Infirmière et aide-soignante, une complémentarité au service des résidents : « Sophie est à la fois mes yeux et mes oreilles »

Au cœur de la maison de retraite DomusVi de Chamant (Oise), Mélanie Boskov, infirmière et Sophie Talleux, aide-soignante, travaillent main dans la main pour égayer le quotidien des résidents qu’elles accompagnent. Ensemble, elles forment une équipe soudée.

En plus de renforcer la qualité des soins, cette collaboration contribue pleinement à leur épanouissement professionnel. Témoignages.

Deux parcours différents, une même passion pour le soin

Mélanie et Sophie ont suivi des parcours très différents avant d’arriver chez DomusVi. « Pour ma part, débute Sophie, j’ai passé quinze ans dans l’aide à domicile. Je travaillais avec des aides-soignantes, qui m’ont poussée à suivre la même voie. Lorsque mon père est tombé malade, j’ai enfin sauté le pas, j’ai obtenu le diplôme et j’ai été embauchée chez DomusVi en 2020. »

Si Sophie n’était pas prédestinée à devenir aide-soignante, pour Mélanie, la profession d’infirmière était une vocation : « Après mon BAC ST2S, j’ai préparé le concours d’infirmière que je n’ai pas eu, puis le concours d’aide-soignante, que je n’ai pas eu non plus. Je me suis alors inscrite en prépa à Amiens. »

Dans le cadre de ce cursus, Mélanie décroche un stage à DomusVi. Elle fait ses preuves et l’entreprise lui propose alors un poste d’aide-soignante non diplômée. Elle accepte et rejoint officiellement l’entreprise en 2017. De là, les portes s’ouvrent : « Il y a trois ans, ma directrice m’a proposé de financer mon école. Cette fois-ci, j’ai obtenu le concours et cela fait un an que je suis infirmière DE* », indique-t-elle fièrement.

Des missions complémentaires au service des résidents

Désormais, le rôle de Mélanie consiste à prodiguer des soins personnalisés aux personnes âgées pour les accompagner au mieux vers la fin de vie, tout en leur assurant confort et sécurité. Sa journée type ? « Le matin, je me consacre à la distribution des médicaments, la prise des tensions, des glycémies. Puis, je passe aux pansements et aux perfusions et je répète ces opérations plusieurs fois au cours de la journée. J’échange souvent avec les familles, notamment pour prévoir les éventuelles hospitalisations à venir, mais aussi avec les médecins, les psychologues. L’après-midi, je procède à l’inventaire des stocks sur les chariots, je les range et je refais un tour des traitements à délivrer », énumère-t-elle. « C’est varié, je n’ai pas le temps de m’ennuyer », concède-t-elle.

Sophie non plus ne voit pas le temps passer entre son embauche à 8 h et sa débauche à 16h : « En arrivant le matin, je m’occupe du petit déjeuner, puis durant la journée, je prends en charge les toilettes, je passe voir les résidents dans leur chambre et je me tiens disponible s’ils ont besoin de moi », résume-t-elle.

« Sophie et les autres aides-soignantes sont mes yeux et mes oreilles », rebondit Mélanie. « Pendant la toilette, elle vérifie l'état cutané, elle m'appelle si elle voit un pansement sale, si elle constate qu'un résident n'est pas comme d'habitude. Je lui fais confiance, car elle connaît très bien les résidents et qu’elle les suit tout au long de la semaine. »

Les deux femmes se complètent au quotidien dans leurs missions. La clef de cette collaboration réussie ? Une communication fluide : « Hier par exemple, j’ai alerté Mélanie parce qu’un patient ne se sentait pas bien. Elle m’a répondu en me disant qu’elle lui avait remis de l’oxygène, mais j’ai précisé qu’il se plaignait du bras. Elle y est donc retournée et il fallait effectivement faire quelque chose », illustre Sophie.

En tant qu’aide-soignante référente, Sophie est aussi chargée de mettre en place les plans de soins, et d’accueillir les nouveaux arrivants et les stagiaires. « Je m’occupe aussi des animations bien-être. En ce moment, nous leur proposons des sessions de balnéothérapie », informe-t-elle.

Pourquoi exercer en EHPAD et pas à l’hôpital ?

Mélanie et Sophie auraient pu exercer leur métier au sein d’un établissement hospitalier, mais préfèrent le pratiquer en EHPAD. La raison ? « Personnellement, j’apprécie travailler en maison de retraite car on suit les patients sur le long terme, à la différence de l’hôpital où les interventions sont ponctuelles », explique Sophie, qui a trouvé dans cette activité, l’esprit d’équipe qui lui manquait autrefois en tant qu’aide à domicile.

Si leurs métiers diffèrent légèrement, toutes deux affectionnent l’aspect humain de leur profession. Ce qui les anime au quotidien ? « Le fait de prendre soin des personnes âgées, qui nous le rendent bien », répondent-elles unanimement.

Les familles aussi leur expriment régulièrement des marques de gratitude : « Il arrive souvent que les proches viennent nous voir au moment du décès pour nous remercier de notre travail, parfois même avec des cadeaux », avoue timidement Sophie. En retour, elle offre son empathie, sa patience, son écoute aux résidents. « Ces qualités sont essentielles, avec le dynamisme, pour exercer nos métiers », estime-t-elle.

Un équilibre vie pro perso préservé et des conditions de travail épanouissantes

Outre la reconnaissance des familles et la bonne ambiance générale, si les deux femmes apprécient autant leur poste, c’est qu’elles bénéficient de bonnes conditions de travail chez DomusVi : « Nous avons accès à tout le matériel nécessaire, sans jamais manquer de rien », assure Mélanie. Sophie confirme et ajoute : « Nous avons même droit à un massage une fois par mois pour soulager nos douleurs articulaires. » Cela sans compter sur la présence d’un psychologue et d’un ergothérapeute pour les suppléer lorsque cela est nécessaire.

« Mais ce n’est rien à côté de l’équilibre vie pro vie perso dont nous disposons », insiste l’aide-soignante, qui profite d’horaires confortables (8h-16h) et ne travaille qu’un week-end sur deux. Mieux, « nous recevons notre planning un an à l’avance, cela simplifie l’organisation », appuie sa collègue. Cette dernière tient aussi à souligner l’accès facilité aux formations et à l’évolution professionnelle. Son parcours en est le meilleur exemple !

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* Infirmière Diplômé d’État