Aller au contenu principal
Être bien au travail

Quiet cracking : quand on craque en silence au travail

Par Hugo Diverres Publié le

On ne claque pas la porte, on ne proteste pas… on craque en silence.

Quiet cracking : quand on craque en silence au travail
Envie de tout casser ? © TSUNG-LIN WU/stock.adobe.com

Fatigue, désillusion, blocage : de plus en plus de salariés subissent le “quiet cracking”. Mais de quoi s’agit-il vraiment (et comment y remédier) ?

Le mal caché des salariés

Ces dernières années, vous avez peut-être déjà entendu parler du phénomène du quiet quitting, aussi appelé démission silencieuse. Une forme de désengagement au travail qui correspond plus ou moins à une grève du zèle. La craquage silencieux est en quelque sorte son petit cousin puisqu’il produit les mêmes effets : du désengagement au travail.

Mais, là où le quiet quitter assume de faire le minimum, voire le revendique fièrement, le salarié subit le quiet cracking et en souffre. Il se sent détaché de son travail mais il se sent aussi coincé. Pourquoi ne part-il pas ? Car le marché de l’emploi ne lui est pas favorable. La page de la grande démission, qui a prévalu aux Etats-Unis en 2021 et 2022, est bel et bien tournée.

Comme l’explique Franck Giampietro à Business Insider, responsable bien-être au travail au cabinet EY, les salariés victimes de cette usure silencieuse « font leur travail, mais luttent en silence pendant qu'ils le font ». Résultat, une baisse de moral et une chute de la productivité. Une enquête Gallup a ainsi estimé que l’engagement des salariés américains avait chuté de 23% à 21% en 2024, la première baisse depuis 2020.

Les signes du craquage silencieux

Si le quiet cracking vient des Etats-Unis et que peu de chiffres existent sur le sujet en France, ce phénomène résonne aussi avec nos quotidiens professionnels de ce côté de l’Atlantique. Vous avez un doute ? Si vous vous reconnaissez dans les comportements listés ci-dessous, vous êtes peut-être victime de craquage silencieux :

Vous perdez confiance dans vos capacités ? Vous avez la boule au ventre en allant au travail, vous trainez des pieds ? Vous avez l’impression d’être en mode survie, d’avancer au ralenti ? Chaque semaine ressemble à une épreuve d’endurance ? Vous n’apportez plus aucun crédit aux promesses de votre manager ou de la direction de l’entreprise ? Vous vous sentez frustré et faites juste le strict minimum dans votre travail, en évitant la moindre prise d’initiative ? L’enthousiasme et l’optimisme ne semblent plus faire partie de votre vocabulaire ?

En clair, vous craquez doucement mais sûrement. Fatigue persistante, stress, maladies à répétition… autant de signaux qui, si vous les ignorez, risquent de vous mener droit au burnout.

Comment sortir du quiet cracking ?

Pour sortir de l’impasse, commencez par identifier les causes de votre mal-être. Qu’est-ce qui, concrètement, vous pousse à adopter cet état d’esprit malgré vous ? Ensuite, faites le tri entre ce qui dépend de vous, que vous pouvez tenter de régler, et tout le reste. Concentrez vous d’abord sur les problématiques à votre échelle : relation avec vos collègues, votre manager, nature de vos tâches, emploi du temps, etc.

La clé est souvent le dialogue car c’est le silence qui vous maintient dans cet état problématique. Crevez l’abcès et faites part de votre mal-être. Certaines choses ne tournent plus rond dans votre quotidien de travail et vous aimeriez trouver des solutions. En adoptant ce type d’attitude constructive avec votre manager ou un RH, vous pourriez commencer à remonter la pente glissante du quiet cracking. Encore faut-il que votre entreprise soit prête à entendre et à agir…

Car, malheureusement, au-delà d’un simple craquage individuel, votre état de mal-être peut révéler des problèmes structurels : environnement de travail toxique, management défaillant, pression excessive, contrôle permanent, déresponsabilisation. D’ailleurs, c’est aussi le rôle d’une entreprise de mettre en place des espaces d’écoute. Si aucune amélioration ne semble possible alors même que vous avez initié un dialogue, mieux vaut sans doute songer à partir. La décision vous appartient mais votre craquage silencieux n'a pas d'issue positive si vous n'agissez pas. Le quiet cracking est peut-être discret, mais ses dégâts ne le sont pas.

Les sujets liés
Partager l’article
  • Facebook
  • X
  • Linkedin
Newsletter
Recevez par mail toute l’actu de l’emploi.
En cliquant sur « S’inscrire », vous acceptez les CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site hellowork.com.

Préparez-vous à
décrocher votre job !

155 000

CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !

soyez visible auprès des recruteurs

Déposer mon CV

857 846

offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?

soyez alerté rapidement

Créer mon alerte

Toutes les offres d’emploi

  • Paris
  • Lyon
  • Toulouse
  • Nantes
  • Marseille
  • Bordeaux
  • Strasbourg
  • Rennes
  • Lille
  • Nice
  • Montpellier
  • Aix-en-Provence
  • Dijon
  • Grenoble
  • Reims
  • Annecy
  • Tours
  • Angers
  • Metz
  • Caen
Voir les offres d’emploi par ville
Les sites
L'emploi
  • Offres d'emploi par métier
  • Offres d'emploi par ville
  • Offres d'emploi par entreprise
  • Offres d'emploi par mots clés
L'entreprise
  • Qui sommes-nous ?
  • On recrute
  • Accès client
Les apps
Application Android (nouvelle fenêtre) Application ios (nouvelle fenêtre)
Nous suivre sur :
Informations légales CGU Politique de confidentialité Gérer les traceurs Accessibilité : non conforme Aide et contact