« Parlez-moi de vos échecs » : comment retourner cette question piège en entretien ?

Votre entretien se déroule à merveille, jusqu'au moment où… « Parlez-moi d’un échec que vous avez rencontré. » Un moment déstabilisant pour beaucoup, à moins d'être bien préparé ! En réalité, le récit de vos échecs raconte beaucoup sur vous, sur votre capacité à apprendre, rebondir et progresser. C'est le moment idéal pour vous de sortir votre épingle du jeu. Alors voici comment répondre efficacement à cette question en entretien d'embauche.

Comment parler de vos échecs en entretien ?

Pas facile d'aborder vos échecs face au recruteur… Respirez un bon coup et appliquez cette technique !

Choisissez un échec réel mais surmontable

Vous devez sélectionner « la bonne histoire », celle qui raconte quelque chose de vous. Concentrez-vous sur la « morale ». Pensez à un exemple concret où vous avez fait une légère erreur, qui n'a eu aucune conséquence grave sur votre entreprise et que vous avez su corriger au mieux. Vous devez montrer que cet échec vous a permis d'apprendre et vous concentrer sur cela. Le recruteur saura reconnaître votre humilité et votre honnêteté. Assurez-vous simplement que l'exemple choisi ne fasse pas partie des exigences du poste pour lequel vous passez l'entretien.

Racontez votre histoire avec la méthode STAR

La méthode STAR est une méthode qui vise à mettre en avant votre profil en fonction de vos expériences passées et vos actions menées. Voici comment structurer votre réponse :

Situation : décrivez le contexte

Tâche : précisez votre mission ou votre objectif

Action : expliquez ce que vous avez mis en place

Résultat : détaillez les résultats obtenus

Besoin d’inspiration ? Voici des exemples d’échecs à mentionner en entretien

Un projet qui n’a pas abouti

« Avec mon équipe, on a lancé une mini-série de vidéos pour valoriser nos produits sur les réseaux. Le rythme de production était trop ambitieux et le projet a été arrêté après deux épisodes. J’ai appris à mieux adapter mes idées aux ressources disponibles et à planifier plus réalistement. »

Le faux pas

« Après mes études, j’ai accepté un poste qui ne correspondait pas vraiment à mes compétences ni à mes aspirations, pensant que je verrais sur le moment. Je me suis vite senti démotivé et peu à ma place. J’ai quitté ce poste au bout de quelques mois. Cette expérience m’a appris à mieux cerner mes envies professionnelles, à poser les bonnes questions en entretien, et à faire des choix plus alignés avec ce que je souhaite réellement. »

Une double activité

« À un moment de mon parcours, j’ai voulu cumuler un emploi à temps plein et une formation en parallèle. L’objectif était d’acquérir de nouvelles compétences tout en restant actif professionnellement. J’ai sous-estimé l’énergie que cela me demanderait et j'ai fini par m'épuiser. J’ai dû arrêter la formation à mi-parcours, faute de temps et de concentration. Cette période m’a appris à mieux évaluer mes capacités, à mieux prioriser, et à mieux m’organiser. »

3 réponses à éviter absolument face au recruteur

Vous n'avez jamais échoué

Vraiment ? Vous ne pouvez pas prétendre avoir toujours tout réussi. Le recruteur n'appréciera pas cette réponse : elle manque de réalisme et d'objectivité. Vous avez sûrement déjà commis des erreurs, ce n'est pas une honte. Prouvez-lui que vous savez vous remettre en question.

Vous rejetez la faute sur les autres

Ne cherchez pas d'excuse. Même si vous n'êtes pas le seul responsable, le recruteur ne souhaite pas le savoir. Cette argumentation ne vous aidera pas à susciter l'intérêt du recruteur, au contraire. Vous passerez pour un candidat qui n'assume pas ses responsabilités et ne sait pas se remettre en question.

Vous ne parlez pas des leçons tirées

Lorsque vous parlez de vos échecs, tout repose sur la manière dont vous avez rebondi. Qu'avez-vous appris ? Cette attitude rassurera votre interlocuteur sur votre capacité à prendre du recul et agir.