« Ce qui me plaît le plus, c’est de rendre le client heureux du service proposé » : découvrez le témoignage de Nicolas, technicien peinture automobile

Pour le profane, la complexité des peintures automobiles est difficilement perceptible. Cependant, leur création et leur application exigent un subtil équilibre entre rigueur et créativité. Depuis son enfance, Nicolas Vecchini a développé une passion pour cette matière offrant une multitude de possibilités. Aujourd’hui, il est technicien peinture dans le Groupe PHE. Retour d’expérience.

Le parcours professionnel de Nicolas a commencé par un premier CAP en peinture automobile. Il a ensuite obtenu un deuxième certificat en menuiserie, car il hésitait encore dans son choix de carrière. Or, l’automobile, sa grande passion, lui a rapidement manqué. « Tout ce qui a affaire à un moteur et des roues, c’est mon dada ! » sourit-il.

« Je voulais voir l’envers du décor : la distribution »

Revenu à ses premières amours, Nicolas alterne différents emplois de peintre en carrosserie, au sein de grandes entreprises comme de plus petits garages. En parallèle, il se lance, à son compte, dans le lavage automobile. Il y a deux ans, il est orienté vers Autodistribution par un ancien collègue commercial. « Cela m’intéressait de voir l’envers du décor, côté distribution. Je suis ravi de cette décision, car elle représente une réelle avancée par rapport à ce que je vivais en atelier, où la rentabilité était la priorité absolue », indique-t-il.

Nicolas a rapidement trouvé sa place au sein d’Autodistribution. Il s’est senti à l’aise non seulement avec ses collègues, mais aussi avec la direction. « Mon manager était très présent et à l’écoute. Il m’a bien encadré ! Dès mon arrivée, j’ai aussi pris part à un séminaire avec tous les collaborateurs, cela a participé à mon adaptation. »

Des formations tricouches aux pistolets de peinture

Ses collègues commerciaux l'ont également accompagné dans sa prise de poste : « Après quelques premières semaines comme magasinier, ils m’ont présenté à tous les clients du secteur puis je suis parti sur la route ! »

Le technicien est ensuite envoyé chez des fournisseurs partenaires. Il y a suivi diverses formations : sur la colorimétrie, l’application de bases sensibles, de systèmes tricouches, de vernis colorés ou encore de peintures structurées. D’autres aussi en carrosserie, en collage et chez un fabricant de pistolets de peinture : « C’était super intéressant ! »

Une opportunité de tisser des relations avec d’autres salariés du groupe. « Ce n’étaient pas non plus des vacances, mais on a passé de bons moments avec les autres techniciens ! On se recroise maintenant régulièrement et on échange », complète-t-il.

« J’essaie de transmettre mon savoir-faire aux clients »

Les responsabilités de Nicolas sont vastes. « Les techniciens sont surnommés « pompiers », car, quand on nous appelle, c’est souvent pour éteindre les flammes, confie Nicolas. Cela peut être un client qui n’arrive pas à repeindre sa voiture en raison d’un problème de colorimétrie, par exemple. On doit lui trouver une solution ! »

Sa mission principale reste l’application de peinture : « Je travaille en binôme avec un commercial. La semaine dernière, par exemple, je l’ai accompagné chez un prospect. J’ai préparé la peinture au magasin et on l’a appliqué ensemble. On a ensuite discuté et je lui ai expliqué les fonctionnalités de la tablette et du logiciel. Tout s’est bien passé. Le client était content, surtout que ce projet était plutôt complexe. »

Après avoir appliqué la peinture, ces spécialistes effectuent généralement un suivi technique chez le client. « On lui explique tout en détail pour qu’il sache comment réagir en cas de problème et pour qu’il puisse faire face aux contraintes liées au climat local. Il fait très chaud chez nous et ça, la peinture n’aime pas trop ! », rappelle Nicolas. Cela inclut aussi le service après-vente des produits achetés, tels que les pistolets, les ponceuses, les spectrophotomètres et les tablettes.

Nicolas consacre la plupart de son temps à un itinéraire de tournée : « Il peut s’agir de mettre à jour le logiciel chez un client, de lui proposer des promotions ou des démonstrations. Mon poste est similaire à celui d’un conseiller en peinture. Je peins moins qu’avant, mais je montre l’exemple aux clients et j’essaie de leur transmettre mon savoir-faire. »

« C’est un métier très technique qui nécessite d’être méticuleux »

Avec un spectrophotomètre, chez ses clients, Nicolas photographie la peinture d’un véhicule et en extrait ses propriétés. « On va chercher la couleur la plus proche dans une base de données. Je peux ensuite fabriquer la peinture avec différents pigments. Après, il y a la question de l’application. Si elle n’est pas bien exécutée, il pourrait y avoir des dérives. Je suis donc également là pour leur montrer comment faire comme à l’usine et les aider à standardiser leurs pratiques », raconte-t-il.

Depuis ses débuts en peinture, les méthodes et les matériaux ont considérablement évolué. « Les gens qui ne sont pas dans le métier ont tendance à croire qu’il suffit d’appliquer une couche de peinture. En réalité, c’est très technique. Il faut être très méticuleux, d’autant plus aujourd’hui. Il y a encore quelques années, on utilisait des ordinateurs sans aucune assistance pour chercher une couleur ou une composition. Les grandes marques de peinture ont depuis apporté des innovations majeures en matière d’équipement, de recherche de plaquettes virtuelles, etc. Avant, on se prenait moins la tête : un bleu, c’était un bleu ; un blanc, c’était un blanc ! » s'amuse-t-il.

En effet, les constructeurs automobiles ont adapté leurs propositions en fonction des tendances actuelles. « On a désormais une augmentation des peintures métallisées et nacrées, qui nécessitent une attention particulière lors de la pose. Il faut vérifier la pression du pistolet et le débit pour éviter de trop en mettre et de fausser la teinte, tout en économisant de la peinture. On a aussi des systèmes de vernis colorés qu’on applique en plusieurs couches pour arriver à la bonne profondeur de couleur », ajoute Nicolas.

« La peinture évolue rapidement, il faut rester à l'écoute des nouveautés »

Le métier de technicien peinture ne se limite pas à la créativité et à la maîtrise des produits. Il exige également des compétences en communication et en pédagogie pour présenter ces produits de manière efficace. Il faut savoir écouter les clients, les comprendre et trouver des solutions pour les aider. « Ce n’est pas toujours facile, mais il faut nous adapter à notre clientèle et lui faire part de nos connaissances. Si on prend plaisir à ce qu’on fait, il n’y a aucune raison pour que cela ne fonctionne pas ! Il faut aussi rester à l’écoute des nouveautés, parce que la peinture évolue rapidement », conseille Nicolas.

Ce qui plaît justement le plus à Nicolas dans son nouveau métier, c’est la nouveauté : « Je peux manipuler des produits avant leur lancement ! Avant, je ne les voyais qu’à la télévision ou sur les réseaux sociaux. Maintenant, je suis en contact direct avec les fournisseurs et je peux m’amuser à les tester, à les montrer à la clientèle et, qui sait, aider à déclencher une vente ! Je ne suis pas un commercial et je ne suis pas rémunéré en fonction des ventes. Ce qui me plaît le plus, c’est de rendre le client heureux ! » conclut-il.