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Qu’est-ce que la fatigue décisionnelle ? Définition et conseils
Lorsque l’on est confronté quotidiennement à une avalanche de décisions, une sensation de lassitude et d’épuisement s’installe : c’est la fatigue décisionnelle.

Si le temps est une ressource précieuse, l’énergie l’est tout autant. Or, au quotidien, l’accumulation de décisions peut considérablement l’épuiser : que vais-je manger ce midi ? Dois-je valider ce contrat ou attendre plus de détails ? Quelle version du produit présenter à la prochaine réunion ? Qu’ils soient importants ou non, tous ces choix diminuent progressivement notre capacité à réfléchir efficacement. Vous en faites l’expérience ? Voici nos solutions pour prévenir la fatigue émotionnelle.
Qu’est-ce que la fatigue décisionnelle ?
Comme son nom l’indique, la fatigue décisionnelle désigne le fait d’être las de prendre des décisions. Cet état d’épuisement mental pousse les personnes concernées à les remettre à plus tard ou à prendre des décisions hâtives pour s’en débarrasser. Pire encore, elle peut mener à une « paralysie » au moment de faire des choix.
À l’image d’une pile, nous disposons d’une batterie limitée pour faire des choix. Chaque nouvelle décision puise de l’énergie, jusqu’à épuiser nos ressources mentales. Dans le monde professionnel, ce phénomène touche de nombreux métiers, notamment les postes à responsabilité (manager d’équipe, infirmier, juge, chef de projet, rédacteur en chef, professionnel RH…).
Au travail, la fatigue décisionnelle peut être aggravée par :
- un niveau élevé de stress
- un caractère perfectionniste
- un manque de sommeil, une vie surchargée
- l’accumulation de décisions
- la prise de décisions complexes aux enjeux importants
7 stratégies pour gérer la fatigue décisionnelle au travail
La fatigue décisionnelle n’est pas inévitable. Pour alléger votre fardeau, voici plusieurs mesures à adopter au quotidien.
1. Instaurer des routines
La fatigue décisionnelle résulte en parti d’un quotidien surchargé et d’un ensemble de « petites » décisions qui fatiguent le cerveau et affecte sa capacité à se prononcer sur des sujets plus importants. La solution pour conserver cette énergie mentale ? La routine. Des personnalités l’ont bien compris, à l’image de l’ancien président Barack Obama connu pour ne porter que des costumes gris ou bleus afin de « réduire au minimum le nombre de décisions à prendre ». Planifier ses tenues, créer des menus à l’avance pour ses repas, prendre le même chemin pour aller au travail… Ces routines allègent considérablement la prise de décision.
2. Déléguer les décisions non critiques
Vous êtes manager ou chef de projet ? Vous n’êtes pas obligé de décider de tout. Pour alléger votre charge cognitive et renforcer la collaboration dans l’équipe, pourquoi ne pas déléguer certaines décisions à vos collègues en fonction de leur expertise ? Vous pourrez peut-être aboutir à des solutions innovantes auxquelles vous n’auriez pas pensé.
3. Prioriser les décisions
Certaines décisions sont plus importantes que d’autres. Pour économiser votre énergie, commencer par les prioriser. La raison : il est plus sage de prendre des décisions complexes le matin après une nuit de repos, lorsque l’esprit est frais et que les ressources cognitives sont au maximum. En fin de journée, le cerveau est en effet plus fatigué et enclin à faire des choix à la hâte.
4. Fixer une date butoir pour les décisions
La fatigue décisionnelle découle d’une accumulation de décisions. Notre conseil ? Assignez-leur une date limite. Grâce à ces échéances, vous évitez de vous dispersez et de les repousser indéfiniment. C’est également une solution utile contre la paralysie décisionnelle : mieux vaut prendre une décision imparfaite à temps, qu’une décision parfaite lorsqu’il est trop tard.
5. Limiter les options
Plus les choix sont nombreux, plus la prise de décision est longue et complexe. C’est pourquoi limiter les possibilités permet d’accélérer le processus et de gagner en efficacité. Un exemple : pour choisir le support marketing d’un projet ou la couleur d’un logo, imposez-vous un maximum de 3/4 options.
6. Standardiser la prise de décision
Il existe des outils qui facilitent la prise de décision tout en évitant les biais. Parmi les plus classiques : la méthode SWOT, qui consiste à synthétiser les forces, faiblesses, opportunités et menaces d’un projet. Elle est particulièrement utile pour faire des choix stratégiques. Autre outil apprécié en entreprise : la matrice d'Eisenhower, pour classer les choix par ordre d’importance, ou encore la méthode Pareto (80/20) pour orienter son choix vers celui qui aura le plus d’impact.
7. S’octroyer des pauses
L’irritabilité, l’épuisement et la procrastination sont les premiers signes de la fatigue décisionnelle. Bien qu’il paraît anodin, le moyen efficace de l’atténuer est… de prendre des pauses. Pour conserver votre clarté mentale, essayez de reposer brièvement votre cerveau, même pendant de courtes durées. Prendre l’air, préparer un café, faire un exercice de pleine conscience : toutes ces habitudes intentionnelles aident à se recentrer pour, ensuite, mieux revenir vers les tâches décisionnelles.
L’impact de la fatigue décisionnelle
Lorsqu’il s’instaure de façon durable, le jeu interminable du « ceci ou cela » nuit à la concentration, à l’énergie et plus globalement à l’efficacité au travail. En étant soumis à la fatigue, nous sommes en effet plus propices à prendre des décisions à la hâte, irréfléchies, biaisées ou encore infondées.
Dans le monde du travail, la fatigue décisionnelle impacte silencieusement les résultats. Des dirigeants confrontés à de longues listes de propositions auront tendance à examiner avec soin les premières, puis à la hâte les suivantes. D’après une recherche médicale en oncologie datant de 2019, les médecins sont moins enclins à prescrire des examens de dépistage aux patients qui consultent l’après-midi, par rapport à ceux du matin (pour des profils identiques). Et les exemples sont nombreux !
Dans une autre étude réalisée à Stanford, un chercheur s’est intéressé aux juges, dont le métier exige de prendre des décisions rationnelles. Après avoir analysé plus de 1 000 décisions de libération, il a constaté qu’elles variaient non pas en fonction du crime commis ou de l’origine ethnique, mais selon… l’heure de la journée. Pour des crimes identiques, les détenus qui comparaissaient le matin bénéficiaient d’une liberté conditionnelle dans 70 % des cas, contre 10 % pour ceux qui comparaissaient tard dans la journée.
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