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Job Hugging : faut-il vraiment s’accrocher à son poste à tout prix ?

Par Hugo Diverres Publié le

Une tendance qui reflète le nouveau paradigme du marché de l’emploi.

Job Hugging : faut-il vraiment s’accrocher à son poste à tout prix ?
Non, ce n'est pas une tendance liée à l'amour au travail... © Prostock-studio/stock.adobe.com

Quitter son poste ou s’y accrocher coûte que coûte ? Dans un marché de l’emploi incertain, de plus en plus de salariés adoptent, consciemment ou non, le job hugging : rester en poste malgré un manque d’épanouissement, par peur de l’avenir.

Qu’est-ce que le job hugging ?

Le job hugging, littéralement faire un câlin à son job, désigne le fait pour un salarié de rester accroché à son poste actuel malgré un manque d’épanouissement. La raison ? La peur de l’avenir, dans un marché du travail tendu et un contexte économique incertain.

Le salarié en question n’est pas particulièrement fidèle à son poste ou son entreprise, il estime surtout que quitter son travail actuel représente un risque trop grand. À l’origine de ce concept, comme le détaille auprès de Helloworkplace Marie-Sophie Zambeaux, fondatrice de ReThink RH, on retrouve un cabinet de conseil en organisation et en gestion des talents américain : Korn Ferry.

Car ce concept nous vient bien sûr de l’autre côté de l’Atlantique, où le marché de l’emploi, pourtant encore dynamique, s’est particulièrement tendu depuis l’ère de la Grande Démission post-Covid.

Faites-vous un câlin à votre poste sans le savoir ?

Quels sont les signes concrets que vous êtes dans une forme de job hugging ? Comme souvent avec ce type de tendance liée au monde du travail, l’une des premières manifestations chez le salarié est un sentiment de désengagement plus ou moins latent. Vous êtes présent physiquement, mais absent mentalement : moins innovant, moins motivé, vous attendez simplement que vos semaines défilent.

Vous avez également le sentiment d’avoir fait le tour de votre poste mais vous n’avez aucune perspective d’évolution ou de mobilité interne, de quoi renforcer votre désengagement. Pourtant, vous êtes réticent à postuler ailleurs. Vous ne regardez que très rarement d’autres offres et lorsqu’un proche vous fait part d’un poste parfait pour vous, qui semble vous correspondre en tout point, vous préférez écouter la petite voix dans votre tête qui vous répète sans cesse : « on sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne. »

Il existe pourtant de nombreux leviers de rebond pour trouver un nouvel emploi ou une nouvelle vocation qui vous correspondrait plus : formation, réseau, mobilité interne, etc.

Entre peur paralysante et stratégie, le job hugging est-il forcément une mauvaise chose ?

Face aux incertitudes économiques et à un marché de l’emploi tendu, on ne peut pas vraiment jeter la pierre aux salariés qui préfèrent rester accrochés à leur poste. Après tout, la sécurité financière, la stabilité et les avantages qui y sont associés sont autant de bons arguments pour rester dans un poste où l’on ne s’épanouit que très modérément. D’autres salariés pratiquent aussi le job hugging dans le cadre d’une stratégie mûrement réfléchie, comme un investissement de carrière. Car ils savent qu’après quelques années à leur poste, en démontrant l’étendue de leurs compétences, ils seront en mesure d’obtenir une promotion, une formation déterminante, un changement de poste ou toute autre évolution professionnelle plus épanouissante. D’ailleurs, avez-vous vraiment fait le tour de votre poste ?

En revanche, rester accroché à son travail par peur du lendemain, aussi inquiétant que puisse être le contexte économique actuel, n’est pas toujours la meilleure des idées… D’abord, les risques pour votre bien-être et votre santé mentale sont réels. Une simple frustration peut se transformer en angoisse qui peut dégénérer en dépression.

De plus, vous risquez aussi de perdre de nombreuses opportunités. Changer de poste et évoluer dans d’autres entreprises permet non seulement d’acquérir de nouvelles compétences mais aussi d’obtenir des revalorisations salariales. Sans tomber dans le job hopping, c'est-à-dire changer de poste tous les 1 à 2 ans, découvrir de nouveaux horizons professionnels peut être bénéfique. Savoir partir au bon moment fait partie des étapes clés d’une carrière réussie.

Enfin, gardez en tête que le marché de l’emploi connaît régulièrement des hauts et des bas. Si vous ressentez que c’est le bon timing pour vous de changer de poste, foncez.

Le moment parfait n’existe pas.

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