Solidarité : l’entreprise Prévoir accompagne ses collaborateurs dans leurs projets

Depuis sa création en 2000, la Fondation Prévoir a permis la réalisation de 156 projets, contribuant de manière tangible à améliorer le quotidien de nombreuses personnes. 66 % de ces initiatives portent sur la santé ou le handicap, les autres ciblant des problématiques sociales. Tous les projets sont portés par des salariés, retraités, actionnaires : interventions en milieu hospitalier auprès de personnes malades ou en situation de handicap, ou encore actions menées auprès de personnes en grande précarité, en France ou à l’étranger.

« On parle des personnes dépendantes, mais peu de ceux qui les accompagnent »

C’est ainsi que Géraldine Dutheil, conseillère en prévoyance, a été appuyée dans son projet social autour des aidants. Le processus de subvention a été très rapide, note-t-elle : « J’ai rencontré la Fondation à Paris, et dans le mois qui a suivi, l’association a obtenu une subvention pour organiser des week-ends aidants-aidés. En deux mois, tout était bouclé ! »

Géraldine a rejoint Prévoir l’année dernière, en tant que conseillère en prévoyance après neuf ans dans le même domaine. « Mon métier consiste à guider sur la protection sociale des personnes (mutuelle, prévoyance, dépendance, retraite) », explique-t-elle.

Il y a quelques mois, elle rencontre, près de chez elle, dans les Pyrénées, la présidente de Trait d’Union. « C’est une organisation locale qui épaule les aidants et les aidés, autour du grand sujet de la dépendance. Pour 145 adhérents, elle organise des ateliers, des conférences, et apporte un soutien au quotidien, grâce aux bénévoles. Elle accompagne les aidants sur le plan administratif, par le conseil, et en leur trouvant des solutions au cas par cas. »

Les volontaires de l’association apportent également des informations sur les statistiques et les solutions existantes aux adhérents. « Nous mettons surtout en avant les problématiques des aidants, car on parle des personnes dépendantes, mais très peu de ceux qui les accompagnent », souligne-t-elle.

« Les aidants n’ont souvent pas conscience qu’ils sont aidants »

Selon les données de l’État, la France compte entre 8 et 11 millions de proches aidants non professionnels, dont 61 % exercent un emploi. D’ici 2030, un quart des salariés seront aidants.  Des chiffres probablement sous-estimés, alors que nombre d’entre eux n’ont pas conscience de leur situation, ou hésitent à en parler à leur hiérarchie.

Le projet de Trait d’Union a particulièrement touché Géraldine. Elle a elle-même été concernée par le sujet de l’aidance, il y a sept ans, quand elle a quitté son ancien poste. « Souvent, les aidants n’ont pas conscience qu’ils sont aidants. La plupart traversent leur situation dans l’isolement, persuadés qu’il n’existe pas de solutions pour eux », souligne-t-elle.

Mais concrètement, qu’est-ce qu’un aidant ? « C’est une personne qui aide un proche en perte d’autonomie, de manière quotidienne ou régulière, répond Géraldine. Les aidants sont majoritairement des femmes* qui accompagnent leur conjoint ou leurs enfants. Ces femmes mettent entre parenthèses leur vie personnelle et professionnelle pour s’occuper de la personne aidée. » 

Un sujet de société majeur dans un contexte de vieillissement de la population. A cet égard, l’exemple d’une adhérente de 25 ans l’a marquée. « Cette jeune femme épaule son grand-père tous les jours, seule, sans moyens, alors qu’il a trois fils. Elle le fait par amour, sans se rendre compte que c’est une lourde responsabilité. Cette bienveillance, cette abnégation, me touche profondément », raconte Géraldine.

« Je voulais trouver du sens à mon métier »

Ce sujet résonne de même avec son métier de conseillère en prévoyance. « Chez Prévoir, nous avons notamment des contrats à destination des aidants et des aidés. Ils proposent des services d’assistance pour l’aidant, en particulier du répit : quelques heures par semaine où quelqu’un vient à domicile pour lui permettre de souffler un peu. Cela peut être du ménage, des courses, du jardinage… L’idée est que l’aidant puisse prendre soin de lui, sans culpabilité », indique-t-elle.

Au sein de son entreprise, elle a ainsi trouvé du sens à son métier. « Quand j’ai quitté mon précédent emploi, il y a sept ans, je ne voulais plus travailler dans l’assurance sans que ce soit le cas. Je suis fière que Prévoir s’engage sur ces sujets et qu’elle soit spécialisée dans la perte d’autonomie et les solutions humaines pour y faire face : c’est vraiment un choix de cœur », affirme-t-elle.

« Vous n’êtes pas seuls et vous n’avez pas à culpabiliser »

Défendre ce projet a également accéléré une prise de conscience chez Géraldine. « Je me suis rendu compte que, lorsque j’ai moi-même vécu cette situation, j’étais complètement démunie. Il y avait une association à côté de chez moi, mais je ne la connaissais pas. Je ne demandais pas d’aide, et les dispositifs existants ne correspondaient pas à mon profil », relate cette dernière, pour qui la mobilisation d’acteurs citoyens, souvent bénévoles, autour de ce sujet est essentielle.

Son isolement, Géraldine souhaite que d’autres aidants n’aient pas à le vivre. « Prenez un petit moment pour regarder ce qui existe autour de vous : associations, bénévoles, partenaires. Vous n’êtes pas seuls et vous n’avez pas à culpabiliser. Les aidants portent souvent tout sur leurs épaules, avec le sentiment de ne jamais en faire assez. Il faut qu’ils prennent conscience de l’ampleur et de la dignité de ce qu’ils font, et qu’ils trouvent du réconfort dans le lien social », alerte-t-elle.

Au-delà de son parcours, Géraldine rappelle que : « En 2025, plus que jamais, il est essentiel que nous soyons tous en lien pour créer des initiatives citoyennes et solidaires. L’humain est central, et il y a tant de bénévoles qui donnent de leur temps, qui tendent la main. Il ne faut pas hésiter à tisser du lien social, car c’est ce qui nous permettra d’affronter ensemble les crises que nous vivons », conclut-elle.

* Selon l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes (OEEF), 60% des aidants, en moyenne, sont des femmes. Des chiffres qui montent successivement à 74% et 75% lorsque l’aidé nécessite des soins plus contraignants ou qu’il s’agit de leur enfant.