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Être bien au travail

Julia nous raconte comment elle a réussi à tout quitter pour vivre sous les tropiques !

Par Juliette Bergé Publié le

Son moteur ? Ne jamais vouloir de regrets !

Julia nous raconte comment elle a réussi à tout quitter pour vivre sous les tropiques !
Julia a changé de vie pour lancer sa nouvelle activité professionnelle près de plages paradisiaques. © Rock and Wasp@stock.adobe.com

« Quand je raconte mon changement de vie aux nouvelles personnes que je rencontre, ils me disent que je suis courageuse mais je pense que c’est tout l’inverse. Ce sont les personnes qui restent dans un métier et qui supportent des contraintes au quotidien qui sont courageuses, je suis incapable de faire ça ! » confie Julia.

Après plus de dix ans en tant qu’éducatrice spécialisée, elle décide de prendre un virage radical et de devenir sophrologue. Un métier qui suscite beaucoup de nouvelles vocations actuellement mais qui présente aussi son lot de difficultés.

Julia nous raconte son parcours inspirant et comment elle a réussi à tout quitter en changeant de métier et de cadre de vie puisqu’elle est partie vivre aux Antilles pendant plusieurs années.

« Une envie d’aider les autres autrement »

Quand on prend la décision de changer de vie professionnelle, il faut avant tout un déclic. D’abord, il y a une lassitude qui s’installe : une sensation de ne plus être à sa place ou un conflit avec ses valeurs qui devient de plus en plus difficile à supporter. Puis, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. L’ultime situation qui vous fait vaciller.

Julia se confrontait de plus en plus aux limites de son premier métier, choisi par envie d’aider les autres mais aussi « parce qu’il y avait plein d’éducateurs spécialisés dans ma famille donc je reconnais aussi une forme de reproduction sociale ».

Julia Lamassourre , Ancienne éducatrice spécialisée devenue sophrologue
Julia Lamassourre
Ancienne éducatrice spécialisée devenue sophrologue

Seulement, ce métier au contact de personnes en difficulté met souvent le mental à rude épreuve : « J’ai commencé à avoir des premiers signaux à l’approche de la trentaine. Je travaillais alors, à Paris, dans des services d’accueil de jour avec des personnes en grande précarité qui vivaient dans la rue. J’avais beau les aider, elles n’allaient toujours pas mieux… J’avais un sentiment d’échec au quotidien, j’avais l’impression de ne plus pouvoir aider les autres comme je le voulais vraiment ».

Une amie lui parle de sophrologie pour l’aider à prendre du recul par rapport à ce quotidien pesant : « J’ai fait une première séance et j’ai adoré : le coup de foudre ! » Julia amorce sérieusement sa réflexion de changer de vie professionnelle. Elle participe à des week-ends de découverte et décide de se former au métier dans un institut sérieux : « Avec le recul, je me rends compte que j’ai suivi mon instinct et je crois que finalement je ne me suis pas trop posée de questions, et c’est ce qui m’a porté ! »

Pour développer son activité de sophrologue, Julia décide aussi de retourner vers ses racines : la Bretagne et précisément l’Ille-et-Vilaine. Elle se sécurise en prenant un poste en CDI dans une structure en tant qu’éducatrice spécialisée avec des mineurs non accompagnés et ouvre son cabinet de sophrologie dans une annexe de la maison qu’elle vient de trouver dans son département breton de cœur.

Une nouvelle vie qui démarre aux Antilles

La gestion de ces deux activités professionnelles s’avère rapidement difficile à tenir : une amie prononce la phrase qui lui fait un électrochoc : « Julia, je pense que tu ne vas pas bien. A chaque fois que tu parles de ton travail, tu es en colère ! »

« Je crois que j’étais au bord du burn-out, l’image qui me revient c’est l’impression d’avoir pilé 2 cm avant de me prendre un mur à pleine vitesse ! Il me faut des vacances et ça tombe bien je voulais depuis longtemps rejoindre un ami installé en Guadeloupe ! »
Julia Lamassourre

Là-bas, Julia vit un véritable coup de cœur pour l’île : « Je me dis il faut que j’aille vivre là-bas ! J’ai pris six mois pour tout quitter en France : mon CDI sécurisant mais aliénant et ma maison au confort devenue inconfortable. En septembre 2019, je suis arrivée en Guadeloupe, la fleur au fusil, avec mon allocation chômage et tout à reconstruire. Il y avait une part d’insouciance ! »

Son objectif ? Lancer son activité de sophrologue à temps plein. Elle commence à prospecter auprès de professionnels de santé pour se faire des contacts : « Je toquais à toutes les portes, je donnais des rendez-vous à des généralistes pour des séances de sophrologie afin qu’ils recommandent la pratique ! »

« C’était une période où je forçais ma nature, j’envoyais des flyers et des mails à de nombreux praticiens pour me faire connaître et ça a fini par marcher. C’est d’ailleurs ce que je conseillerais à toute personne qui veut se lancer en tant que sophrologue actuellement ! »

Ce nouveau métier lui apporte plus de sérénité : « J’avais vraiment besoin d’avoir un impact direct pour aider les autres. »

En plus de la sophrologie, Julia propose aussi des bilans de compétences et obtient un diplôme de coach professionnel.

Retour en France pour un nouvel équilibre

Après cinq années très heureuses sur le plan professionnel en Guadeloupe, Julia supporte de moins en moins d’être éloignée de ses proches restés en métropole. Elle prend la décision de rentrer en France à l’été 2025 et de revenir vivre auprès de sa famille en s’installant à Rennes.

« C’était un retour à la case départ si on veut mais j’en avais vraiment besoin. J’avais juste minimisé le fait qu’il fallait que je reparte à zéro en recréant tout mon réseau alors que j’avais vraiment une belle vie en Guadeloupe et une situation confortable avec le métier de sophrologue. »

Pour autant, Julia n’éprouve pas de nostalgie ni de regrets d’avoir une nouvelle fois tout quitté : « Je crois que j’aime bien ce côté électron libre. Le fait d’avoir la possibilité de tout quitter, finalement, c’est ça qui me rassure ! Donc quand on me dit que je suis courageuse, je crois que ce n’est pas une question de courage, c’est surtout une question d’envie ! Mon moteur c’est vraiment de ne jamais vouloir avoir de regrets ! »

Cet amour des nouveaux départs et des pages blanches conduit aussi Julia à entamer des études de psychologie pour peut-être envisager une nouvelle carrière d’ici quelques années ! Et pourquoi pas, à nouveau tout quitter ?

En attendant, Julia consulte dans son nouveau cabinet de sophrologie rennais et continue d'aimer ce métier qui lui permet d'aider les gens, en les amenant à mieux respirer, tout simplement.

 

 

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