Directrices de centre chez Elis, Elodie et Emilie témoignent : « Chaque femme qui réussit, ouvre la voie à d’autres »

Leader des services circulaires au travail, Elis a fait de la mixité de ses effectifs une de ses priorités, et ce, sur l’ensemble de ses filières professionnelles. Illustration à travers les témoignages d’Elodie Gouronc et Emilie Dubois, toutes deux directrices de centre.

Deux femmes, deux parcours

Émilie a pris la direction du centre Elis de Persan (95) en septembre 2024, après une carrière dans le retail. « J’étais directrice de magasin au sein d’une grande enseigne de bricolage. Nous étions un partenaire d’Elis, donc je connaissais déjà le groupe avant de postuler », raconte-t-elle.

Elodie, quant à elle, a travaillé pendant plusieurs années dans l’industrie automobile au Etats-Unis, avant de rejoindre Elis en janvier 2025. « Après mon expérience outre-Atlantique, je souhaitais rentrer en France », explique-t-elle. La trentenaire s’est alors mise en quête « d’une entreprise industrielle française d’ampleur internationale en bonne santé » pour continuer son parcours professionnel. Elis cochait toutes ces cases. La jeune femme a donc saisi l’opportunité, et a décroché le poste de directrice du centre de Toulon (83).

« Nous avons trois responsabilités : économique, humaine et environnementale »

En tant que directrices de centre, Elodie et Emilie sont responsables d'un site de production. Leur poste vise à garantir la rentabilité de l’ensemble des activités du centre (maintenance, logistique, production et commercial) en accompagnant les salariés qui y travaillent et en respectant les engagements RSE du groupe. « Nous avons trois responsabilités : économique, humaine, et enfin environnemental, car Elis suit un modèle d’économie circulaire que l’on se doit de respecter », résume Emilie.

Concrètement, elles gèrent les ressources humaines et techniques, mais elles pilotent aussi les budgets, en gardant un œil sur l’ensemble des indicateurs de productivité et de satisfaction client. « Je gère aussi la relation avec notre plus gros client : la SNCF. C’est un pan très intéressant du métier », rapporte Emilie.

Les centres Elis « vivent au rythme des saisons », continue-t-elle. « Il peut y avoir des périodes calmes où l’on se concentre sur la rénovation des équipements, et des périodes plus denses où l’on travaille 6 jours sur 7 ».Cette saisonnalité implique d’intenses phases de recrutements. « C’est l’un de notre plus gros challenge du moment », informe Elodie.

Une fois titularisés, les collaborateurs ont souvent la possibilité d’évoluer dans l’entreprise. « Notre rôle c’est aussi d’accompagner ces évolutions, de leur permettre de monter en compétences », poursuit-elle.

« On ne s’ennuie jamais »

D’après Émilie, ce métier est « riche » et « challengeant » : « Notre attention varie sans cesse entre les équipes, les clients, les budgets, les fonctionnements des unités de production. On ne s’ennuie jamais. » La directrice du centre de Persan apprécie aussi le côté « luxueux » et « onirique » de sa division, puisqu’elle s’adresse à des hôteliers ou restaurateurs haut de gamme.

Sa consœur affectionne particulièrement la dimension budgétaire du poste, avec « l’analyse des indicateurs et la mise en place des plans d'actions » à déployer.

La partie commerciale fait aussi partie de ses sujets de prédilection, au même titre que le contact humain. « Je crois que ce qui me plait le plus dans ce poste, ce sont les interactions avec les collaborateurs et les clients »,songe-t-elle.

Des approches managériales féminines ?

Les effectifs des centres diffèrent selon les périodes, mais Émilie gère au bas mot une centaine de personnes en moyenne sur l’année. Au plus fort de la saison, Elodie, recense, quant à elle, environ 200 personnes sous sa responsabilité.

Leur style de management ? « Persuasif, c'est-à-dire très organisationnel et très relationnel », répond Elodie. « J’essaye d'être à l'écoute des collaborateurs. Je m'efforce de connaître le nom de tous les employés, même les CDD. J’implique beaucoup mes équipes pour qu’elles comprennent ce que l’on fait », argumente-t-elle. Elodie valorise aussi grandement les résultats positifs, une pratique managériale qu’elle tient de son expérience aux Etats-Unis. « En France, nous avons souvent l’habitude de signifier quand tout va mal et moins lorsque tout va bien, pourtant c’est indispensable. »

De son côté, Émilie caractérise son approche managériale « d’authentique » :  Je mise beaucoup sur la communication et le management de proximité, tout en conservant une exigence dans l'exécution des plans d'actions et l'atteinte des résultats. »

« J’ai l’impression que le fait d’être une femme nourrit chez moi un management plus empathique et collaboratif »

S’il est impossible pour elles d’affirmer que ce management soit entièrement influencé par leur genre, toutes deux s’accordent à dire que certains traits de caractères — majoritairement attribuables aux femmes — et leurs expériences, ont pu induire certains de leur choix. « Je suis sûrement plus attentive aux talents féminins que certains de mes collègues masculins. J’essaye de combattre le syndrome de l’imposteur que de nombreuses femmes peuvent ressentir, car je suis moi-même passée par-là », indique Émilie.

Pour Elodie, le genre n’a aucune incidence sur ses facultés organisationnelles, mais a pu jouer de manière subtile sur son relationnel. « J’ai l’impression que le fait d’être une femme nourrit chez moi un management plus empathique et collaboratif. Je suis sensible à la cohésion de groupe, aux enjeux d’inclusion et d’égalité, et totalement opposée à la théorie qui consiste à diviser pour mieux régner. »

La mixité comme gage de performance

Toutes deux reconnaissent avoir rencontré des freins ou des difficultés liés à leur genre dans leurs expériences passées. Émilie, dans la capacité à allier vie professionnelle et vie de famille, et Elodie, du fait de son jeune âge dans le milieu très masculin de l’automobile.

Pour autant, l’une comme l’autre encouragent les femmes à embrasser des carrières dans l’industrie. Elles enjoignent aussi les candidats à rejoindre Elis pour les opportunités d’évolution que l’entreprise a à offrir, mais aussi pour la bienveillance et l’inclusion qui la caractérisent. « Chez Elis, il y a une réelle volonté d'aller chercher des profils différents au-delà de la mixité », affirme Émilie, qui trouve, comme son employeur, que cette complémentarité des profils est gage de performance.

La sororité : clef de voûte de la réussite au féminin

D’après elles, ce souhait de féminiser les effectifs se ressent vraiment en interne. À titre d’exemple, sur les sept responsables de services qu’Elodie manage, cinq sont des femmes. Cette équipe majoritairement féminine a été d’un grand soutien à son arrivée.

La sororité participe d’ailleurs à l’émergence des talents féminin, selon elles : « C’est important de se soutenir entre femmes, de créer un climat d’entraide, et de pouvoir poser des questions sans jugement. Elis favorise cette atmosphère bienveillante », affirme Elodie.

Émilie est du même avis : « Je reçois beaucoup de messages sur les réseaux professionnels de femmes qui s’intéressent à mon poste. Et il m’est moi-même arrivé d’échanger avec des femmes que je considérais comme modèles. Chaque femme qui réussit, ouvre la voie à d’autres », conclut-elle.