Rupture co', jours fériés, congés : 7 mesures qui pourraient impacter votre vie pro en 2026
Voici ce qui pourrait changer pour les salariés en 2026.

Le gouvernement prépare un grand ménage dans le monde du travail, entre économies budgétaires et promesse de modernisation. À quoi faut-il s’attendre ? Tour d’horizon des mesures en discussion pour 2026.
Monétiser la 5e semaine de congés payés
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a récemment proposé de « rendre possible la monétisation de la cinquième semaine de congés payés ». Concrètement, le gouvernement propose d’offrir aux salariés volontaires la possibilité de prendre cette cinquième semaine ou de se la faire racheter par l'entreprise, sous réserve de l'accord de l'employeur. Face aux contestations des syndicats, Astrid Panosyan-Bouvet a rappelé qu'il ne s'agissait que d'une proposition, inspirée de la monétisation des RTT, et en rien d'une suppression de la cinquième semaine de congés payés. Des négociations entre les partenaires sociaux devront être engagées prochainement sur le sujet. « S’ils veulent l’écarter, ils l’écartent, s’ils veulent négocier, ils négocient », a-t-elle conclu.
Supprimer deux jours fériés
Le Premier ministre, François Bayrou, a annoncé vouloir supprimer deux jours fériés pour économiser 40 milliards d’euros d’ici la fin de l’année et redresser des finances publiques sous tension. Le lundi de Pâques « sans signification religieuse » et le 8 mai sont dans le viseur du gouvernement. « Ce sont des propositions, je suis prêt à en examiner d'autres. C'est le pays tout entier qui se remet au travail pour un jour où on ne travaillait plus depuis longtemps. Cette modification de notre calendrier va rapporter plusieurs milliards », a-t-il ajouté. Déjà très contestée, cette mesure devra être débattue et votée au Parlement, dans un hémicycle où le gouvernement n'a pas de majorité absolue. Son chemin parlementaire risque d'être périlleux.
Limiter les ruptures conventionnelles
D'après le gouvernement, le système des ruptures conventionnelles serait victime d'abus dans son utilisation. Dès 2026, plusieurs pistes de réformes seront débattues :
- Un accès plus difficile aux allocations chômage pour les salariés après une rupture co’, par exemple en allongeant le délai de carence ;
- Une baisse du montant d’indemnités chômage (ou complètement supprimé) ;
- Différents régimes d’indemnisation selon le type de rupture du contrat de travail ;
- Un accès plus restreint à la procédure de rupture conventionnelle.
bon à savoir
Réformer les arrêts de travail
Le gouvernement prévoit de réformer en profondeur le système des arrêts de travail. Voici les quatre mesures à suivre de près pour 2026.
Créer des jours de carence supplémentaires en cas d’arrêt maladie
Pour réduire la facture de la Sécurité sociale, le gouvernement envisage de décaler le délai de carence, la date à laquelle l'Assurance maladie intervient pour indemniser les personnes en arrêt. Le nombre de jours de carence pourrait doubler en 2026, passant de trois jours non indemnisés à six, ce qui signifie que l'indemnisation n'interviendrait qu'à partir du 7e jour. Les entreprises et leurs assureurs devront prendre le relais dans cet intervalle. Mais ce n'est pas tout : la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, appelle également à un « jour de carence d'ordre public ». Concrètement, le premier jour d’arrêt pourrait ne plus être indemnisé, tant par l’employeur que par la Sécurité sociale.
Lutter contre « les arrêts abusifs » de travail
Face à la hausse des arrêts maladie « de 30 % au cours des trois dernières années » pour un coût estimé à « 16 milliards d'euros par an » selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, le gouvernement souhaite limiter les arrêts de travail jugés abusifs. François Bayrou a annoncé vouloir ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux. Deux pistes évoquées : responsabiliser les entreprises sur la prévention, et responsabiliser les salariés contre les arrêts abusifs, notamment en touchant aux indemnités journalières. Le Premier ministre envisage également de durcir les conditions d'accès au régime des affections de longue durée (ALD) et de sortir les patients dont l'état de santé ne le justifie plus de ce système.
Arrêter les visites médicales de reprise
Hors accidents du travail et maladies professionnelles, le gouvernement souhaiterait supprimer l'obligation pour l'employeur d'organiser une visite médicale de reprise par le médecin du travail. Dès 2026, il est envisagé de confier les visites à un médecin généraliste ou à un médecin spécialiste, qui pourra lui-même statuer sur une éventuelle reprise du travail.
Créer un congé de naissance mieux rémunéré
Aurore Bergé, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, aimerait mettre en place un congé de naissance de quatre mois par parent en 2026, à prendre après le congé maternité ou le congé paternité. Elle considère l'indemnisation actuelle trop faible, ce qui oblige la personne avec un plus faible salaire à s’arrêter (dans la majorité des cas, la femme). Cette mesure devrait faire l’objet de discussions avec les partenaires sociaux prochainement.
Réforme des prud’hommes
Le ministère du Travail et de l'Emploi songe à réduire le délai de prescription pour contester un licenciement abusif, révèle BFM Business. Déjà divisé par deux en 2017, il pourrait être divisé par 2 ou par 3 en 2026, soit un délai de prescription de 6 voire 4 mois au lieu de 12 actuellement. « Le délai de prescription de contestation de la rupture du contrat de travail reste largement supérieur aux voisins européens », indique le cabinet de la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet. Des négociations interprofessionnelles débuteront prochainement, afin d'éviter de se soumettre à un projet de loi et, par conséquent, à un vote de l'Assemblée nationale sans majorité.
Fixer les règles des contrats courts aux entreprises
Aujourd'hui, les branches professionnelles décident de la durée maximale des contrats courts, des conditions de renouvellement ainsi que des modalités de calcul du délai de carence. Mais peut-être pas pour très longtemps… En 2026, le gouvernement souhaite confier aux entreprises la possibilité de fixer elles-mêmes, par accord, les modalités de recours au CDD, contrat de travail temporaire (CTT), CDI intérimaire ou encore CDI de chantier, dans « un objectif de fluidification du marché du travail ».
Lutter contre le temps partiel subi
Enfin, Astrid Panosyan-Bouvet souhaite « protéger les salariés vulnérables par la lutte contre le temps partiel subi (à 80% des femmes) en renforçant, par exemple, les droits des salariés (notamment en matière d’amplitudes horaires et de temps de transport…) en même temps que sont assouplis des freins à l’embauche ».
Reste à savoir si les négociations sociales aboutiront à des mesures concrètes intégrées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, dont les grandes lignes seront dévoilées à l’automne. Affaire à suivre…
- X
Sur la même thématique
Préparez-vous à
décrocher votre job !
155 000
CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !
soyez visible auprès des recruteurs
869 410
offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?
soyez alerté rapidement
Toutes les offres d’emploi
- Paris
- Lyon
- Toulouse
- Marseille
- Nantes
- Bordeaux
- Strasbourg
- Rennes
- Lille
- Nice
- Montpellier
- Aix-en-Provence
- Dijon
- Grenoble
- Reims
- Annecy
- Angers
- Tours
- Metz
- Caen
{{title}}
{{message}}
{{linkLabel}}