Ingénieur(e) d’affaires : les conseils d’une recruteuse pour réussir votre prochain entretien

Le métier d’ingénieur(e) d’affaires, aussi appelé business manager, est un poste d’intrapreneur, explique Julie Bochrawna, responsable recrutement interne chez agap2, acteur européen du conseil en ingénierie et des services numériques : « Cela signifie que vous êtes moteur de votre business, avec toute l’autonomie (et les responsabilités) que cela implique. Vous démarrez ainsi votre carrière avec un rôle de décideur ! Vous développez votre activité, recrutez vos talents, pilotez une stratégie et gérez des projets. »

Julie Bochrawna

Responsable recrutement interne chez agap2

L’ingénieur(e) d’affaires est en contact quotidien avec des directions techniques ou achats de grands groupes industriels (aéronautique et spatial, ferroviaire, énergie nucléaire, BTP, santé, etc.). Son but ? Lire un besoin, négocier une solution et associer enjeux des clients et compétences des consultants. » Dans ce cadre, « il sélectionne et recrute des ingénieurs consultants qu’il accompagne dans la durée. Ses équipes sont généralement présentes sur le site du client pour des projets d’environ un an », continue-t-elle.

Un recrutement en trois étapes

Pour ce poste, agap2 cible des profils juniors (entre 0 et 4 ans d’expérience) issus d’écoles d’ingénieurs, avec une appétence pour la gestion de projet ou le relationnel, ou issus de grandes écoles de commerce. « Le prérequis est un bac +5, car ils encadrent une population d’ingénieurs experte. »

Leur recrutement se déroule en trois étapes :

• Premier contact : un entretien « découverte » pour présenter le métier et clarifier le poste.
• Deuxième entretien : un entretien de sélection avec le futur manager, surnommé le « coach ». « On met le candidat en situation, pour comprendre son fonctionnement et voir si le feeling opère. »
• Dernier entretien : un entretien avec la direction et le responsable d’agence, pour évoquer « la projection de carrière, les conditions de travail et les perspectives d’évolution. »

Ce métier exigeant nécessite ainsi un éventail de qualités relationnelles et techniques. Vous souhaitez rejoindre agap2 ? Voici les conseils de Julie pour réussir votre entretien.

1. Montrez que vous savez collaborer…

Chez agap2, l’ingénieur(e) d’affaires échange avec une diversité importante d’interlocuteurs : « Vous n’êtes pas seuls ! En interne, toutes les fonctions transverses vous accompagnent dans vos missions : la partie recrutement, contractualisation, l’administration du personnel et des ventes, la gestion financière, etc. », souligne Julie.  

Il y a quatre ans, lorsque j’ai rejoint agap2, je croyais devoir me lancer seul mais j’ai vite découvert un véritable soutien. J’ai intégré une business unit composée de nouveaux ingénieurs d’affaires. On a appris ensemble, on s’est encouragés mutuellement, et une véritable solidarité s’est développée. J’ai aussi bénéficié d’un coaching individuel précieux et du programme de formation agap2Tremplin. Ma coach m’a encouragé, m’a donné confiance et m’a permis de progresser rapidement.

Vincent Lassaigne, responsable d’unité de développement

2. ... et que vous êtes prêt à vous investir

Un bon ingénieur(e) d’affaires, en termes de qualité, c’est avant tout un état d’esprit : « C’est être prêt à s’investir et à se donner les moyens de réussir. Cela suppose de construire un réseau et de développer un véritable savoir-faire, et donc d’être réactif. Et en même temps, il faut être très patient parce que cela ne se construit pas en quelques semaines ou en quelques mois. Cela demande une agilité d’esprit, une intelligence émotionnelle et situationnelle », illustre Julie.

S’investir, c’est aussi rester attentif aux tendances du marché à la recherche de futurs prospects : « Il est important d’être toujours en veille afin de connaître les projets à venir, les budgets qui y sont alloués, de même que les innovations portées par les industriels », ajoute-t-elle.

3. Soignez votre présentation

Face à vos interlocuteurs, soyez attentif et professionnel, conseille Julie : « On n’a qu’une seule chance pour donner une première bonne impression. Pour cela il faut aussi être curieux : s’intéresser à l’entreprise et aux interlocuteurs, car on est avant tout humains et on veut voir si on peut travailler ensemble. »

La présentation, c’est également le bon choix vestimentaire. « L’ingénieur(e) d’affaires doit avoir une posture neutre et professionnelle », indique-t-elle.

4. Exercez votre créativité

Entre deux candidats, l’ambition et l’envie feront la différence. « On ne cherche pas une expertise ou une expérience, mais un potentiel. Si la motivation est là, tout le reste s’apprend ! » souligne Julie.

Après mon deuxième entretien, j’ai dû confirmer ma motivation. Plutôt que de répondre de manière classique, j’ai enregistré une vidéo où je décrivais, à l’aide d’un paperboard, ma compréhension du métier, ce qui me motivait vraiment et pourquoi je pensais être la bonne personne pour ce poste. Ce format un peu original m’a permis de sortir du lot. Trois ans après, je suis toujours chez agap2 et je suis heureux d’avoir osé.

Léon Faure, responsable de département

Après le premier entretien, agap2 propose un exercice à ses candidats ingénieur(e)s d’affaires. L’occasion, encore une fois, de se démarquer. « Le candidat peut nous faire un retour dans le format qu’il veut. Certains ont fait des vidéos, des musiques, des poèmes, des rébus… L’audace est très importante et fait partie de nos valeurs fondamentales ! Cela révèle beaucoup sur la personnalité. Montrer un visage qui n’est pas le sien, ou donner des réponses toutes faites, c’est une erreur. On préfère voir la vraie personne, sans formatage », insiste-t-elle.

5. Venez prêt (et à l’heure)

Le conseil peut paraître simple, mais il est toujours important de le rappeler : renseignez-vous sur l’entreprise à laquelle vous postulez afin de « comprendre sa typologie de métiers et son activité ». De même, intéressez-vous aux interlocuteurs qui vous recevront : « à leur parcours, leur école, leurs expériences. C’est plaisant quand c’est fait des deux côtés ! »

Un processus de recrutement doit se dérouler dans la considération mutuelle. Ne pas prévenir d’un retard est par exemple une erreur à éviter. « C’est du bon sens et une marque de respect. De manière générale, on voit de plus en plus de candidats qui “ghostent” l’entreprise, qui ne donnent plus de nouvelles après un entretien ou une relance. C’est dommage, parce qu’on se prive parfois d’une opportunité qui pouvait vraiment nous correspondre. Il faut toujours soigner ses entrées comme ses sorties », conclut Julie. En résumé, en combinant curiosité, audace et rigueur, vous vous démarquerez dès l’entretien comme un véritable moteur du développement d’agap2.