Pourquoi vos arrêts de travail pourraient bientôt vous coûter plus cher !
La prise en charge des jours de carence est dans le viseur.

Les arrêts de travail des salariés sont jugés trop coûteux à la fois pour le budget de la sécurité sociale mais aussi pour les entreprises. Le Medef souhaite limiter la prise en charge des jours de carence afin de faire des économies et de lutter contre l’absentéisme des salariés. On vous explique cette proposition choc.
Un ou deux jours sans pris en charge ni par la Sécu ni par l’employeur
Près de 25 milliards d’euros. C’est le coût que représente les arrêts de travail pour les entreprises. Aussi, les patrons aimeraient bien pouvoir faire réduire ces frais. Leur principal syndicat, le Medef assure pouvoir faire près de 6,5 milliards d’euros d’économies en faisant des propositions chocs pour réduire la prise en charge des arrêts maladie.
Les représentants des chefs d’entreprise souhaitent instaurer des jours de carence d’ordre public, non pris en charge ni par la Sécurité Sociale ni par l’employeur, ce qui existe déjà dans la fonction publique. Ce délai de carence est de trois jours actuellement dans la fonction privée mais il est souvent pris en charge par l’employeur dans le cadre des accords d’entreprise ou conventions de branche.
Plus de carence payée à partir du troisième arrêt de travail dans l’année
Toujours concernant la prise en charge de ces jours de carence, le Medef propose d’interdire la rémunération des jours non indemnisés par la Sécurité sociale à partir du troisième arrêt de travail dans l’année civile, en dehors des salariés concernés par une ALD (affection de longue durée).
Lors de ce troisième arrêt de travail, vous ne seriez donc pas payé pendant les trois premiers jours puis ensuite rémunéré uniquement avec les indemnités journalières de la Sécurité sociale.
La branche professionnelle de la banque applique déjà cette mesure qui semble porter ses fruits. Le taux d’arrêt de travail apparaît plus maîtrisé dans ce secteur selon le vice-président Medef de la Caisse nationale d’assurance maladie.
Un forfait d’indemnité unique pour tous les salariés
Les indemnités journalières oscillent actuellement entre 0,5 et 0,7 Smic. Constatant cet écart, le Medef suggère plutôt un forfait autour de 0,6 Smic afin de simplifier les calculs.
En revanche, le Medef met en garde contre le risque d'un plafond trop bas qui pénaliserait les salariés sans couverture complémentaire.
Pas d'indemnisation pour les travailleurs grippés qui refusent d'être vaccinés
Le Medef souhaite encourager la vaccination au sein des entreprises en proposant la prise en charge à 100% du vaccin. En contre-partie, les salariés qui refuseraient de se faire vacciner pourraient avoir des sanctions et leurs indemnités journalières limitées.
"Quand une personne a décidé délibérément de ne pas participer à l'exercice de protection de santé publique, est-il normal que la totalité de sa rémunération soit assumée par l'Assurance maladie et son employeur" demande Yves Laqueille, vice-président du Medef. La proposition va créer sans doute de vives polémiques et sa mise en place semble loin d'être à l'ordre du jour dans les prochains mois.
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