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Être bien au travail

Peut-on mentir à la médecine du travail ? Conséquences pour un salarié

Par Elsa Kreiss Publié le

Mentir à la médecine du travail expose surtout le salarié à travailler dans des conditions risquées.

Peut-on mentir à la médecine du travail ? Conséquences pour un salarié
N'oubliez pas : la loi vous protège ! © Godong Photo/stock.adobe.com

Peur d’être discriminé en raison d’un handicap, d’une maladie trop stigmatisée ou d’une grossesse, peur d’obtenir un avis d’inaptitude au travail, voire de perdre tout emploi dans l’entreprise : autant de raisons qui peuvent pousser un salarié à dissimuler son état de santé lors de la visite d’information et de prévention (VIP) ou d’un autre rendez-vous médical obligatoire. Mais peut-on mentir à la médecine du travail ? À quels risques cela expose-t-il ? Ne mettez pas votre santé en danger en gardant trop d’informations pour vous. Faites plutôt le point avec Hellowork !

Vous seul pouvez révéler votre état de santé au médecin du travail

Visites d’information et de prévention, visites de reprise du travail après une longue absence pour cause de maladie, d’accident ou de grossesse, visites de mi et de fin de carrière… : les rendez-vous avec la médecine du travail rythment la vie professionnelle. Leurs objectifs : vérifier votre aptitude au travail, vous informer des risques éventuels liés à votre poste et, le cas échéant, vous conseiller sur les moyens de préserver votre santé.

Vous souffrez d’une pathologie ou d’un handicap, mais vous ne souhaitez pas le révéler à la médecine du travail ? Techniquement, vous avez la possibilité de vous taire. Personne d’autre que vous ne peut communiquer d’informations sur votre état de santé à un médecin du travail ou à un service de prévention et de santé au travail (SPST).

Votre médecin traitant et les autres professionnel de santé qui vous suivent sont tenus au secret professionnel, tel que le définit le Code de la santé publique. Normalement, des échanges avec la médecine du travail ne peuvent s’établir qu’avec votre accord.

Mentir représente un risque pour votre santé et votre sécurité au travail

Si vous envisagez de mentir à la médecine du travail, c’est que vous estimez que révéler votre état de santé est inutile. Ou, pire, que cela pourrait vous nuire. En réalité, mentir vous fait courir des risques et peut se retourner contre vous.

En dissimulant votre état de santé à la médecine du travail :

  • Vous perdez l’opportunité de bénéficier d’aménagements favorables à votre santé et à votre sécurité. C’est l’une des missions de la médecine du travail que de conseiller de tels aménagement à l’employeur. De son côté, l’employeur est contraint par la loi de protéger votre santé et votre sécurité au travail, et donc de mettre en place les mesures qui s’imposent pour adapter votre poste à votre état.
  • Faute d’aménagements pour compenser les difficultés liées à votre maladie ou à votre handicap, vous risquez de voir votre productivité diminuer. Votre carrière peut être impactée.
  • Si votre poste est inadapté à votre condition physique ou mentale, il peut vous mettre à rude épreuve. Vous vous exposez à voir votre santé se détériorer davantage.
  • Dans certains contextes de travail, faute d’un poste adapté, vous pouvez compromettre la sécurité d’autres salariés en n’étant pas capable d’assurer vos tâches correctement.

Si vous révélez votre état de santé au médecin, vous êtes protégé par la loi

La perspective de révéler votre état de santé à la médecine du travail vous fait imaginer le pire ? Et si vous vous trompiez ?

Vous avez peur que votre employeur porte un regard négatif sur votre état de santé, voire de subir des discriminations

Rassurez-vous : quel que soit le contrat qui le lie à votre entreprise, le médecin du travail ou le service de prévention et de santé au travail est tenu au secret médical à l’égard de votre employeur. Quoi que vous disiez à la médecine du travail, rien ne parviendra aux oreilles de votre hiérarchie. Celle-ci n’aura pas non plus accès à votre dossier médical.

À l’issue d’une visite d’information et de prévention ou d’une visite de reprise du travail, tout ce que votre employeur saura, c’est si vous êtes apte au poste, apte avec des restrictions ou inapte. L’avis émis par la médecine du travail ne précise pas ses raisons.

Vous avez peur d’être déclaré inapte au travail et de perdre votre emploi

Un avis d’inaptitude au travail ne sonne pas automatiquement votre départ de l’entreprise. Il oblige d’abord votre employeur à étudier la possibilité d’un reclassement, afin que vous puissiez bénéficier d’un poste compatible avec votre état de santé. Ce n’est que si le reclassement est impossible, ou bien si vous le refusez, que votre employeur a le droit d’engager une procédure de licenciement.

Santé au travail : FAQ

Vous avez encore des questions sur la médecine du travail ou la santé au travail ? Voici nos réponses à trois questions fréquemment posées.

Comment évoquer mon état de santé avec la médecine du travail ?

Vous ne voulez pas vous arrêter de travailler, mais vous souhaitez limiter l’impact de votre travail sur votre état de santé ? La médecine du travail est là pour suggérer des aménagements de poste. Si votre problème est transitoire, vous pouvez demander un aménagement temporaire.

Vous avez un problème de santé, vous souhaitez l’évoquer, mais tout est sous contrôle ? Vous pouvez parfaitement expliquer que votre état est stabilisé et/ou que vous suivez un traitement médical.

Et avant de vous rendre à la visite médicale, pensez à vous munir de vos documents médicaux (résultats d’examen, etc.). Si vous sollicitez un aménagement de poste, ils vous seront très utiles.

Si je veux contester un avis d’inaptitude au travail, quels sont mes recours ?

Si le médecin du travail prononce un avis d’inaptitude, le salarié peut exercer un recours devant le conseil de prud’hommes (CPH). Vous disposez d’un délai de 15 jours à compter de la date d’émission de l’avis pour engager la démarche.

Vous pouvez également saisir les prud’hommes si votre employeur engage une procédure de licenciement pour inaptitude et que vous estimez qu’il n’a pas respecté la procédure (par exemple s’il n’a pas étudié la possibilité d’un reclassement).

Quelles sont les obligations du salarié pour préserver sa santé au travail ?

Si rien ne vous oblige à tout dire à la médecine du travail, cela ne signifie pas que vous pouvez travailler sans vous soucier de votre santé et de votre sécurité… Le Code du travail vous impose en effet :

  • de respecter les consignes de sécurité en vigueur dans votre entreprise
  • d’utiliser les équipements de protection mis à votre disposition si votre poste le requiert
  • de suivre les formations proposées et de tenir compte des informations données par votre employeur concernant les risques professionnels et les mesures de prévention

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