Canicule : ces tenues de travail non autorisées qui peuvent vous coûter cher
Selon votre métier, vous ne pouvez pas vous habiller n’importe comment.

Alors que la France traverse un épisode caniculaire, le choix de sa tenue de travail pose question à de nombreux salariés. On fait le point sur les règles en la matière, qui nécessitent parfois du dialogue et une dose de bon sens pour la meilleure adaptation possible aux températures élevées.
Ces tenues de travail qui ne sont pas négociables
Le Code du travail ne réglemente pas vraiment la tenue de travail des salariés… sauf dans un cas très précis ! Celui des EPI, les équipements de protection individuels. Le port des EPI est obligatoire pour les salariés concernés, sans exception. C’est le cas par exemple des métiers du BTP, de l’agroalimentaire, de la santé ou encore des éboueurs.
Malheureusement, ces vêtements de protection ne sont pas toujours adaptés aux fortes températures. Mais comme le précise l’avocat Me Éric Rocheblave à l’AFP, « on ne plaisante pas avec ça, le casque qui donne trop chaud, les gants ou les chaussures de sécurité (...), il n'y a pas d'exception ».
Le manquement aux consignes de sécurité de la part d’un salarié peut en effet conduire à des sanctions disciplinaires allant jusqu’au licenciement pour faute grave. De plus, en cas d’accident du travail, vous pourriez ne pas être indemnisé par la CPAM. Plus grave encore, si vous causez un accident à un autre salarié, vous pouvez également être pénalement poursuivi.
En pratique, tolérance et bon sens
Sur le terrain, les employeurs observent tout de même une certaine tolérance lors des épisodes caniculaires. Outre l’adaptation des horaires et la suspension des tâches pénibles, deux mesures rendues obligatoires depuis le 1er juillet, les entreprises sont enclines à tolérer des tenues plus décontractées tant que la sécurité est respectée.
Un peintre en bâtiment témoigne ainsi auprès de l’AFP : « Normalement c’est pantalon obligatoire, mais on a un peu de liberté tant qu’on porte les chaussures de sécurité, le casque et les lunettes de protection. »
Et au bureau ?
A priori, pas d’équipement de sécurité obligatoire au bureau ! Pour autant, peut-on venir en short, tongs ou nuisette lorsqu’il fait très chaud ? Tout dépend de votre culture d’entreprise, mais aussi et surtout du règlement intérieur qui y prévaut.
Les tenues décontractées peuvent être tolérées pour les salariés qui ne voient pas de client ou de personne extérieure à l’entreprise. En revanche, en cas de contact clientèle récurrent, les employeurs peuvent imposer un dress code professionnel pour des questions d’image. Mais là aussi, le bon sens prévaut : faire tomber la cravate en pleine canicule, est-ce vraiment une faute de goût mettant en péril l’image de l’entreprise ?
Me Rocheblave plaide le dialogue sur ces cas du quotidien, pour lesquels « il y a énormément de décisions de justice ». En cas de litige, le juge apprécie avant tout la nature de la tâche à accomplir, précise-t-il : « Eric de la compta qui ne voit personne et est dans un bureau enfermé à longueur de journée pourra venir avec sa chemisette à fleurs et son bermuda. »
Néanmoins, certaines règles tacites liées à la culture de l’entreprise ou de son secteur demeurent. Particulièrement pour les tenus masculines. Les banquiers restent par exemple cantonnés au traditionnel costume quand les salariés de start-up semblent vestimentairement plus libres… Reste que, dans certains open-spaces, le port du short ou du bermuda semble encore tabou.
Le salarié peut-il quitter son poste s'il a trop chaud ?
Pour rappel, le Code du travail ne définit pas de température maximale autorisée pour travailler. Mais l’INRS, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, précise que 30 °C pour un travail sédentaire et 28°C pour un travail physique sont des seuils à prendre en compte pour la prévention et l’adaptation des conditions de travail.
A partir de 33°C, l’INRS considère que travailler peut devenir dangereux. Pour un salarié, il est alors possible d’exercer son droit de retrait. Le Code du travail autorise en effet tout salarié à quitter son poste si ses conditions de travail menacent sa santé ou sa vie.
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