« Je connaissais sa façon de travailler et elle connaissait la mienne » : Chez Serpe, la cooptation donne des résultats probants

Dans tous les secteurs, de plus en plus d’entreprises misent sur la cooptation pour recruter leurs nouveaux talents. Chez Serpe, celle-ci a été mise en place en 2021 sous forme d’une carte cadeau, avant d’être transformée en 2024 par une prime versée sur le bulletin de salaire.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en cinq ans, le dispositif a largement fait ses preuves : les embauches par cooptation ont augmenté de plus de 66 %, passant de 33 en 2021, à 47 en 2023, puis à 55 en 2024. Et la tendance ne semble pas prête de s’inverser : « Fin septembre 2025, nous étions déjà à plus de 30 cooptations », affirme Emmanuelle Barque, Responsable Développement RH.

Morgane Cante, jardinière Entretien, a été recrutée via cette méthode, cooptée par Kévin Lefevre, chef d’équipe Entretien, son ancien collègue et ami. Tous deux sont arrivés chez Serpe en mars 2025. Pour Hellowork, ils reviennent sur les avantages de la cooptation, et les liens que cette approche a renforcés.

Une reconversion pour Morgane, un souhait de retour au salariat pour Kévin

Avant de rejoindre Serpe, Morgane a d’abord été responsable logistique dans le BTP. « J’ai finalement tout quitté pour devenir grutière et conductrice d’engin dans le Sud », raconte-t-elle.  Malheureusement, à l’issue de sa formation, la jeune femme n’a pas trouvé de poste. « Le BTP était en chute libre et personne ne veut prendre de débutant. »

Kévin, jardinier à son compte depuis 2016, lui propose alors de le rejoindre pour travailler avec lui, ce qu’elle accepte. Or, après quelques mois, Kévin prend la décision de revenir au salariat : « Je voulais m’occuper de ma fille et avoir le temps de la voir grandir », explique le jeune papa.

« Je connaissais ses compétences techniques et humaines »

Début 2025, sachant que l’entreprise recrute, il postule chez Serpe. En attendant son entretien dans l’agence, Kévin découvre la communication faite autour de la cooptation sur les panneaux d’affichage. L’échange se passe bien et la chargée développement RH lui évoque à son tour le système de recrutement par cooptation : « Ils m’ont demandé si je connaissais des gens à recommander, collègues ou amis. Directement, j’ai pensé à Morgane, elle travaillait avec moi sur la taille des oliviers notamment, je connaissais ses compétences techniques et humaines. »

Ni une ni deux, Kévin transmet le CV de Morgane, qui est reçue à son tour en entretien. « Je me souviens avoir été très bien accueillie par la RH, qui a ensuite transmis les infos au responsable d’agence. Elle était très à l’écoute de mon projet et de mes difficultés. C’est aussi ce qui m’a poussée à signer chez Serpe. Je me suis dit : j’évoluerai là-bas, tant pis pour le diplôme de grutière. » Finalement, tous deux décrochent un poste, lui en tant que chef d’équipe Entretien, elle en tant que jardinière Entretien. Leur binôme se reforme.

Des missions similaires, ou presque !

Aujourd’hui, ils travaillent ensemble pratiquement tous les jours. Kévin encadre Morgane et six autres personnes.

En tant que jardinière Entretien, le poste de Morgane consiste à « désherber, débroussailler, tailler, tondre » les arbres et arbustes, dans des résidences, des écoles, des parcs et même des cimetières. « Actuellement, c’est une période creuse pour l’entretien, donc je fais un peu de plantation », souligne la jeune femme.

Kévin, effectue les mêmes missions « terrain » que Morgane, à la seule différence qu’il encadre l’équipe, gère des tâches administratives et s’assure du suivi des chantiers en plus. « Je dois organiser l’emploi du temps des membres de mon équipe, en les affectant à tel ou tel chantier, tout en rendant des comptes au conducteur de travaux sur l’évolution du chantier », liste-t-il.

Quels sont les (nombreux) avantages de la cooptation ?

Cela fait plus de six mois que Morgane et Kévin ont rejoint l’entreprise. Ils s’épanouissent pleinement dans leurs missions respectives. Tous deux tirent un bilan positif de la cooptation, car elle présente, d’après eux, de nombreux avantages.

À commencer par l’intérêt financier, d’après Kévin : « J’ai touché 300 euros en plus sur ma fiche de paie, ce n’est pas négligeable. » À certaines périodes de l’année, et pour certains postes en particulier (chef d’équipe élagage, conducteur de travaux et élagueurs) les primes peuvent même monter jusqu’à 600 euros. Mais en temps normal, la prime pour un CDI est de 300 euros, et de 100 euros pour un alternant. À noter que le cooptant perçoit cette somme à la fin de la période d’essai du coopté.

Morgane, quant à elle, estime que la cooptation a grandement facilité son intégration. « Je connaissais déjà très bien Kévin, qui allait devenir mon N+1, donc je me suis directement sentie en confiance. »

Je travaille avec mon ami et tout se passe bien

Morgane Cante, jardinière Entretien chez Serpe

Aujourd’hui, elle considère que « la communication, le respect, la confiance et l’écoute » guident leurs échanges, au même titre que les relations qu’ils entretiennent avec leur responsable d’agence. « Finalement, je travaille avec mon ami. Tout se passe bien, on communique dans la vie perso comme au travail, c’est super ! », lance-t-elle.

Si Morgane pense qu’elle aurait pu être recrutée chez Serpe via une candidature spontanée, elle estime que la recommandation et le soutien de Kévin « ont grandement facilité les choses » : « J’avais un peu d’expérience, mais j’ai beaucoup appris sur le terrain grâce à lui, notamment dans la prise en main des machines », explique-t-elle. Sur cet aspect, Kévin tient à notifier que la cooptation chez Serpe n’est pas soumise à des critères particuliers : « Même les débutants sont acceptés », assure-t-il.

De son côté, le chef d’équipe trouve que la cooptation permet de sourcer de bons profils : « Je connaissais la façon dont travaillait Morgane et elle connaissait la mienne. La collaboration n’aurait pas forcément fonctionné aussi bien avec quelqu’un d’autre. Lorsqu’on suit un parcours de recrutement classique, on ne peut jamais savoir comment ça va se passer », appuie-t-il.

Horaires flexibles, primes et confort de vie : les maîtres-mots d’un emploi chez Serpe

En résumé, Morgane comme Kévin saluent l’intérêt de cette forme de recommandation, qui permet, par ailleurs, de réduire les coûts de recrutement pour les entreprises.

Morgane aimerait pouvoir coopter ses proches, « mais malheureusement ils sont trop loin », regrette-t-elle. Kévin, quant à lui, est prêt si l'occasion se présente à coopter une nouvelle fois une personne de son entourage. En attendant, il encourage les candidats à postuler par la voie classique : « Rejoignez-nous ! Serpe est une entreprise où les horaires sont plutôt flexibles. On profite d’un confort de vie agréable, tout en bénéficiant de primes (déplacement, panier, etc) qui permettent d’avoir un bon salaire à la fin du mois, mais évidemment il faut aussi travailler et bien travailler chez nous », conclut-il.