Laura, animatrice environnement et RSE chez EQIOM Granulats : « Dans les carrières, j'ai découvert une biodiversité insoupçonnée ! »

Des hirondelles de rivage nichant dans les fronts de taille d'une carrière, des guêpiers d'Europe survolant des sites d'extraction, des orchidées poussant sur d'anciennes zones exploitées... Laura Sonzogni ne s'attendait pas à découvrir une telle biodiversité au cœur de l'industrie des granulats.

Fraîchement embauchée en CDI chez EQIOM Granulats après deux ans d'alternance, la jeune diplômée raconte son parcours, de ses études naturalistes aux réalités terrain d'une animatrice environnement dans un grand groupe industriel.

Quelle stratégie face à un marché compliqué ? Le choix de Laura

Avant de rejoindre EQIOM, Laura a suivi un BTS en gestion et protection de la nature, « très orienté terrain, très naturaliste, avec aussi de l'animation à l'environnement ». Mais très vite, elle prend conscience d'une réalité du secteur : « En résumé, il y avait beaucoup de demandes… pour très peu d'emplois. »

Face à ce constat, elle fait le choix d'élargir ses compétences avec un bachelor de chargé d'affaires en environnement, puis un master en management, ingénierie et droit de l'environnement, option génie écologique et biodiversité. « Je voulais élargir mes compétences, au monde de l'entreprise », explique-t-elle. Une première alternance dans une PME spécialisée dans la location de bennes et le tri des déchets lui permet de découvrir un nouveau milieu. Elle tombe ensuite sur l'offre d'EQIOM pour son master. « La diversité des missions m'avait bien plu, avec à la fois du terrain et des échanges avec différentes parties prenantes », se souvient-elle. Le secteur qu'elle découvre alors, celui des granulats et des carrières, attise sa curiosité.

De la PME au grand groupe, un changement de dimension

Le passage d'une PME à un grand groupe comme EQIOM représente un véritable saut. « Le fonctionnement est différent. Quand on fait ses premiers pas dans un grand groupe, il y a un rythme à prendre pour bien le comprendre ! » observe Laura. Elle découvre le pilotage multi-sites au niveau national, mais surtout, elle plonge dans un univers réglementaire dense : « Les carrières sont soumises à divers réglementations. J'ai beaucoup appris grâce aux cours proposés par mon école et, sur le terrain, grâce à EQIOM », confie-t-elle.

Recrutée comme assistante animatrice environnement et RSE, Laura se voit confier la partie biodiversité pendant ses deux années d'alternance. « On m'a fait confiance rapidement, ce que j'ai vraiment apprécié », souligne-t-elle.

Ce qui la marque particulièrement ? Le travail en partenariat avec des experts et la formation continue : « On travaille avec des associations de protection de l’environnement comme les conservatoires d'espaces naturels, la LPO... Et on a la possibilité de se former constamment, de participer à des événements, des webinaires. Je suis ravie de continuer à apprendre après mes études ! » Début octobre 2025, à la fin de son contrat d'alternance, EQIOM Granulats lui propose un CDI au poste d'animatrice environnement et RSE, qu’elle accepte : « J’ai été bien accompagnée, bien formée », résume-t-elle.

Des missions qui donnent du sens à la vie pro

Au cœur de son travail : des actions concrètes qui la connectent au terrain. Parmi ses missions préférées, l'organisation d'événements « Fête de la Nature » et les synthèses visuelles biodiversité : une journée sur le terrain avec le comité français de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) et les partenaires naturalistes du site pour cartographier les enjeux biodiversité du site. « Ce sont des missions qui m'ont marquée. Les temps d’échanges avec les collègues et le grand public sont tout aussi essentiels, car c’est pendant ces discussions qu’on peut montrer concrètement ce qu'on fait. »

L'image du secteur pâtit encore parfois d'une perception négative, qui n'est pas une fatalité. Laura l'a expérimenté lors d'une journée d'échange organisée par le Graine BFC. « Certains sont arrivés avec beaucoup d'a priori. À la fin de la journée, on avait réussi à changer un peu cette vision et à montrer l'importance de travailler ensemble, entreprises et professionnels de l'environnement. »

Car derrière les idées reçues se cache une réalité plus nuancée. « C'est un secteur qui a un impact sur l'environnement, c'est vrai. Mais on met en œuvre beaucoup de moyens pour en limiter les conséquences, nuance Laura. Nous travaillons sur différentes thématiques (biodiversité, eau, climat, économie circulaire) et des actions sont également mises en place pour réduire les nuisances tels que le bruit ou la poussière pouvant être générées par les sites. »

Une « Entreprise engagée pour la nature »

La vraie surprise pour Laura ? La richesse écologique des carrières. Parmi les espèces observées : l'hirondelle de rivage, le guêpier d'Europe, le petit gravelot, la sterne pierregarin ou encore le crapeau calamite et le sonneur à ventre jaune et côté flore, des pelouses avec orchidées. « Cette diversité est très précieuse ! » s'enthousiasme-t-elle.

L’engagement d’EQIOM en faveur de l’environnement s’inscrit dans une stratégie globale de développement durable structurée autour de trois axes (capital humain, ancrage local, climat et écosystèmes) et huit engagements, dont quatre environnementaux : être reconnu « Entreprise engagée pour la nature », atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, intégrer l'économie circulaire, et limiter l'impact sur l'eau. L'entreprise est reconnue « Entreprises Engagées pour la Nature » depuis 2021 et travaille sur des stratégies eau et énergie-climat.

Les conseils de Laura aux futurs diplômés

Forte de son expérience, Laura encourage les étudiants tout en restant lucide. « Ce sont des métiers qui ont du sens, qui permettent de s'engager au quotidien. Mais il faut avoir conscience que ce n'est pas toujours simple de trouver un CDI. »

Autre défi : l'éco-anxiété face à l'actualité climatique. « On peut se dire qu'on ne fait pas assez face à l’étendue du problème. » Pour autant, Laura reste optimiste et recommande vivement l'alternance : « Ça permet d'avoir une première expérience et de répondre à la fameuse question de l'expérience en sortie d'études. Mon parcours en est la preuve : certaines entreprises prennent des alternants dans l'objectif de les garder. »

Pourquoi choisir de travailler pour une entreprise industrielle? « Les entreprises sont des viviers de citoyens, on peut y sensibiliser beaucoup de gens. Et comme elles ont un fort impact sur l'environnement, elles ont un vrai rôle à jouer. » Laura anticipe aussi une évolution du marché : « La réglementation se durcit, les entreprises vont avoir de plus en plus besoin de personnes qui les conseillent. »

Pour l'avenir chez EQIOM, elle se dit « optimiste ». « J'ai ressenti une vraie volonté d'être précurseur sur des sujets encore nouveaux, comme les espèces exotiques envahissantes ou l'empreinte biodiversité. » Son objectif ? « Continuer à contribuer à cette dynamique, participer à des projets ambitieux, aider les collaborateurs à prendre conscience de l'importance de ces enjeux, et garder cette énergie collective. »