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« La formation est un outil fort pour attirer les femmes vers les métiers techniques »
La preuve avec la première promotion 100 % féminine de Préparation opérationnelle à l’emploi (POE) de RTE dédiée aux métiers du réseau de transport d’électricité.
Former les futurs salariés avant leur recrutement quand les profils manquent sur le marché, c’est le choix que font de plus en plus d’entreprises. RTE, gestionnaire du réseau public de transport d'électricité en France métropolitaine, a choisi de tenter l’expérience, en ayant en tête de féminiser ainsi ses rangs. Léa Delpeuch, coordinatrice de projet chez RTE, revient sur cette initiative et ses résultats.
A la faveur d’études emplois-compétences menées pour le compte de la filière des entreprises des réseaux électriques, RTE a pu prendre la mesure précise des besoins en compétences dans les prochaines années et confirmer les profils pour lesquels ces besoins allaient, en particulier considérablement, augmenter. « Nous avons constaté que l’offre de candidats ne permettrait pas d’alimenter cette demande, car il n’y a pas assez de jeunes diplômés ni de personnes cherchant un emploi dans nos domaines techniques », explique Léa.
« Les profils féminins sont encore rares dans les métiers techniques »
Face à ce constat, RTE, en lien avec d’autres entreprises, a décidé de déclencher des actions pour former les profils nécessaires aux recrutements futurs. « D’un côté, RTE a développé des diplômes en collaboration avec des écoles. De l’autre, l’entreprise a mis en place des formations de reconversion professionnelle en partenariat avec France Travail », continue-t-elle.
Résultat, l’entreprise a lancé une première POE (Préparation Opérationnelle à l’Emploi), de niveau bac, en 2023, à destination des métiers de la maintenance (des lignes et des postes électriques). Une première expérience concluante et qui a conforté RTE dans sa volonté de poursuivre l’expérience avec une nouvelle POE, cette fois de niveau bac+2.
Comme beaucoup d’entreprises industrielles, RTE rencontre des difficultés à féminiser ses effectifs, souligne Léa : « Ce n’est pas lié à la difficulté des métiers eux-mêmes, mais plutôt au fait que les jeunes filles sont encore rares à se former dans les filières techniques et technologiques et les femmes à oser rejoindre les métiers techniques. Les taux de féminisation sont à peu près équivalents à ceux observés dans les écoles d’ingénieurs ou les IUT (29,6 % des inscrits en cycle ingénieur selon la SIES, NDLR). C’est dans ce contexte que RTE a eu l’idée de faire de cette nouvelle POE un levier de féminisation en ciblant des profils féminins. »
« Être motivée pour changer de métier et s’impliquer dans des sujets techniques »
Une promotion 100 % féminine a donc été lancée cette année et trois candidates, aux profils variés, ont été recrutées pour cette première édition. « Le dispositif est ouvert à toute personne titulaire d’un bac+2, quel que soit son parcours d’origine. La seule condition est d’être motivée pour changer de métier et s’impliquer dans des sujets techniques. Cette année, une participante venait du design UI, une autre du contrôle de gestion, et une troisième était enseignante en IUT », indique Léa.
Le but ? Apporter un socle de connaissances de base, afin de permettre aux participantes d’intégrer ensuite les cursus de professionnalisation propres à RTE. « Concrètement, un salarié RTE qui aurait un bac+2 de type BTS électrotechnique suivrait une formation métier à son arrivée dans l’entreprise. Les participantes de la POE, elles, effectuent d’abord une remise à niveau pour atteindre celui attendu avant d’intégrer ces parcours », éclaire Léa.
Une remise à niveau technique et des formations de développement personnel
La POE se déroule sur neuf semaines continues et portent sur les fondamentaux de l’électricité, de la physique, de la haute et basse tension. « Elles apprennent également en e-learning sur des sujets importants pour RTE, comme la sécurité, la cybersécurité ou d’autres thèmes transverses », précise Léa.
Des formations de développement personnel complètent ce parcours : « Elles portent par exemple sur la gestion du temps et des priorités, la maîtrise d’Excel, l’amélioration des écrits professionnels ou encore l’affirmation de soi. Ces modules, dispensés par des organismes externes, visent à renforcer la confiance et à aider les candidates à se projeter dans leur futur environnement. »
Une semaine d’immersion est également prévue au sein des équipes d’accueil « pour leur permettre de rencontrer leurs futurs collègues, de découvrir leurs missions et de se familiariser avec leur futur poste. »
Un dispositif à portée nationale
La formation se déroule sur le campus de formation RTE à Jonage, dans l’est lyonnais. Pour s’assurer de ne pas passer à côté d’une candidate, l’entreprise a choisi d’investir. « Deux participantes viennent de Lyon et une de Paris. Pour cette dernière, RTE prend en charge le logement et les déplacements pendant toute la durée de la formation », continue Léa.
Même si la formation a lieu à Lyon, il s’agit bien d’un dispositif à portée nationale : « Certaines régions rencontrent davantage de difficultés de recrutement, comme la région de Nancy, ou encore des zones où la demande va croître, comme Lille, Marseille ou Toulouse », souligne-t-elle.
Un CDD d’un an avant une embauche en CDI
La POE, pour l’instant, vise à orienter les candidates vers des postes techniques de bureau, et non des métiers de terrain. « Il s’agit de métiers où l’on travaille sur des logiciels, des calculs, de la gestion de patrimoine industriel ou de données. Cette première édition est davantage orientée vers ces profils, mais le dispositif pourrait, à l’avenir, ouvrir vers des métiers davantage liés à la maintenance des installations électriques », poursuit Léa.
À la fin des neuf semaines de formation, les participantes intègrent leurs équipes d’accueil dès le lundi suivant et signent un CDD d’un an, permettant de « confirmer leur intérêt pour le poste et à l’entreprise de s’assurer que l’intégration se passe bien. Si tout se déroule comme prévu, ce CDD débouche ensuite sur une embauche en CDI », abonde-t-elle.
Une formation intense pour des « taux de réussite élevés »
Pour les participantes comme l’entreprise, le bilan de cette première édition est très positif, assure Léa : « Elles ont été rapidement rassurées sur le contenu de la formation et leur accompagnement. Les équipes de formation de RTE sont très appréciées pour leur pédagogie et leur bienveillance. »
La pédagogie, un élément clé pour une formation qui s’avère intense. « Elle regroupe beaucoup de connaissances en peu de temps, mais les évaluations sont bien conçues et ne présentent pas de difficultés inattendues. Les taux de réussite sont très élevés. Même si certaines ont pu trouver les matières techniques exigeantes, elles se sentent bien accompagnées et motivées pour la suite », explique-t-elle.
Pour RTE, si le succès de la formation est indéniable, quelques ajustements sont envisagés. « On pense par exemple à allonger la période d’immersion, initialement prévue sur trois jours, et à faire évoluer certains modules comme la formation Excel, qui pourrait passer d’un niveau « initiation » à un niveau « perfectionnement » », illustre-t-elle.
Le cœur du dispositif ne changera pas, rassure Léa : « Cette formation est jugée essentielle et bien adaptée. Un retour d’expérience est prévu cet automne pour évaluer le dispositif et décider de sa reconduction. L’objectif est de maintenir la POE bac+2 au format 100 % féminin. »
« Les dispositifs de remise à niveau technique sont majoritairement suivis par des femmes »
La formation est un levier important de la féminisation des métiers et ce, notamment dans l’industrie. « RTE a constaté, à travers un autre programme appelé « Passerelle », que les dispositifs de remise à niveau technique sont majoritairement suivis par des femmes. Cela montre que, même si les jeunes femmes ne s’orientent pas spontanément vers les métiers techniques au moment de leurs études, elles y viennent plus volontiers après quelques années d’expérience professionnelle », insiste Léa.
La coordinatrice de projet en est elle-même un parfait exemple : « Je suis actuellement un dispositif interne de reprise d’études en école d’ingénieurs, alors que je viens initialement du tertiaire. De manière générale, la formation est un outil fort, utilisé par RTE à la fois pour accompagner ses salariés et pour attirer des talents externes vers nos métiers », conclut-elle.
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