De la restauration à la maroquinerie d’excellence, Lise a changé de secteur en conservant la passion du beau geste

Des restaurants étoilés à la maroquinerie d’excellence, Lise Roche Jomain, a troqué sa tenue de service pour les outils nécessaires au travail du cuir, en devenant maroquinière puis cheffe d’équipe au sein du Groupe Tolomei.

Après plusieurs années dans la restauration haut de gamme, elle a choisi de se réinventer dans un univers qui partage les mêmes exigences : le sens du détail, la rigueur et la passion du beau geste. Une reconversion qui illustre à merveille comment la quête d’excellence peut se transmettre d’un métier à l’autre. Témoignage.

« Au début j’y suis allée par curiosité, mais très vite je me suis sentie épanouie dans cette activité »

C’est grâce aux contrats saisonniers que la jeune femme débute dans la restauration de luxe. Très vite, elle se prend de passion pour ce milieu aussi exigeant que formateur : « J’ai travaillé pendant six ans dans ce secteur, j’enchaînais les CDD dans des établissements en Suisse, un peu partout en France et ailleurs, j’ai beaucoup voyagé », raconte-t-elle.

En 2019, un de ses anciens chefs projette d’ouvrir un restaurant au Mont-Dore et lui propose de s’associer à lui, avec son compagnon. Lise accepte, mais la pandémie vient perturber leurs plans. « Les banques n’octroyaient plus de crédit, le Covid-19 nous a coupé l’herbe sous le pied », reconnaît-t-elle. Elle reprend donc les contrats, mais subit les fermetures et réouvertures des restaurants.

Ce quotidien ne lui convenant plus, Lise envisage de se reconvertir. Elle assiste ainsi à une réunion d’information du Groupe Tolomei sur la présentation du métier de maroquinier. Intéressée, elle passe des tests MRS (méthode de recrutement par simulation), ainsi que des entretiens, qui s’avèrent tous concluants.

En septembre 2021, on lui propose un premier contrat en intérim dans la manufacture de Merlines Maroquinerie (19), avec quatre mois de formation préalable, ce qu’elle accepte sans hésiter : « Au début j’y suis allée par curiosité, mais très vite je me suis sentie à l’aise et épanouie dans cette activité. Je suis assez manuelle, et ayant travaillé dans le luxe, j’appréciais ce côté savoir-faire d’excellence », explique-t-elle.

« On ne s’ennuie jamais »

Lise est finalement titularisée sur son poste en décembre 2021. Très vite, elle progresse dans le piquage, l’assemblage, la coloration et toutes les techniques de travail du cuir. La jeune femme révèle des capacités manuelles qu’elle ne soupçonnait pas : « Le métier est accessible à tous, assure-t-elle. La formation est très bien faite, nous sommes bien accompagnés dans notre montée en compétences. »

Lise se plaît dans ce poste, dont elle apprécie la polyvalence : « On suit différentes étapes de la fabrication d’une pièce. On ne s’ennuie jamais, car on change plusieurs fois de poste dans la journée. » La jeune maroquinière juge également « gratifiant » de travailler pour la maroquinerie d’excellence, en manipulant un matériau aussi noble que le cuir.

Au gré des produits qu’elle confectionne, Lise devient plus sûre d’elle et son geste progresse : « Il faut être minutieux, consciencieux, rigoureux, avoir le sens du détail, le goût du challenge, être patient et doté d’une bonne capacité de concentration… Moi j’adorais rester concentrée, j’avais l’impression de m’évader. »

De maroquinière à cheffe d’équipe : une évolution dans la continuité

Au fil des mois, les supérieurs de Lise détectent chez elle des facultés d’encadrement. Ils lui proposent d’abord un poste de Team Leader, puis très peu de temps après celui de cheffe d’équipe. Concrètement, son rôle consiste désormais à organiser l’ensemble des lignes de l’atelier, soit une vingtaine de personnes. « Je dois m’assurer que les stocks sont présents pour fournir la production, guider les artisans dans leur progression, préparer leurs formations et gérer les plannings en fonction des besoins des clients. »

Elle estime d’ailleurs que le fait d’avoir été maroquinière l’aide dans son management au quotidien, notamment dans le lien qu’elle entretient avec ses équipes : « Je connais les ficelles du métier, ce qui me permet d’accompagner au mieux mes collaboratrices, surtout lorsqu’elles rencontrent des difficultés qui m’ont été familières. »

Ce qui lui plaît dans ce poste ? « Le relationnel et le côté humain », répond-elle sans hésiter, mais aussi l’organisation : « C’est stimulant de devoir gérer autant de personnes, même si cela demande une grande adaptabilité face aux imprévus. »

Une vingtaine de postes à pourvoir à Merlines, en Corrèze

Fière de sa reconversion, puis de son évolution, elle encourage les candidats, issus de la restauration ou non, à effectuer une reconversion dans l’artisanat manufacturier, en les invitant plus particulièrement à rejoindre le Groupe Tolomei. « Si vous en avez envie, n’hésitez pas à vous lancer, le métier de maroquinier n’est pas redondant. Mieux, il est accessible à tous grâce à la formation, avec des perspectives d’évolution à la clef », lance-t-elle, convaincue.

Si vous habitez en Corrèze ou que vous projetez d’y déménager, sachez que la manufacture de Merlines Maroquinerie cherche à renforcer ses équipes : au total, une vingtaine de postes sont à pourvoir. « Avec mon conjoint, nous sommes tombés amoureux de la région. La vie y est paisible, loin du stress et de la pollution des villes. C’est l’endroit idéal pour les personnes qui aiment le sport, la randonnée, le ski et les balades en pleine nature. »

Si vous ne vivez pas en Corrèze, mais que son témoignage vous a convaincu, venez rencontrer les équipes du Groupe Tolomei lors d’une réunion d’information collective. Le Groupe Tolomei est implanté en Sarthe, dans la Drôme, en Corrèze et dans le Sud-Ouest.