La thalassothermie, c’est quoi ? Découvrez le quotidien de Bruno, technicien d’exploitation chez Dalkia
Bruno assure la maintenance du réseau de La Seyne-sur-Mer, fraîchement agrandi dans le Var.

Le lien entre les deux professions n’est peut-être pas évident de prime abord, mais, en devenant technicien de maintenance, Bruno a retrouvé la stimulation intellectuelle de son premier métier dans le soin. Aujourd’hui, il supervise le réseau de thalassothermie de La Seyne-sur-Mer, dans le Var, pour Dalkia. Avec enthousiasme, il nous partage son parcours et ses responsabilités actuelles.
C’est un parcours on ne peut plus atypique. « J’étais infirmier, à l’armée, dans des services de réanimation. Après un certain nombre d’années, j’ai souhaité me mettre en libéral. Malheureusement, ce nouveau rythme pesait sur ma vie familiale et j’avais perdu en technicité. En réanimation, on fait des diagnostics et on gère de nombreuses machines. Je me suis retrouvé dans un monde davantage social, qui ne convenait pas à ce à quoi j’aspirais », raconte Bruno.
« À 45 ans, on peut passer un nouveau bac ! »
Bricoleur dans l’âme et conseillé par ses proches, Bruno choisit alors de passer un titre professionnel dans la maintenance et la climatisation. « J’ai ensuite rejoint Dalkia, en 2017, dans le cadre d’un bac pro. Cela m’a permis de montrer à mes enfants que même à 45 ans, on peut passer un nouveau bac », sourit-il. Il vit à Toulon et intervient dans tout le département du Var.
C’est dans ce cadre que son employeur lui propose de reprendre la maintenance du réseau de thalassothermie de La Seyne-sur-Mer. Le site, jusqu’alors géré par un concurrent, comprend quatre chaufferies. Mis en service en 2008, il est le premier à avoir été construit en Méditerranée. « Au même moment, Dalkia a décidé d’investir dans ce réseau, en collaboration avec la municipalité et la métropole. On est passé de quatre à quatorze chaufferies. On a donc triplé le périmètre de travail et d’autres projets d’agrandissement du réseau sont en cours », explique-t-il.
Une boucle d’eau tempérée, pour une énergie décarbonée
Avant tout, qu’est-ce que la thalassothermie ? « C’est une boucle d’eau tempérée, enterrée, qui vient distribuer de l’eau par l’entremise de pompes à chaleur, répond Bruno. Ici, on se sert des calories de la mer, pour équilibrer la température de cette boucle. Donc, quand il fait très chaud, on rafraîchit la boucle avec la mer et inversement quand il fait froid. »
La Méditerranée est particulièrement adaptée à ce type de système. « On pompe l’eau de mer à une dizaine de mètres de profondeur, afin d’avoir une température stable, continue-t-il. Il y a des variations été-hiver, mais, comme il s’agit d’une boucle tempérée, la gamme de températures est suffisamment large pour faire fonctionner le système sans trop de problèmes. Il peut éventuellement y avoir des soucis quand la mer descend en dessous des 8 degrés. En Méditerranée, on a un peu de marge ! »
A La Seyne-sur-Mer, l’eau est pompée dans le port, avant de passer dans un système de filtrage pour éviter d’emporter des animaux marins. « L’eau de mer passe alors dans des échangeurs à plaques, séparée d’une boucle d’eau douce. Ces boucles échangent leurs calories à travers les plaques et ne sont donc jamais en contact direct », ajoute Bruno.
Des clients du particulier au casino
Le réseau dont Bruno assure la maintenance fournit différents types de clientèles. « Je travaille pour des particuliers, pour lesquels on va produire du chauffage et de l’eau sanitaire, des magasins, du tertiaire et même un casino. Pour chaque bâtiment, une multitude de paramètres peuvent être définis », indique-t-il.

Ce système couvre environ 10% des besoins de la ville. « C’est le début ! On va essayer de s’agrandir. Il faut prééquiper les bâtiments de la bonne manière et, comme la boucle est enterrée, il faut passer sous la voie publique. Cela prend du temps et cela a un coût. Mais l’intérêt est sur le long terme, car on produit une énergie décarbonée et, plus il y aura de personnes sur la boucle, plus les frais de charges et de maintenance seront réduits », étaye Bruno.
« Consommer le moins d’électricité possible tout en assurant le confort des clients »
Bruno supervise les 14 chaufferies, accompagné d’un alternant : « J’effectue la maintenance et le dépannage de ces machines. J’ai également des missions de pilotage, pour lesquelles je dois contrôler, adapter et surveiller les automatismes, les températures. J’anticipe aussi les éventuels problèmes, notamment lors des changements de saison. Le but ? Consommer le moins d’électricité possible tout en assurant le confort des clients. » A l’aide d’un logiciel spécialisé, il peut contrôler l’ensemble des sous-stations ainsi que les différentes courbes de températures. « Si je sors la caisse à outils, c’est qu’il y a un problème ! »
Technicien de maintenance, Bruno est devenu technicien d’exploitation par ancienneté. « A mon arrivée, j’ai découvert le fonctionnement du réseau, grâce à des recherches personnelles ainsi que d’échanges avec l’ancien sous-traitant du système et, évidemment mes collègues. J’ai aussi été formé comme frigoriste, car 98% de mon parc se compose de pompes à chaleur. Pour m’occuper correctement de ces machines, j’ai obtenu un titre professionnel », précise-t-il.
Un programme de maintenance bi-mensuel pour guider le technicien
Son mois est découpé en quinzaines, via un logiciel interne. « Sur chaque site est prévue une programmation de maintenance de 15 jours. On a des priorités fixées concernant l’annuel de sécurité, mais aussi au semestre, au mois, etc. A travers cette plateforme, je peux demander une action particulière en cas de panne, par exemple. Un collègue me prévoit un ordre de travail, qui arrive directement sur mon téléphone. Je peux y comptabiliser mes heures, ajouter des commentaires et faire des rapports. Tout ceci est ensuite reporté sur l’espace du client, qui peut vérifier que l’action a bien été réalisée », éclaircit-il.
Dans le cadre de ses missions, Bruno est en effet en contact avec de nombreux autres professionnels. Des sous-traitants pour le gros œuvre d’électricité ou des sociétés de levage et tuyautage, notamment. Au sein de Dalkia, il travaille en étroite collaboration avec un intégrateur, spécialisé dans les programmes d’automatisation et un ingénieur conseil, avec qui il peut échanger à distance.
L’équipe dont fait partie Bruno, chapeautée par un manager, est dispatchée sur plusieurs sites. En cas de congé ou d’absence, un de ses collègues prend le relais : « Mon binôme travaille sur la boucle Massileo, de l’éco-quartier Les Fabriques, à Marseille. Mes autres collègues sont à Gardanne, sur le puits Yvon Morandat et à Martigues, sur un réseau chaud avec une biomasse. On échange ainsi sur la technicité, puisque ce sont des fonctionnements différents ! »
« On essaie d’intéresser les jeunes filles à ce métier »
Dans l’air du temps, son métier attire les curiosités. « On a pas mal d’interventions à la demande des établissements d’enseignement périphériques. On essaie d’intéresser les jeunes filles à ce métier, pour montrer que ce n’est pas le cliché du technicien avec une grosse caisse à outils. Les manipulations conséquentes sont souvent sous-traitées. On se concentre surtout sur de la maintenance classique et de la conduite. C’est beaucoup d’analyse de courbes, de surveillance de températures et de prévisions, pour faire un choix économique sur l’utilisation de l’électricité de la station », abonde Bruno.
Sans aucun doute, sa reconversion est une réussite : « J’en discute souvent avec mes alternants. J’arrive à faire un parallèle avec mon premier métier et les machines d’aujourd’hui. Il y a un cerveau, c'est la régulation. Il y a des poumons, ce sont les ventilateurs. Il y a un cœur, ce sont les pompes. L'hydraulique, c’est l'équivalent du sang ! Je retrouve donc cette technicité qui m’importait. J’ai aussi gardé une notion de contact, non plus avec des patients, mais des clients », glisse-t-il.
Chez Dalkia, Bruno a aussi retrouvé une solidarité d’équipe qui lui était chère : « Le dialogue est très ouvert et facile. Je retrouve le sens de la collaboration que j’appréciais dans la réanimation. L’équipe est soudée, on s’entraide et on échange facilement. Autre avantage, j’habite à cinq minutes du travail et j’ai pu retrouver une vie familiale ! Enfin, je trouve le défi de faire fonctionner cette thalassothermie, qui avait été sous-exploitée pendant une dizaine d’années, très enthousiasmant. On a de bons résultats, c’est agréable pour l’égo », conclut-il en souriant.


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