Les tendances du management 2019
"Etre une entreprise et devoir répondre aux enjeux sociaux et environnementaux..." C'est le point de départ d'un petit ouvrage très bien fait sur l'état du management aujourd'hui et qui pose des questions concrètes : Pourquoi le taux de rentabilité doit-être de 15 %, le chiffre magique souvent cité ? Faut-il utiliser des éléments visuels pour communiquer sur les éléments financiers ? Dans quelle mesure les échanges entre artistes et managers nourrissent-ils le management ? A lire sans modération !

Comment concilier environnement et économie ? En 2018, le Parlement français discutait la loi Pacte (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) dans le but, selon le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, de "faire évoluer la place des entreprises au sein de la société, repenser leur utilité sociale qui va bien au-delà de la seule production de biens et de services ou du profit qu'elles en tirent". Les entreprises ont en effet un rôle moral à tenir. Pensons à Facebook et le scandale Cambridge Analytica, l'inculpation pour complicité de crimes contre l'humanité du groupe Lagare-Holcim ou encore les différentes actions menées en justice contre l'industrie automobile. Bien que le monde soit de plus en plus concurrentiel, les sociétés ne peuvent plus se contenter de penser en termes de croissance et de rentabilité. L'état du management 2019 s'attarde sur les nombreux défis auxquelles les entreprises doivent aujourd'hui faire face. Un petit ouvrage de culture économique bienvenu.
Quelle place pour les entreprises dans une économie de la sobriété matérielle ?
"Raréfaction des minéraux, dégradation de la biodiversité, pollution des sols, menaces climatiques, inégalités d'accès à l'au potable, catastrophes naturelles, insécurité alimentaires... tous ces phénomènes risquent de précipiter l'humanité dans une crise écologique, sociale et politique sans précédent", écrivent Nathan Ben Kemoun et Valérie Guillard, dans un chapitre consacré à la sobriété matérielle. Comment des entreprises fondées sur le principe d'hyper-consommation peuvent-elles survivre dans une économie de la sobriété ? Dans quelle monde souhaitons-nous alors vivre ? En effet, comment concevoir un modèle de sobriété convivial, pas uniquement ascétique ? Et dans un monde de la sobriété, quelle place pour toutes les personnes qui aujourd'hui travaillent à réduire les inégalités ou lutter contre les méfaits de la consommation de masse ?
Le safer by design, nouvelle voie du management ?
En 2015 la municipalité de Los Angeles décide de déverser 100 millions de boules en plastique noir à la surface des réservoirs d'eau. L'idée : limiter l'évaporation de l'eau et lutter contre la pollution. Une idée qui s'est avérée catastrophique. La production d'eau nécessaire à la conception de ses boules étaient bien supérieures aux économies réalisées. Cette histoire, Claire Auplat nous la raconte pour démontrer l'importance du safer by design, une méthode de management innovante. Elle prend en compte l'ensemble du cycle de vie d'un produit : depuis la fabrication en passant par son utilisation et jusqu'à sa fin de vie. Tous les secteurs d'activité sont potentiellement concernés. En urbanisme, par exemple, il s'agira alors de concevoir des villes de manière à minimiser l'impact environnemental ou encore le taux de criminalité. En quoi est-ce vraiment nouveau ? Tout simplement car le safer by design transforme "la façon dont les gestionnaires font ce qu'ils font (...) d'une manière qui améliore la performance organisationnelle".
Les mythes autour de la rentabilité
15 %, c'est le chiffre magique de la rentabilité. Depuis les années 1990, ce chiffre est devenu une référence du taux de croissance que les entreprises doivent atteindre, sans que l'on sache très bien de quoi on parle. Est-ce la croissance des profits annuels ? Mais dans ce cas, cela "ne fait aucun sens (...). Un bénéfice en croissance ne permet pas de juger de son niveau s'il n'est pas ramené au stock de capital qui l'a engendré", explique Nicolars Berland dans un chapitre sur les "Mythes, discours et confusions autour de la rentabilité". Le chiffre des 15 % est aussi parfois cité pour critiquer l'exigence de rentabilité des détenteurs de capitaux. Ces derniers inciteraient alors les entreprises à maquiller leurs comptes et/ ou à prendre des décisions risquées. Il règne pourtant une confusion autour de le mesure de la rentabilité que l'auteur va ensuite détailler...
L'art au service du management
"Comment les pratiques artistiques s'inscrivent-elles dans les pratiques de travail ?", se demandent Stéphane Debenedetti et Véronique Perret. Si l'art renvoie à l'inspiration et à la création, le management évoque davantage la raison, l'efficacité et l'utilité. Comment ces deux pratiques peuvent-elles se rapprocher ? Et pourtant... Pour l'auteur, la frontière entre ces deux mondes est de plus en plus poreuse et leur rapprochement, notamment via la question de l'apport de l'art au management est un nouvel axe de recherche et d'études. En 2014, un chercheur a cherché à mesurer l'impact de la performance d'une chorégraphe au sein d'une banque d'affaires parisiennes. Pour libérer et développer le potentiel créatif de leurs collaborateurs, les entreprises misent de plus en plus sur ce type d'interventions. De l'art ou du cochon ?
L'état du management 2019, Dauphine recherches en management, Collection Repères, 127p., 10€
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