Pause déjeuner : ce que dit la loi sur vos droits
Pause déjeuner : ce que dit la loi sur vos droits, la durée minimale obligatoire, et comment elle peut être organisée au travail.

La pause déjeuner, également appelée pause méridienne, est un temps de repos pour les salariés durant leur journée de travail. Encadrée par le Code du travail, elle a pour objectif de garantir le bien-être et la santé des employés en leur offrant un moment pour se restaurer et se détendre. Sa durée et ses modalités peuvent cependant varier selon les conventions collectives ou accords d’entreprise. Quelle est la durée minimale de cette pause ? Est-elle obligatoire ? Peut-on la refuser ? Que dit la loi ? Nous répondons à toutes vos questions ci-dessous.
Qu’entend-on par pause déjeuner ?
La pause déjeuner désigne une interruption temporaire de l’activité professionnelle, destinée à permettre au salarié de se restaurer. Elle peut être prise sur le lieu de travail, notamment si un restaurant d’entreprise est mis à disposition, ou à l’extérieur, dans un établissement de restauration ou un commerce alimentaire.
Lorsque l’entreprise fournit des titres-restaurant, ceux-ci peuvent être utilisés pour couvrir tout ou partie du repas. Cette pause s’inscrit dans le temps de travail journalier, mais n’est pas systématiquement considérée comme du temps de travail effectif.
Que dit la loi concernant le temps de pause au travail ?
L’article L3121-16 du Code du travail stipule qu’un salarié doit bénéficier d’une pause d’au moins 20 minutes consécutives dès lors que son temps de travail quotidien atteint six heures. Cette pause vise à interrompre temporairement le travail pour permettre au salarié de se reposer ou de se restaurer. Il s’agit d’une obligation légale minimale, mais cette durée peut être étendue par des accords collectifs (conventions collectives, accords d’entreprise ou d’établissement). Par exemple, certaines conventions peuvent prévoir une pause déjeuner plus longue afin de mieux répondre aux besoins des salariés.
Pour les salariés mineurs, une réglementation particulière s’applique. L’article L3142-16 du Code du travail prévoit un temps de pause plus long : dès que leur temps de travail dépasse quatre heures et demie par jour, ils doivent bénéficier d’une pause d’au moins 30 minutes consécutives.
bon à savoir
Quelle est la durée minimale de la pause déjeuner ?
La pause déjeuner est un temps de repos obligatoire pour le salarié. Comme indiqué précédemment, la loi prévoit un minimum de 20 minutes de pause consécutive dès que le temps de travail quotidien atteint six heures. Cela signifie qu’un employeur qui respecte ce seuil remplit ses obligations légales.
Cependant, dans de nombreuses entreprises, la durée réelle de la pause déjeuner est souvent encadrée par des conventions collectives ou des accords d’entreprise ou d’établissement. Ces textes peuvent fixer une durée minimale plus longue, généralement comprise entre 30 minutes et deux heures, afin de mieux répondre aux besoins des salariés et aux spécificités du secteur.
Les pauses déjeuner sont-elles rémunérées ?
La pause déjeuner correspond à un temps durant lequel le salarié ne réalise pas de travail effectif. Par conséquent, ce temps n’est en principe pas rémunéré. Toutefois, si l’employeur demande au salarié de réaliser une tâche pendant cette pause, ce temps est alors considéré comme du travail effectif. Par exemple, répondre à des appels professionnels ou assurer une surveillance.
Il est également important de noter que certaines conventions collectives ou accords de branche peuvent prévoir une rémunération systématique des pauses, y compris celle de la pause déjeuner. Il est donc conseillé de consulter les textes applicables dans votre entreprise ou secteur d’activité pour connaître précisément vos droits.
Ai-je la possibilité de déjeuner à mon bureau ?
Même si cela est souvent pratiqué, il est interdit de consommer un repas dans un espace de travail, principalement pour des raisons d’hygiène et de sécurité.
Dans les entreprises comptant moins de 50 salariés, l’employeur doit offrir un lieu approprié où les employés peuvent prendre leur repas confortablement. Dans les établissements de 50 salariés et plus, la mise à disposition d’un espace dédié à la restauration est obligatoire.
Que se passe-t-il en cas d’accident pendant la pause déjeuner ?
Si vous êtes victime d’un accident sur votre lieu de travail ou dans l’espace aménagé par votre employeur pour prendre vos repas, cet incident est considéré comme un accident du travail.
En revanche, si l’accident survient lors du déplacement entre votre poste et l’endroit où vous déjeunez, comme une cantine ou un restaurant situé à l’extérieur, il s’agit alors d’un accident de trajet.
Dans cette situation, il revient au salarié d’apporter la preuve qu’il se rend régulièrement à ce lieu (par exemple par des justificatifs ou tickets de caisse).
Peut-on négocier la durée de la pause déjeuner ?
La durée de la pause déjeuner peut faire l’objet d’une négociation collective. Ce sont les représentants du personnel, qui sont généralement chargés d’en discuter avec l’employeur. Pour réussir cette négociation, il est important de :
- bien connaître les règles légales et ce que prévoit la convention collective applicable
- se renseigner sur ce qui se fait habituellement dans l’entreprise ou le secteur
- prendre en compte la disposition de l’employeur à écouter ces demandes
- préparer des arguments clairs pour montrer en quoi une pause plus longue peut être bénéfique.
- présenter ces éléments lors des réunions de négociation avec l’employeur
Si aucun accord collectif n’est trouvé, un salarié peut aussi demander à bénéficier d’une pause déjeuner plus longue via une modification de son contrat de travail, surtout si sa situation personnelle le justifie.
Quelles peuvent être les conséquences pour un salarié qui dépasse de manière excessive le temps accordé pour sa pause ?
En principe, l’employeur tolère les pauses dès lors qu’elles restent raisonnables, tant en fréquence qu’en durée. Cependant, si un salarié abuse régulièrement de ses temps de pause, cela peut poser problème. Par exemple, prendre trop souvent des pauses café ou cigarette, ou prolonger sa pause déjeuner au-delà du temps accordé, peut être considéré comme un manquement à ses obligations.
Dans une telle situation, des sanctions disciplinaires peuvent être appliquées, allant d’un simple avertissement écrit à une suspension temporaire, voire un licenciement en cas de faute avérée.
Que faire en cas de non-respect des pauses au travail par l’employeur ?
Lorsque les pauses légales ou prévues par les accords d’entreprise ne sont pas respectées, il est conseillé d’abord de dialoguer directement avec l’employeur afin de clarifier la situation et tenter de trouver une solution à l’amiable.
Si cette démarche ne permet pas de résoudre le problème, le salarié peut alerter l’inspection du travail, qui intervient pour faire respecter la réglementation en matière de temps de pause. Il est recommandé d’accompagner cette démarche d’une lettre recommandée afin de garder une trace écrite de la réclamation.
En cas de litige persistant, le salarié a la possibilité de saisir le conseil de prud’hommes. Cette instance est compétente pour trancher les différends relatifs au non-respect des droits du salarié.
Est-il possible de renoncer à sa pause déjeuner ?
Il n’est pas possible de renoncer à sa pause déjeuner, même avec l’accord de l’employeur. En effet, la loi est claire : dès que le temps de travail quotidien dépasse six heures, un salarié doit bénéficier d’au moins 20 minutes de pause consécutives (article L. 3121-16 du Code du travail). Cette disposition vise à protéger la santé et le bien-être des salariés en leur permettant de se reposer et de se restaurer, ce qui contribue à maintenir leur efficacité tout au long de la journée.
Si certaines conventions collectives ou accords d’entreprise peuvent aménager l’organisation des pauses, elles ne peuvent en aucun cas réduire ce minimum légal. Par conséquent, il est interdit de supprimer ou de compenser cette pause en fin de journée pour raccourcir le temps de travail. Toute tentative de déroger à cette règle serait contraire à la législation en vigueur et pourrait engager la responsabilité de l’employeur.
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