Hôtellerie, restauration, vendanges... : des dizaines de milliers d’emplois encore non pourvus

Serveurs, vendeurs, vendangeurs, cuisiniers, plongeurs… Ils sont nombreux ces métiers qui ponctuent l’activité du pays durant les saisons d’été comme d’hiver. Des opportunités pour les étudiants et les chercheurs d’emploi, notamment dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration. Mais cette année, les employeurs sont nombreux à déplorer une vaste pénurie de main-d’œuvre, tous secteurs confondus.

Plus de 800 000 projets de recrutement saisonniers

Dans son enquête annuelle sur les besoins de main-d’œuvre en France, Pôle emploi estimait à 812 000 le nombre de projets d'embauche liés à une activité saisonnière. De son côté, en 2016, France Stratégie comptait entre 500 000 et 700 000 travailleurs saisonniers. Même s’il reste très difficile de quantifier précisément ce manque de personnel, du fait qu’« aucune étude ne permettait de connaître exactement le nombre de personnes concernées » expliquait France Stratégie, il est pourtant simple de constater l’écart entre les candidats disponibles et le nombre de postes à pourvoir.

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L’hôtellerie-restauration particulièrement impactée par le manque de bras

Dans un article du quotidien Le Figaro paru cette semaine, l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie (Umih) estime que 100 000 personnes manquent à l'appel cette année. Pour Hervé Becam, président confédéral, « 50 000 personnes auraient dû être embauchées en CDI et 50 000 en emploi saisonnier ». Des difficultés de recrutement constatée depuis quelques années déjà, mais qui tendent à se durcir, au point d’atteindre un niveau « historique ».

Parmi les métiers les plus en demande, on retrouve les plongeurs, les cuisiniers, les commis de cuisine, les serveurs… Et pour ceux qui souhaiteraient postuler, c’est en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine que le nombre d’emplois non pourvus est le plus important, effet littoral oblige. Mais tout l’Hexagone est touché, et pas uniquement l’été. Les recruteurs font face au manque de candidats toute l’année, et de nombreux établissements sont contraints de réduire le nombre de couverts, voire même de fermer leurs portes un à deux jours par semaine.

Les traditionnelles vendanges touchées de plein fouet

Le soleil a été généreux cet été, pour le plus grand bonheur des viticulteurs. Mais cela signifie également que le calendrier des vendanges a été légèrement avancé cette année, pour une saison qui a déjà commencé, et battra son plein dans le courant de la semaine du 20 août. Problème : avec une rentrée avancée à début septembre, les étudiants sont moins nombreux que les années précédentes et les responsables de domaines viticoles manquent cruellement de bras.

Le secteur est particulièrement gourmand en main-d’œuvre : plus de 22 500 coupeurs et porteurs sont espérés en Auvergne-Rhône-Alpes, 21 000 en Occitanie, ou encore près de 20 000 en Nouvelle-Aquitaine, région réputée pour ses vignobles bordelais.

Pour faire face à la diminution des effectifs étudiants pour récolter le raisin, le droit du travail s’est adapté, instaurant un contrat vendanges, d’une durée maximum d’un mois. Ce contrat permet notamment d’embaucher des salariés pendants leurs congés payés, voire même des fonctionnaires.

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