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Être bien au travail

Quelle est la meilleure solution pour quitter un travail en CDI ?

Par Juliette Bergé Mis à jour le , publié en janvier 2023

On vous explique comment quitter votre job de la meilleure façon avec notre experte en droit du travail.

Quelle est la meilleure solution pour quitter un travail en CDI ?

Quand un travail ne nous convient plus, difficile de trouver la meilleure option pour partir tout en restant en bons termes avec son employeur. Les deux options principales quand on est en CDI ? La démission ou la rupture conventionnelle. Audrey Ballu-Gougeon, avocate en droit du travail nous éclaire sur cette délicate question du départ en entreprise et vous donne ses conseils pour en parler avec votre manager.

Comment quitter un travail ?

La démission

Elle offre la possibilité aux salariés de rompre leur contrat de travail de leur propre initiative. Votre employeur est obligé de l’accepter. Cette option permet donc aux salariés de quitter leur entreprise dès qu’ils le avec toutefois certaines contraintes : « La difficulté de cette option, c’est qu’on n’a pas d’indemnités de licenciement donc on part sans rien, même si on a vingt ans d’ancienneté. On n’a pas non plus les indemnités chômage. Si, par exemple, le nouvel emploi qu’on a trouvé ne se passe pas bien, on se retrouve en difficulté, car on se sent prisonnier sans pouvoir bénéficier d’indemnités chômage. » confie Audrey Ballu-Gougeon. « La démission c’est vraiment le dernier choix, la dernière démarche à effectuer. »

La rupture conventionnelle

Contrairement à la démission, la rupture conventionnelle ne dépend pas uniquement de vous. C’est une rupture de contrat de travail à l’amiable. Elle résulte d’un accord entre le salarié et l’employeur. Ce dernier peut d’ailleurs refuser cette demande, ne vous laissant pas d’autres choix que de rester ou de démissionner.

Cette option est souvent la plus intéressante d’un point de vue financier pour le salarié : « L’avantage d’une rupture conventionnelle, c’est qu’on peut avoir une indemnité. Si on a, par exemple, quatre ans d’ancienneté, dans la plupart des cas on va avoir un mois de salaire, ce qui apporte un petit coussin de sécurité au moment de changer de vie professionnelle. On va pouvoir aussi bénéficier des indemnités chômage, elles seront dues si on n’a pas retrouvé d’emploi ou si le nouvel emploi se passe mal », explique Me Ballu-Gougeon.

« Deuxième avantage de la rupture conventionnelle : on part en bons termes avec son employeur ce qui est pour moi l'un des volets à mettre en avant puisqu’on sera peut-être amené à le retrouver », ajoute notre experte.

Comment aborder le sujet de la rupture conventionnelle avec son employeur ?

Prévoir un rendez-vous

L’avocate conseille d’en parler de vive voix avec son manager : « Il vaut mieux ne pas envoyer un courrier écrit mais plutôt prendre rendez-vous avec son responsable ou son employeur pour lui expliquer les raisons qui motivent la rupture conventionnelle. »

Lors de ce rendez-vous, restez dans un dialogue constructif avec votre employeur : « Ne soyez pas dans la revendication mais expliquez ce que vous ressentez et pourquoi vous voulez une rupture de votre contrat de travail. »

Pendant cet échange, vous pourrez aussi convenir d’une date de départ avec votre employeur, puisque la rupture conventionnelle n’entraîne pas de durée de préavis à respecter.

Expliquez les raisons de votre départ

Votre employeur voudra sûrement savoir pourquoi vous voulez partir : « Le plus convaincant, c’est de montrer les limites, souvent quand on veut quitter une entreprise, c’est que quelque chose ne se passe pas bien : cela peut être une charge de travail trop importante, une mauvaise relation avec son responsable, des fonctions qui ont été rétrogradées », détaille notre experte avant d’ajouter : « Vous pouvez être confronté aussi à des cas de discrimination, si vous êtes une femme, par exemple, et que votre collègue masculin a une rémunération plus importante, alors qu’il occupe un poste similaire avec un diplôme équivalent. »

Vérifiez bien l’indemnité prévue par votre employeur

« Une fois ce rendez-vous passé, si vous avez subi un préjudice ou si vous avez été victime de discriminations, il va falloir discuter de vos dommages et intérêts, notez bien quelles seront vos attentes financières ».

À la fin de vos démarches, vérifiez la somme proposée par votre employeur : « Regardez si la somme est en net et si elle comprend vos congés payés, car c’est quelque chose qui vous est dû même si vous êtes démissionnaire ».

L'avis de l'experte : quels cas particuliers permettent de bénéficier du chômage après une démission ?

Vous pouvez, dans certains cas, bénéficier de l’allocation chômage après une démission. C’est notamment le cas pour un motif familial : si vous suivez votre conjoint(e) ou partenaire pacsé(e) qui change de lieu de résidence pour des raisons professionnelles, si vous vous mariez ou vous pacsez et devez déménager, si vous devez suivre un enfant handicapé accueilli dans une structure éloignée de votre domicile, ou encore si vous êtes victime de violences conjugales nécessitant un changement de résidence. Depuis le 1er novembre 2019, vous pouvez également y avoir droit si vous démissionnez dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle ou de création/reprise d’entreprise, à condition de justifier d’une ancienneté suffisante dans l’entreprise (c’est ce que prévoit la loi dite “Loi Macron”). Une démission peut aussi être reconnue comme légitime si elle est motivée par une formation liée à un projet de reconversion, selon des critères stricts. Vous y avez également droit en cas de non-paiement de salaire ou de harcèlement moral ou sexuel de la part de votre employeur, que vous soyez en CDI, CDD, contrat de professionnalisation ou d’apprentissage (à condition que ces faits soient constatés par le Conseil des Prud’hommes). Vous pouvez aussi être éligible si vous démissionnez après avoir travaillé moins de 65 jours (environ 455 heures) suite à une fin de contrat involontaire, ou encore si vous échouez dans une création ou reprise d’entreprise pour laquelle vous aviez démissionné précédemment.
Vanessa Dabin Rémignon, coach en alignement professionnel.

Crédits photo : fizkes/stock.adobe.com

 

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