5 questions à Benjamin, syndic de copropriété : « Je gère mes résidences comme si j’y habitais »

Fuite d’eau, problème d’ascenseur, conflit de voisinage… Si le syndic de copropriété intervient souvent en cas de problème, son rôle ne se limite pas à la gestion de crise. « On s’occupe des immeubles mais aussi des personnes qui y vivent, souligne Benjamin Le Meitour. Chez Sergic, on a par exemple mis en place des permanences pour réduire la fracture numérique. Le but est d’aider nos résidents âgés à prendre en main les outils informatiques. Nous ne sommes pas que des administrateurs de biens, on a aussi un rôle social ! »

Curieux d’en savoir plus sur les missions de Benjamin ? Découvrez le métier de syndic de copropriété à travers son témoignage.

Comment devient-on syndic de copropriété ?

« Je n’ai pas de formation spécifique dans ce domaine, explique Benjamin. Après des études de droit, j’ai exercé comme juriste dans des cabinets d’avocat et au sein de différents services juridiques. Mais je n’aimais pas rester sans bouger derrière un bureau toute la journée, cela ne me correspondait pas. » Benjamin entend parler du poste de syndic de copropriété grâce à des connaissances. « Je l’ai découvert sur le tard, j’avais une trentaine d’années quand je me suis reconverti. » Pris à l’essai dans un groupe immobilier, il devient très vite « mordu » de son nouveau métier. Un métier qu’il exerce avec bonheur depuis six ans chez Sergic !

Les raisons de ce coup de cœur ? « Il y avait le côté administratif et juridique que j’attendais et dans lequel je pouvais apporter mes compétences. Mais aussi un travail de terrain au contact des clients et des entreprises qui interviennent dans nos immeubles. Gérer une copropriété, c’est gérer un nouveau projet à chaque fois. Tout le monde peut y trouver son compte. Certains syndics ont une appétence technique, d’autres sont plus à l’aise avec l’aspect juridique, administratif, la relation client… C’est un métier très complet ! »

C’est quoi votre journée-type ?

« Je suis avant tout un gardien, mon rôle est d’assurer l’entretien et la conservation de chaque résidence. J’ai aussi une casquette de « pompier » pour gérer les urgences : souci avec une porte de garage, problème de toiture… Il faut être réactif pour les résoudre rapidement. »

Ses missions ne s’arrêtent pas là : « Je m’occupe également de la gestion administrative de la copropriété. Cela passe par la rédaction des contrats pour l’entretien de la résidence, la comptabilité, le règlement des factures... »

La rénovation énergétique des bâtiments occupe par ailleurs « 30 à 50% » de son temps. Un objectif en lien avec le statut de société à mission* du groupe Sergic. « Je supervise le SAV des immeubles neufs, mais aussi, et surtout, la réfection des bâtis plus anciens. Ils représentent près de 40% des émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie. Il y a donc urgence à traiter les bâtiments pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Comme ces travaux sont très onéreux, l’État les subventionne en grande partie. »

Benjamin et ses collègues interviennent en tant que tiers de confiance sur ce type de projets, de l’audit à la maîtrise d’œuvre, jusqu’au suivi des travaux. « Il faut rassurer les copropriétaires quant au coût de la rénovation et être pédagogue pour les convaincre de la nécessité du chantier. On a la chance de pouvoir s’appuyer sur notre filiale Magellan, à même d’accompagner nos clients sur le plan technique et financier. Ce type d’expertise ne se retrouve pas chez  tous les syndics ! »

Travaillez-vous seul ou en équipe ?

Vous vous demandez comment Benjamin mène de front toutes ces tâches ? « Il faut être très organisé car il y a souvent des urgences et des imprévus à gérer. » Lorsqu’il doit s’absenter, le gestionnaire peut heureusement passer le relais à l’assistante de copropriété, avec qui il travaille en binôme. « Elle reste au bureau pour assurer le suivi des dossiers quand je suis sur le terrain. Ce n’est pas ma secrétaire, elle participe également à la gestion de la résidence, tient-il à souligner. On doit avoir le même niveau d’information quel que soit le sujet. » Un comptable vient compléter l’équipe pour prendre en charge les factures, la préparation des comptes, etc.

Le point d’orgue de l’année ? L’assemblée générale avec les copropriétaires. « C’est à ce moment que le syndic rend compte de son travail aux copropriétaires. On évoque aussi les projets en cours : travaux à effectuer, contrat à renégocier... Les décisions sont prises en concertation avec le conseil syndical, constitué de copropriétaires élus en AG. Ce sont nos interlocuteurs privilégiés et ils nous assistent au quotidien dans nos missions. »

L’assemblée générale ne s’organise pas du jour au lendemain. « Dès la fin d’une AG, on prépare déjà la suivante ! Il faut notamment contrôler les comptes avant de présenter les factures aux clients. » Une responsabilité qui incombe au gestionnaire de copropriété. « On a un vrai rôle de chef d’orchestre ! »

Qu’est-ce que vous plaît le plus dans votre métier ?

« On ne sait jamais ce qu’on va faire le lendemain. Chaque jour est une surprise, c’est ce qui est génial dans ce métier ! Je gère mes résidences comme si j’y habitais. Quand un client grogne, ce n’est pas contre le syndic mais en réaction à une situation. Nous sommes là pour accueillir son ressenti dans un premier temps, puis pour régler le souci. Certains cas sont extrêmement simples à résoudre, d’autres plus complexes. L’essentiel est de savoir prendre du recul face aux événements et d’être diplomate. »

Et chez Sergic ?

« Le groupe se distingue d’abord par ses valeurs familiales. Elles sont portées par la direction car ses membres sont accessibles, on échange très simplement. Plus important encore, la recherche de la performance ne se fait pas au détriment du bien-être des collaborateurs. C’est d’autant plus important dans notre métier de se sentir écouté et épaulé au quotidien. »

Benjamin se sent parfaitement en phase avec la vision du groupe, axée avant tout sur l’humain. « Il faut avoir envie d’aider les autres pour devenir syndic de copropriété. Les clients viennent à nous quand ils ont un souci, mais aussi pour nous dire merci. Il arrive même qu’ils nous applaudissent en assemblée générale ! »