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Une majorité de salariés français regrette d'avoir démissionné pendant la pandémie

Par Hugo Diverres • Publié le 29 avril 2022 à 16h48

L’herbe ne serait finalement pas plus verte ailleurs comme le révèle cette étude internationale réalisée par UKG.

Une majorité de salariés français regrette d'avoir démissionné pendant la pandémie

Menée entre décembre 2021 et janvier 2022, cette enquête de Morning Consult a interrogé 1 950 employés et 1 850 managers à travers le monde, en Allemagne, aux Etats-Unis, en France, au Mexique, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Les employés participants étaient tous démissionnaires et les managers avaient vécu au moins une démission parmi les membres de leur équipe.

Après la vague de démission, l’effet boomerang

La grande démission a-t-elle rendu les individus plus heureux à travers le monde ? Pas nécessairement à en croire les sondés, puisque près de deux salariés sur cinq à avoir démissionné pendant la pandémie regrettent leur ancien emploi. Un grand nombre d’entre eux a en effet été confronté aux mêmes problématiques dans sa nouvelle entreprise que celles rencontrées dans la précédente… La routine et les anciens collègues en moins !

Si bien que deux salariés sur cinq dans le monde estiment qu’ils étaient plus épanouis dans leur ancien emploi et un sur cinq a déjà effectué un retour dans son ancienne entreprise. C’est ce qu’on appelle les retours boomerang.

Les boomerangs, ces salariés qui s’en vont et puis reviennent

En France, les salariés sont plus enclins à démissionner et… à le regretter

Les Français semblent être particulièrement déçus de leur nouvelle situation puisqu’ils ne sont que 24% à se dire pleinement satisfaits, contre 80% au Royaume-Uni ou au Mexique par exemple ! Près de 6 sur 10 déclarent même qu’ils se sentaient mieux dans leur ancien emploi, le taux le plus élevé de l’étude.

Fait étonnant, les Français regrettent leur ancienne mission et leur ancien salaire… mais pas leurs anciens collègues ! 28% les regrettent contre 37% dans les autres pays. C’est d’ailleurs le seul point sur lequel les salariés étrangers ont plus de regrets. Dans l’ensemble des pays cependant, une écrasante majorité des salariés regrette au moins un aspect de son travail.

En revanche, les managers français sont les moins prêts à les réembaucher alors que 65% des employés seraient prêts à envisager un retour… Le taux de retour boomerang le plus faible de l’étude est donc en France.

Mais pas de quoi arrêter les Français dans leur quête d’un nouvel avenir professionnel puisque la moitié de ceux qui ont quitté leur emploi depuis le début de la pandémie en ont quitté plusieurs, soit deux fois plus que dans les autres pays !