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Être bien au travail

Congés payés et préavis : tout savoir pour éviter les litiges

Par Elsa Kreiss Publié le

Demande de congés avant ou après la notification de préavis, démission lors d’une période de repos, indemnité compensatrice de congés payés… : on détaille chaque situation.

Congés payés et préavis : tout savoir pour éviter les litiges
On décrypte les différents cas possibles. © TarikVision/stock.adobe.com

Démission, licenciement, départ à la retraite : dans tous les cas, à moins d’une dispense de l’employeur, le salarié doit respecter un préavis avant de quitter l’entreprise. Mais cette période particulière peut-elle se combiner avec la prise de congés payés ? À quelles conditions ? Le point sur vos droits avec Hellowork pour éviter tout litige avec votre employeur.

Rappel : comment calculer la durée de son préavis

C’est vous qui souhaitez quitter votre entreprise ? Pour tirer votre révérence sans couac, on vous rappelle avant tout comment bien calculer la durée d’un préavis.

Vérifiez la durée de préavis applicable

La durée d’un préavis peut varier : elle dépend du statut et/ou de l’ancienneté du salarié, ainsi que de la convention collective appliquée dans sa structure ou son établissement. En cas de démission, la durée du préavis oscille généralement entre un et trois mois. En cas de départ volontaire à la retraite, elle est d’un ou deux mois en fonction de l’ancienneté du salarié.

Faites un calcul de date à date

Votre préavis commence à la date de la première présentation de la lettre de notification de démission, de licenciement ou de départ à la retraite. Ensuite inutile de compter les jours : le préavis se calcule de date à date, et non pas en jours ouvrables.

Exemple

Vous notifiez votre démission à votre employeur le 2 octobre 2025. Avant de quitter l’entreprise, vous devez respecter un préavis de deux mois. Vous effectuerez donc votre dernier jour de travail le 1er décembre 2025.

Attention, si le dernier jour de travail calculé de date à date tombe un jour non travaillé (par exemple un dimanche ou un jour férié), il est reporté au premier jour ouvrable qui suit.

Exemple

Vous posez votre démission le 12 septembre 2025. Avant de quitter votre entreprise, vous devez respecter un préavis de deux mois. Cependant, le 11 novembre 2025, date de l’Armistice, est un jour férié. Vous effectuerez donc votre dernier jour de travail le mercredi 12 novembre 2025.

Conservez bien votre notification de départ

Pour éviter tout litige avec votre employeur et toute erreur sur les dates du préavis, conservez précieusement la preuve de votre notification de départ. Même si la loi française vous autorise à démissionner de manière orale, préférez la traditionnelle notification par lettre recommandée, assortie d’un accusé de réception, ou encore l’e-mail avec accusé de réception. Vous pouvez également remettre votre lettre de démission ou de départ volontaire à la retraite en main propre à votre employeur, contre décharge.

Congés payés et préavis : ce que dit la loi

Selon le Code du travail, un salarié peut tout à fait prendre des congés au cours d’un préavis, qu’il s’agisse d’un préavis de démission, de licenciement ou de départ en retraite. Par contre, la prise de jours de congés peut entraîner le report de ce préavis dans certains cas. Tout dépend du moment où l’employeur valide la demande de congés payés.

Cas n° 1 : votre employeur a validé vos congés avant le début du préavis

Votre employeur a validé votre demande de congés payés avant votre notification de démission, de licenciement ou de départ en retraite ? Vous pouvez prendre vos congés comme prévu, mais votre absence entraîne la suspension et le report du préavis.

Exemple

Vous souhaitez prendre des jours de repos du 20 au 24 octobre 2025 inclus. Le 10 août, vous faites une demande de congés payés à votre employeur, qui l’accepte. Mais voilà qu’au mois de septembre, on vous propose un emploi très intéressant dans une autre entreprise. Vous posez donc votre démission le 29 septembre 2025. Avant de quitter l’entreprise, vous devez respecter un préavis de deux mois, ce qui vous amène au 28 novembre 2025. Toutefois, vos congés payés entraînent la suspension de votre préavis pendant cinq jours. Par conséquent, votre préavis s’achèvera seulement le 3 décembre 2025.

Cas n°2 : votre préavis commence pendant vos congés payés

En pleine période de congés payés, vous décidez de démissionner ? C’est possible, mais, dans ce cas également, vos congés entraînent la suspension de votre préavis. Celui-ci ne commencera qu’à votre retour de congés.

Exemple

Vous êtes en congés payés du 27 octobre au 5 novembre 2025 inclus. Cela fait déjà quelque temps que vous songez à quitter votre emploi, et voilà que vous trouvez enfin le courage de la faire : vous envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception à votre employeur. Cette lettre lui est présentée le 4 novembre 2024. En temps normal, votre préavis de démission aurait commencé le jour même. Mais comme vous êtes encore en congé, il commencera seulement le premier jour de votre retour au travail, c’est-à-dire le 6 novembre 2025.

Cas n° 3 : votre préavis a commencé et vous souhaitez poser des congés payés

Vous n’avez pas posé tous vos congés payés avant d’entamer votre préavis, et vous voudriez profiter de vos derniers jours de vacances avant de quitter l’entreprise ? Normalement, congés payés et préavis sont des périodes bien distinctes. Cependant, si vous obtenez l’accord de votre employeur après le début du préavis, vous avez le droit de prendre des jours de congés pendant cette période, sans suspension ni report du préavis.

Exemple

Vous démissionnez le 29 septembre 2025. Vous devez respecter un préavis d'un mois, et donc rester dans l’entreprise jusqu’au 28 octobre 2025 inclus. Toutefois, votre employeur est d’accord pour que vous posiez vos dernières semaines de congés payés, du 13 au 28 octobre 2025 inclus, sans report de votre préavis. Celui-ci s’achève donc bel et bien le 28 octobre 2025, en même temps que vos congés payés. 

bon à savoir

Pour éviter les litiges avec votre employer dans ce cas, mieux vaut disposer d’un accord sous forme écrite !

Cas n°4 : votre période de préavis coïncide avec la fermeture annuelle de l’entreprise

Votre entreprise applique une période de fermeture annuelle ? Comme elle constitue une période de congés imposée, et non pas choisie par les salariés, la fermeture annuelle n’entraîne pas le report du préavis.

Exemple

Votre employeur vous présente une notification de licenciement le 21 juillet 2025. La durée du préavis est de deux mois, du 21 juillet au 20 septembre 2025. Mais l’entreprise applique une fermeture annuelle pour congés payés du 4 au 29 août 2025. Le préavis n'est pas prolongé et continue de courir pendant la période de fermeture annuelle. Il se termine donc bien le 20 septembre 2025.

bon à savoir

En cas de préavis coïncidant avec la période de fermeture annuelle de l’entreprise, l’employeur est dans l’obligation de verser une indemnité compensatrice de préavis au salarié.

Zoom sur l’indemnité compensatrice de congés payés

Il vous reste des congés payés non pris, mais vous ne pouvez pas (ou vous ne voulez pas) les poser pendant votre période de préavis ? Aucun problème : ces jours de repos vous seront réglés sous la forme d’une indemnité légale, l’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP).

Mentionnée sur le solde de tout compte, l’indemnité compensatrice de congés payés est versée au salarié au moment de la rupture de son contrat de travail. Cette indemnité peut se calculer de deux façons, l’employeur a l’obligation de choisir la méthode la plus intéressante pour vous :

  • méthode du maintien du salaire : vous percevez ce que vous auriez touché si vous aviez continué à travailler dans l’entreprise.
  • méthode du 1/10e : vous recevez 1/10e de la rémunération brute totale perçue au cours de la période de référence (généralement du 1er juin au 31 mai de chaque année).

Dans tous les cas, en cas de préavis, vos congés payés ne seront donc pas perdus.

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