Je ne veux plus travailler avec mon collègue, comment faire ?
Les options qui s’offrent à vous pour sortir de cette situation.

Vous ne supportez plus de travailler avec votre collègue ? Vous vous sentez tendu, démotivé, voire épuisé à la simple idée de devoir collaborer avec lui ? Vous en venez même à aller au travail à reculons ?
Cette situation peut vite devenir un enfer. Heureusement, il existe des solutions ! Faisons le point sur vos droits, sur les risques que cette mésentente fait peser sur votre carrière, mais également sur les options qui s’offrent à vous.
Peut-on refuser de travailler avec un collègue ? Ce que dit la loi
Alors que vous êtes libre de choisir vos amis ou votre moitié, vous n’avez malheureusement pas ce privilège avec vos collègues de travail ! Et pourtant, au regard du temps que vous passez en leur compagnie, mieux vaut faire en sorte d’entretenir de bonnes relations dans votre quotidien professionnel. Malheureusement, il peut arriver que le courant ne passe pas du tout, et ce, malgré toute la bonne volonté du monde. Différences de caractère, désaccords personnels ou professionnels, méthodologies qui divergent, incompréhensions, rivalité, absence de communication… sont autant de raisons susceptibles d’être à l’origine d’une incompatibilité entre deux salariés.
Légalement, votre employeur n’a pas le droit de vous reprocher votre mésentente avec votre collègue, ni même de vous sanctionner pour celle-ci. En revanche, il peut licencier un salarié pour motif de trouble au bon fonctionnement de l’entreprise, si ce dernier entretient et alimente la relation de travail conflictuelle (ex. harcèlement, insultes, dénigrement). La direction doit alors prouver que ce comportement a des répercussions délétères sur un membre ou toute l’équipe de travail, et/ou nuit à l’activité de l’entreprise. Pour entamer cette procédure de licenciement pour faute, elle doit disposer d’éléments factuels, précis, objectifs et vérifiables. L’employeur peut également choisir en première intention de délivrer une sanction disciplinaire proportionnée à la gravité des faits (ex. avertissement écrit, blâme, mise à pied, mutation disciplinaire).
Que se passe-t-il si je refuse de travailler avec un collègue ? Les conséquences
Refuser de travailler avec un collègue peut-il avoir un impact sur votre carrière professionnelle ? La réponse est oui, puisque cette décision peut potentiellement désorganiser le service et nuire au bon fonctionnement de l’activité de votre entreprise. Lorsqu’un salarié refuse, à maintes reprises de collaborer, et que la relation conflictuelle lui est imputable, il s’expose à une sanction disciplinaire ou à un licenciement. En atteste l’arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, 6 mars 2019, n° 17-24.605 qui précise qu’« un salarié déjà averti qui refuse de travailler avec un collègue commet une faute rendant impossible son maintien dans l’entreprise ». Encore une fois, l’employeur doit être en présence de faits objectifs, précis et vérifiables à l’encontre du salarié.
Précisons toutefois que si l’employeur avait connaissance du conflit rendant impossible la collaboration, et que malgré tout il n’est pas intervenu, la responsabilité de l’entreprise est engagée.
Comment améliorer une relation tendue avec un collègue de travail ? : LA technique de communication à privilégier
Avez-vous déjà essayé d’engager la conversation avec ce collègue dans l’optique de trouver des solutions ensemble ? Avez-vous eu l’occasion de lui exprimer votre regret de ne pas réussir à coexister et à collaborer avec lui dans le cadre professionnel ?
Faites le premier pas pour tenter de crever l’abcès ! Proposez-lui de discuter calmement, peut-être autour d’un café hors de l’entreprise, dans un lieu neutre. L’objectif étant d’enrayer le problème et de traiter le conflit à la racine. Cela suffit parfois à désamorcer une relation conflictuelle, ou du moins à en éviter l’escalade ! Lors de cette discussion, vous pouvez adopter la méthode de communication non violente « OSBD » :
- observation : aborder les faits de la manière la plus objective possible. Évitez à tout prix de tomber dans les reproches et les accusations
- sentiments : mettre des mots sur ce que vous ressentez et ce que vous provoque cette mésentente au quotidien
- besoins : formuler les besoins personnels qui vous poussent à agir tel que vous le faites
- demande : exprimer à votre collègue une demande qui vous permettrait d’assouvir votre besoin et donc d’apaiser les tensions. Vous pouvez vous engager l’un envers l’autre
Si cette tentative devait se solder par un échec, ayez au moins la satisfaction d’avoir fait votre part. Et si la situation ne s’améliore pas, ou si la communication est rompue depuis déjà quelque temps, n’hésitez pas à solliciter l’aide de votre manager.
En effet, lors d’un conflit, le manager peut jouer un rôle de médiation afin d’encourager les collaborateurs à régler leurs différends en adultes responsables et en bonne intelligence. Il peut éventuellement leur suggérer des outils ou un cadre propice à la discussion. En cas d’altercation, le n+1 doit intervenir sans tarder. Il peut par exemple décider de séparer les salariés pendant un ou deux jours, à l’issue desquels il les convoquera pour un débriefing à froid. Selon la situation, le manager peut aussi décider d’évoquer le conflit lors d’un point d’équipe. Verbaliser peut permettre de dédramatiser. C’est aussi un excellent moyen d’en profiter pour insister sur l’importance de la communication au sein d’une équipe.
Si malgré l’intervention du manager, la situation perdure, il peut être nécessaire de faire le point. Dans quelle mesure cette mésentente impacte-t-elle votre bien-être ? A-t-elle des répercussions sur votre santé mentale ? Si cette situation n’est plus vivable et qu’elle semble sans issue, il peut être nécessaire d’envisager une mutation dans un autre service, ou encore de changer d’entreprise. Si vous êtes victime de harcèlement, n’attendez pas pour demander de l’aide !
Réussir à travailler avec ses collègues : 7 attitudes à adopter
Faire partie d’un collectif de travail peut s’avérer extrêmement enrichissant, mais également présenter de nombreux défis. Afin de mettre toutes les chances de votre côté pour entretenir de bonnes relations avec vos collègues de travail, voici 7 réflexes à adopter :
Écouter sans juger
Dans le cadre d’une réunion, dans l’open space ou lors d’un échange informel, prenez le temps d’écouter (vraiment) vos collègues, sans les interrompre ni émettre de jugement. Pour cela, n’hésitez pas à arrêter toute autre activité afin de leur consacrer toute votre attention. Ils vous seront reconnaissants.
Apprendre à communiquer
Optez autant que possible pour une communication positive, claire, tolérante et respectueuse. L’intelligence émotionnelle est une compétence précieuse que vous pouvez décider de développer en ce sens. Veillez à ne pas prendre part aux commérages et à vous tenir à l’écart des ragots. Vous contribuerez ainsi à instaurer un climat de confiance au sein de votre équipe de travail. Dans ces conditions, il devrait être possible d’aborder tous les sujets, même les plus sensibles !
Faire preuve d’humilité
Faire preuve d’humilité, c’est avant tout reconnaître ses limites en tant qu’individu. Elle peut se traduire par le fait de solliciter l’avis d’un collègue, de savoir demander de l’aide, ou de reconnaître ses torts lorsque cela s’avère nécessaire.
Respecter les règles de savoir-vivre en collectivité
Savoir vivre en collectivité est une condition sine qua non pour entretenir de bonnes relations avec ses collègues. Il s’agit de considérer les membres de l’équipe dans toutes les facettes de leurs individualités, et de veiller à respecter leurs besoins. Certaines petites attentions font la différence, comme par exemple s’isoler dans une pièce lors d’un appel téléphonique, prévenir de son retard, penser à racheter du café avant qu’il n’y en ait plus, ou encore veiller à remettre en ordre les espaces communs après votre passage…
Instaurer une bonne ambiance de travail
Quoi de plus agréable qu’un collègue positif et de bonne humeur ? Être optimiste, relativiser, apprendre à être plus résilient sont autant de comportements qui aident à appréhender les difficultés avec beaucoup plus de sérénité. Cette attitude contribue à rendre une épreuve moins désagréable pour soi, mais également pour les autres ! Et puisque le rire est bon pour la santé, l’humour reste un excellent moyen de décompresser et de détendre l’atmosphère.
Faire preuve de solidarité
Si l’occasion se présente, vous pouvez proposer votre aide sur certaines tâches ou projets, sans pour autant vous mettre en difficulté. Se soutenir dans les moments de doutes et les périodes de forte activité est également précieux ! Enfin, la solidarité c’est aussi célébrer les réussites individuelles et collectives.
Faire part de votre gratitude
Prendre l’habitude de remercier un collègue pour son aide, un conseil donné, un service rendu, ou une oreille attentive… peut paraître anodin. Et pourtant, faire part de sa reconnaissance contribue à tisser des liens forts et à améliorer le climat de travail.
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