L'industrie en 2018 : loin des clichés, tous ses avantages insoupçonnés

Changer le regard du public et plus particulièrement des jeunes sur l’industrie, c’est l’objectif de la semaine spéciale dédiée à ce secteur d’activité, qui se déroule en ce moment, à travers des événements partout en France. L’occasion de rétablir quelques vérités grâce à une infographie réalisée par l’UIMM, Union des industries et métiers de la métallurgie la Fabrique de l’Avenir.

Plus de 230 000 recrutements en 2017

L’année dernière, 231 000 recrutements ont été enregistrés dans les industries de l’Hexagone, dont plus de la moitié en CDI (56 %). Un chiffre à la résonance particulière puisque, pour la première fois depuis 2001, le nombre d’emplois industriels a augmenté en France en 2017. Aujourd’hui en France, le secteur emploie 3 millions de personnes au total, dans 255 000 entreprises. Et pour attirer les bons candidats, les industriels n’ont jamais autant proposé de CDI : près d’1 contrat sur 4, un record !

Les domaines de l’aéronautique et de la défense sont toujours en croissance et cela se manifeste par des recrutements dans tous les métiers, aussi bien en développement, en bureau d’études, en production, en maintenance et QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement). De manière plus générale, parmi les métiers porteurs, les techniciens de maintenance, d’usinage, les ingénieurs R&D et les chargés d’affaires restent les plus recherchés. Le secteur automobile, par exemple, annonce le recrutement de 8 000 ingénieurs et 10 000 ouvriers par an dans les cinq prochaines années. Mais ce n’est pas le premier pourvoyeur d’emplois, loin de là. Selon les derniers chiffres du gouvernement, les industries agroalimentaires restent le principal employeur avec plus de 20 % de l’effectif salarié total, suivies de la métallurgie (13,5 %), ainsi que des industries de réparation et d’installation de machines et d’équipements (10 %).

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Un secteur connecté

Côté innovation, la France n’a pas à rougir. Les budgets d’investissement augmentent chaque année un peu plus, notamment pour digitaliser les usines et équiper les lignes de production de robots. La Semaine de l’Industrie s’est d’ailleurs donné un focus particulier : celui de « l’industrie connectée ». Lunettes, lave-linge, téléviseurs, montres, systèmes de vidéosurveillance... De l’électroménager aux appareils informatiques, des voitures aux jouets, en passant par les biens de consommation, l’industrie connectée s’est résolument invitée dans le quotidien des Français.

La recherche concentre également toute l’attention des dirigeants qui mettent les bouchées doubles pour rester compétitifs. Ainsi, dans l’industrie agroalimentaire, l’accent est mis sur la recherche dans les protéines végétales, quand dans la filière automobile les brevets innovants continuent d’être déposés, notamment autour de la voiture autonome.

En termes de métiers et d’emplois, la 4e révolution industrielle voit l’arrivée de nouveaux collaborateurs comme les data scientists, les ingénieurs robotiques en numérique et électronique, les programmeurs industriels, les technologues, les ingénieurs cobot, les techniciens 3D…

Des salaires jusqu’à 25 % plus élevés

Parmi les clichés qui ont la vie dure, celui d’un secteur peu rémunérateur. Une vision qui n’est plus tout à fait vraie puisque, dans l’industrie, les rémunérations sont en moyenne plus élevées que dans les autres secteurs. Les entreprises, soucieuses d’attirer les talents et conserver les compétences techniques, proposent des rémunérations très attractives, jusqu’à 25 % supérieures au marché. Les rémunérations des profils issus de l’aéronautique, de la défense, du secteur pharmaceutique et du luxe restent parmi les plus attractives.