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Entretien : les IA de « triche » explosent, voici pourquoi vous devriez les éviter
Si la tentation est grande, c’est loin d’être une bonne idée.
Faire son DM de maths, rédiger des mails ou gagner du temps dans son quotidien de travail… L’IA s’immisce désormais partout, avec des usages plus ou moins éthiques. Et si cette technologie pouvait aussi nous aider à répondre aux questions d’un recruteur lors d’un entretien d’embauche en visio ? Certaines entreprises ont flairé le bon filon et des milliers d’internautes s’échangent déjà des astuces en ligne. Mais est-ce vraiment efficace (et éthique) ?
Un marché de la triche qui explose
Comme nous l’apprend un article de Slate, de plus en plus de candidats utiliseraient l’IA pendant leurs entretiens en visio, comme en témoignent les tutoriels et vidéos d’entretiens « assistés » qui fleurissent sur les réseaux sociaux. Comment s’y prennent-ils ? Ils enregistrent les questions du recruteur via l’application ChatGPT, par exemple sur leur portable posé à côté, et lisent les réponses de l’IA en direct. Ni vu, ni connu… ou presque.
Cette astuce de ChatGPT sur le portable vous paraît ingénieuse ? Ce n’est pourtant que la face émergée de l’iceberg. Ce marché attire désormais les investisseurs. LockedIn AI, Final Round AI, Parakeet AI ou encore Cluely, qui vient de lever 5 millions de dollars, se présentent comme des copilotes et des assistants virtuels pour vous aider à réussir vos entretiens. Si certains de ces logiciels revendiquent un simple statut de coach, d’autres semblent plus enclins à vous aider à tricher en vous fournissant des réponses toutes faites. Cluely, qui a fait le buzz il y a quelques mois, promet même de « tricher sur tout » : entretiens d’embauche, examens, appels commerciaux ou… discussions sur les sites de rencontres.
Face à ce phénomène, certains recruteurs américains n’hésitent plus à demander aux candidats de faire un partage d’écran en plein milieu de l’entretien lorsqu’ils ont un doute. Mais certains modèles ont tout prévu et restent invisibles lors d’un partage d’écran... uniquement dans le cas où le candidat a opté pour la version payante, évidemment. A ce jour, ce business de la triche reste principalement cantonné aux Etats-Unis. A tel point que certaines entreprises américaines, comme McKinsey ou Cisco, n’embauchent plus aucun candidat sans faire passer au moins un entretien d’embauche en présentiel. Un phénomène parti pour durer ?
Les candidats ont plus à perdre qu’à y gagner
En France, les candidats utilisent majoritairement l’IA pour écrire leurs lettres de motivation (73% selon une enquête Hellowork) ou faire leur CV. Sauteraient-ils massivement le pas si des versions performantes arrivaient sur le marché francophone ? Pas si sûr : au-delà de l’évident problème éthique que pose le recours à ce genre d’outil de triche, l’utilisation d’une telle IA ne serait probablement pas légale en Europe (RGPD oblige). Enregistrer un tiers via une IA sans obtenir son consentement est en effet interdit.
D’autre part, est-ce vraiment si efficace ? Si vous êtes familier des intelligences artificielles, vous connaissez leur propension à halluciner, c’est-à-dire raconter n’importe quoi. D’ailleurs, en allant faire un tour sur des forums en ligne comme le subreddit jobsearchhacks, on se rend vite compte que ces outils ne sont souvent pas à la hauteur de leurs promesses. Car pour « bien tricher », il ne suffit pas de s’en remettre corps et âme à une IA.
Certains internautes ayant l’habitude de faire passer des entretiens assurent en effet que les candidats qui utilisent ce genre de techniques se font vite repérer… et ne sont pas embauchés. Yeux rivés sur l’écran, ton plat ou robotique, phrases à rallonge beaucoup trop structurées : les signes de triche sont nombreux et il est relativement facile pour quelqu’un qui vous fait passer un entretien d’embauche de découvrir le pot-aux-roses. « Je conseille aux gens de ne pas essayer ça. Si ton recruteur s'y connaît un peu sur le sujet, il va le sentir tout de suite », précise un internaute du forum. Côté candidat, ceux qui témoignent expliquent l’utiliser pour des entretiens techniques, généralement pour des postes de développeur. Et d’après leur retour d’expérience, cela ne fonctionne pas à tous les coups, d’autant que les recruteurs savent très bien que les candidats peuvent utiliser l’IA et s’adaptent facilement, par exemple avec des questions complémentaires pour vérifier leur compréhension réelle.
Surtout, gardez en tête qu’il y a de grandes chances pour que vous passiez un entretien en présentiel lors de la suite du processus de recrutement. Et cette fois, ce sera sans IA. En revanche, n’hésitez pas à l'utiliser pour simuler des entretiens et vous entraîner à répondre à des questions. Cela vous aidera à repérer des questions pièges ou à bien formuler vos réponses le jour J, afin de présenter votre parcours ou vos expériences de façon plus percutante. D’ailleurs, Hellowork vous propose aussi un outil de préparation d’entretien boosté à l’IA (et vous ne pouvez pas tricher avec). En somme, mieux vaut utiliser l’IA comme un partenaire d’entraînement que comme un partner in crime.
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