« Je voulais avoir mes week-ends et travailler en plein air » : de pâtissier à paysagiste minéral, il témoigne

Valentin a toujours aimé travailler de ses mains. Reste que la confection de gâteaux n’a pas grand-chose à voir avec la maçonnerie paysagère… et qu’il a pourtant franchi le pas il y a plus de 10 ans. « Ce n’est pas la même farine ! » lance-t-il dans un grand éclat de rire.

Sa jovialité en dit long sur son épanouissement pro. « Chaque chantier est différent et intéressant chez Daniel Moquet. On peut s’amuser autant sur un projet à 4 000 euros que sur un autre à 30 000. » A voir le paysagiste piloter sa mini-chargeuse avec aisance, on le croit sur parole !

L’envie de gagner en confort de vie

Plus jeune, Valentin se rêvait pâtissier. Son CAP en poche, il se lance dans le métier. La réalité du terrain le fait néanmoins vite déchanter, au point qu’il décide de se reconvertir. « J’en ai eu assez de travailler le week-end et de faire des heures sup’ », explique-t-il.

« Ma sœur, qui était employée dans une agence d’intérim, m’a alors proposé une mission d’une journée pour l’agence Daniel Moquet de Châteaubriant (44). » L’objectif était le même que pour son chantier actuel : préparer le remblai avant la pose d’enrobé. A une différence près : « A l’époque, on n’utilisait pas de machine comme aujourd’hui. On faisait tout à la brouette ! » Une tâche physique qui lui permet de montrer sa motivation à Benjamin, le gérant. « Le soir même, il m’a appelé pour me dire qu’il cherchait un apprenti paysagiste. »

D’apprenti à bras droit du gérant

Comme Valentin s’est tout de suite « bien entendu avec lui », il a saisi l’opportunité. « J’ai repris les études pendant deux ans pour obtenir un BP aménagement paysager. J’ai ensuite enchaîné sur un BTS, mais j’ai arrêté en cours de route car les enseignements ne correspondaient pas à mes attentes. »

Benjamin ne lui en tient pas rigueur et l’embauche en CDI. « Il a continué à me former et m’a fait passer les permis poids-lourds et super-lourds. » Une nécessité pour être pleinement autonome et « réaliser plus de travaux de terrassement » sur les chantiers.

Depuis son apprentissage, Valentin a noué des liens étroits avec son collègue Bastien, qui a suivi le même parcours que lui « côté commerce ». Une rencontre qui sera déterminante pour la suite… « Benjamin a poussé Bastien à ouvrir sa propre agence à Bains-sur-Oust (près de Redon) et je l’ai suivi ! »

Après une décennie à ses côtés, il se définit comme son bras droit et ami. « J’ai formé nos premiers apprentis et ceux qui ont suivi derrière. Entre temps, j’ai aussi évolué comme chef d’équipe. »

L’ajout d’une nouvelle corde à son arc

Il y a quatre ans, Bastien lui a lancé un nouveau défi : devenir technico-commercial. « Il me l’a proposé car j’avais la connaissance du terrain nécessaire pour établir des devis personnalisés. » Malgré une formation en interne, les débuts n’ont pas été simples pour Valentin. « J’ai fait 11 rendez-vous sans vendre ! »

Mickaël, l’animateur* du réseau, est heureusement venu à la rescousse. « Il a passé un jour entier avec mois sur le terrain. Sa venue m’a aidé à prendre du recul. Je me suis rendu compte que mon discours était trop technique, qu’il fallait que je prenne davantage confiance en moi. » Fort de cette prise de conscience, Valentin a ajusté le tir en rendez-vous… et le résultat ne s’est pas fait attendre !

« Ça me plaît d’avoir plusieurs casquettes ! »

Valentin a tout de même gardé un pied sur le terrain. « Je m’occupe du commerce un à trois jours par semaine, selon la période de l’année. » L’agence connaît un pic d’activité « en mars et en octobre », pendant ses journées portes-ouvertes. « Nous participons aussi à trois salons par an, dont celui de l’habitat à Redon. »

Ce quotidien diversifié répond au besoin de « challenges » de Valentin. « Ça me plaît d’avoir plusieurs casquettes ! » conclut-il avant de revenir aux commandes de son engin de chantier, le sourire aux lèvres.

*Mickaël a depuis évolué comme directeur de réseau.