Nathan, technicien de maintenance : « Notre métier est un peu comme un escape game dont on devrait résoudre l’énigme »

Nathan a rejoint l’entreprise spécialisée dans les plats traiteurs frais, en 2017, après avoir obtenu son bac pro MEI (maintenance des équipements industriels) et un BTS MSP (maintenance des systèmes de production) en alternance. Aujourd’hui, il fait partie de l’équipe de maintenance de la ligne de production de pizzas de l’entreprise vendéenne. Retour sur son intégration et ses missions quotidiennes.

2 millions de pizzas produites par semaine

Dès son arrivée, Nathan a bénéficié d’une formation approfondie de six mois sur les particularités des machines de la ligne, la robotique et les normes de sécurité et d’hygiène propres au secteur. En quelques années, il a déjà constaté les évolutions technologiques de son métier : « Les composants électroniques ont changé et les automates sont plus complexes. Ils demandent de nouvelles compétences, ce qui explique que nous ne soyons plus responsables de leur entretien », explique-t-il.

Chez Sodebo, les pizzas que vous retrouvez en supermarché suivent un véritable parcours de fabrication de la préparation de la pâte jusqu’à l’emballage, chaque étape est maîtrisée avant d’arriver dans vos réfrigérateurs. Chaque semaine, l’équipe de production du site prépare 2 millions de pizzas. Sur la première ligne, la pâte est façonnée, alors que, sur la seconde, où travaille Nathan, on garnit, emballe et expédie les pizzas. « En tant que technicien, on s’occupe de saupoudreuses, de machines de conditionnement ou encore de machines pour envelopper les pizzas. Il y a également celles dédiées au contrôle de sécurité, qui détectent les fuites ou contrôlent le poids des pizzas », éclaire Nathan.

« On intervient sur toutes les machines et plusieurs types d’énergie »

Au sein d’une équipe composée d’une douzaine de techniciens, Nathan met en pratique la polyvalence de ses compétences : « On intervient sur toutes les machines et donc plusieurs types d’énergie, pneumatique, hydraulique, électrique, etc. C’est très varié ! » indique-t-il.

Nathan et ses collègues travaillent en trois-huit. « Quand on embauche, on réalise ce que l’on appelle un passage de consignes. On partage toutes les informations concernant les huit heures précédentes, les problèmes rencontrés, les interventions réalisées, etc. », raconte-t-il. Le reste de sa journée est dédié à ses interventions : « On s’occupe du dépannage et de la réparation, ainsi que de la prévention des pannes. On traite aussi bien les interventions d’urgence que les réparations planifiées », continue-t-il. En fin de journée, Nathan et ses collègues réalisent de nouveaux un passage de consignes.

Un environnement de travail régi par de nombreuses normes

Loin des clichés du secteur, Nathan souligne un cadre de travail propre, bien équipé et stimulant : « On m’a toujours dit que le travail dans l’agroalimentaire pouvait être compliqué. Depuis mon arrivée, je n’ai jamais éprouvé de difficulté », observe-t-il.

Sur le terrain, les techniciens de Sodebo évoluent dans une zone de production régie par de nombreuses règles d’hygiène et de sécurité. Ils doivent se laver les mains et désinfecter leurs chaussures de sécurité avant d’y pénétrer. Ils sont également munis de masques, de charlottes et de vêtements de travail chauds pour naviguer dans les zones froides de l’usine. Chaque jour, ils nettoient soigneusement leur servante à outils et son contenu.

Grâce à une tablette, Nathan et son équipe peuvent capturer des photos de la récente réparation et accéder à l’historique des interventions sur la machine. Cette méthode accroît considérablement leur efficacité : « C’est devenu un élément indispensable de notre servante », pointe-t-il.

« On ne doit pas exceller dans un domaine en particulier, mais plutôt dans tous »

La carrière d’un technicien de maintenance est jalonnée de formations et de recyclages pour rester à la pointe des évolutions. Récemment, Nathan s’est familiarisé avec la maintenance d’une nouvelle machine ajoutée à la ligne de production de pizzas. « On ne doit pas exceller dans un domaine en particulier, mais plutôt dans tous. Pour exercer ce métier, il faut savoir s’adapter, se montrer curieux et être touche à tout », affirme Nathan.

Selon Nathan, son métier exige également de l’autonomie et de la rigueur : « Il nous demande d’être très minutieux pour éviter d’autres pannes et aussi de posséder des compétences en communication, car on relaye les informations des machines à nos collègues et à nos supérieurs », pointe-t-il.

« On est nombreux dans l’équipe et on s’entraide beaucoup »

Ce qu’il aime par-dessus tout dans son métier ? La polyvalence : « Chaque jour, on se présente au travail sans savoir à quoi ressemblera notre journée. J’aime aussi que nos missions nous demandent de la réflexion. Notre métier est un peu comme un escape game, dont on devrait résoudre l’énigme ! » sourit-il. Face à cette énigme, Nathan n’est jamais seul : « On est nombreux dans l’équipe donc on s’entraide beaucoup ! »

En plus de se sentir bien équipé pour effectuer ses missions, Nathan loue l’ambiance de travail dans l’entreprise. « Chaque journée est différente et intéressante. C’est très agréable de travailler avec tout le monde et notamment avec les opérateurs, cela fait des années qu’on se connaît maintenant », conclut-il.