« Chez EQIOM, il n’y a pas de plan de carrière tout tracé, les évolutions se décrochent au mérite »

Sophie Hillmeyer et Xavier Biarrat ont rejoint EQIOM, entreprise spécialisée dans les matériaux de construction, dans le cadre de leur stage de fin d’études. Depuis, ils ont évolué ! Voici comment.

C’est lors d’un stage de six mois pour son master en sécurité et gestion des risques industriels que Sophie a découvert, pour la première fois, l’univers des cimenteries. « Mon diplôme en poche, j’ai été engagée à titre temporaire en tant que chargée de mission sécurité et environnement. Depuis 2008, je travaille sur le site de Rochefort-sur-Nenon, dans le Jura. J’ai d’abord assumé les fonctions de responsable du service de la sécurité, puis de l’environnement », raconte-t-elle. Il y a dix ans, ses responsables lui proposent une mobilité vers l’opérationnel et donc, la production. Sophie connaissant bien les infrastructures, son manager l’a rassurée en lui disant qu’elle s’adapterait facilement à ses nouvelles missions, avec une formation adéquate. « Aujourd’hui, je suis responsable du processus de fabrication du béton sur le site et je dirige une équipe de deux personnes, un technicien et un ingénieur. »

« On m’a mis en confiance dès le début de ma carrière »

Xavier a, quant à lui, rejoint la direction technique granulat d'EQIOM, en 2010, pour son diplôme d’ingénieur en ressources minérales et conduite d’exploitation. « Mon projet de fin d’études, réalisé en collaboration avec un autre étudiant, nous a valu de décrocher un poste au sein de l’entreprise. C’était une belle opportunité pour nous ainsi que la preuve que ce que nous faisions importait ! Je suis ensuite resté un peu moins de deux ans au siège. On m’avait en effet proposé un projet clair : je devais occuper un poste de transition qui me permettrait de me familiariser avec le métier et le site. Après cela, j’irai travailler sur l’exploitation des granulats. Cette perspective m’a mis en confiance dès le début de ma carrière, car j’étais face à des gens qui tenaient leurs promesses », retrace-t-il.

Après une mobilité de Paris jusqu’en Lorraine, pour le poste de responsable d’exploitation, Xavier rejoint l’université de Leicester, en Angleterre, afin d’affiner ses compétences. Son champ d’action s’est ensuite élargi pour inclure des missions commerciales. « Après quelques années, on m’a proposé de rejoindre la filiale luxembourgeoise d’EQIOM. J’y suis resté six ans en tant que chef d’agence béton », complète-t-il. Il est désormais chef d’agence granulat Alsace-Lorraine depuis un an. Il doit gérer non seulement le commerce et la production, mais aussi ce qu’on appelle les « missions foncières » : « On prépare l’avenir, car nous utilisons des ressources limitées. Si on ne trouve pas de substituts, l'activité cessera ! »

« Les postes ouverts ne sont pas attribués à l’avance »

Chez EQIOM, même un candidat « naturel » à un poste devra suivre le processus de recrutement habituel. « Il n’y a pas de plan de carrière tout tracé, les évolutions se décrochent au travail et au mérite, constate Xavier. Les postes, quand ils sont ouverts, ne sont pas attribués à l’avance. Quelqu’un qui se repose sur ses lauriers n’évoluera donc pas. C’est quelque chose qui, je pense, fait partie de l’essence d’EQIOM. »

Pour favoriser le développement professionnel de ses salariés, l’entreprise mise sur la formation. Xavier, tout comme sa collègue Sophie ont été notamment formés au management. « On suit très régulièrement des formations courtes. C’est important parce que le management ne s’apprend pas avec de longues formations diplômantes mais avec un peu de théorie et beaucoup de terrain », explique Xavier.

Contrôler les sites, prévenir les risques et encadrer les équipes

A leur poste, Sophie et son équipe fournissent un soutien aux équipes de production et de maintenance du site jurassien. « On contrôle les installations pour nous assurer qu’elles fonctionnent bien. On aide également à la gestion et à l’amélioration du pilotage de ces mêmes installations, pour qu’elles soient conformes en termes de sécurité, d’environnement et de qualité à toutes les étapes de fabrication. On gère aussi des projets d’amélioration », indique cette dernière. À cette fin, l’équipe se rend fréquemment sur le terrain et y effectue des mesures granulométriques ou aérauliques. « On aborde aussi des aspects liés à la gestion énergétique, en conformité avec les exigences de la norme internationale ISO 50001 », précise-t-elle.

Sur le plan professionnel, Xavier se concentre principalement sur la prévention et la gestion de la sécurité, ainsi que sur des aspects techniques, commerciaux et liés à son rôle de responsable. « Mon site compte environ 50 collaborateurs et se divise en plusieurs départements, tels que le commerce, la production (y compris les postes de responsable de site, de chef de site et d’agent de production), la logistique et les métiers combinant la production et les ventes, comme l’agent de bascule. On travaille également tous à l’ancrage local, le respect des règles et arrêtés environnementaux. On développe aussi les compétences en matière de biodiversité au sein des équipes. »

« La porte n’est jamais fermée aux personnes qui souhaitent bouger les lignes »

Bien que leurs missions soient distinctes, ils partagent une passion commune pour leur métier. « Avec mon travail qui varie entre le terrain et les missions de bureau, chaque jour est unique. Il y a toujours des aspects à améliorer, ce qui évite la monotonie », confirme Sophie.

Un environnement de travail qui laisse à chacun la place d’exprimer ses talents, selon Xavier : « Les fonctions et missions sont définies, mais la porte n’est jamais fermée aux personnes qui souhaitent faire bouger les lignes pour créer de la valeur. On n’est pas dans une organisation rigide, ce qui nous permet d’avoir des quotidiens qui changent ! »

Des initiatives bienvenues, aussi, dans un contexte d’évolution du secteur. « La cimenterie, simplement par son fonctionnement, émet naturellement du CO₂. On s'efforce ainsi, chaque jour, d’adapter nos méthodes de production en vue de la future réglementation des émissions *. Pour ce faire, on développe de nouvelles qualités de ciment et on modernise les processus et infrastructures », complète Sophie.

« Être une femme au milieu d’hommes n’a jamais posé de problème »

Comme de nombreuses autres industries, celle des matériaux de construction évolue aussi vis-à-vis de ses recrutements et tente d’attirer des candidates. « Au départ, je cherchais seulement un stage dans l’industrie, mais je me suis tout de suite prise de passion pour le béton, sa fabrication, les systèmes et procédés, etc. L'entreprise, aussi, m’a plu ! Le fait d’être une femme parmi beaucoup d’hommes n’a jamais posé de problème. J’ai toujours été très bien accueillie, que ce soit dans mon travail ou sur les différents sites », témoigne Sophie.

Un avis partagé par Xavier, en tant que manager : « N’hésitez pas à déposer votre candidature, on veut féminiser nos équipes ! », conclut-il.

* Introduite par la Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) vise la neutralité carbone de la France à l’horizon 2050.