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Un baromètre pour mesurer les discriminations à l'embauche

Par Flavien Chantrel • Mis à jour le 5 février 2015 à 12h07, publié en novembre 2006

L'Observatoire des discriminations de l'Université Paris-I et Adia viennent de créer un outil pour mesurer l'évolution des discriminations à l'embauche. Les premiers résultats sont tout simplement effrayants.

La discrimination à l'embauche existe, il restait à la mesurer pour espérer constater des progrès. C'est désormais chose faite grâce au premier baromètre des discriminations à l'embauche. Avec un panel de candidats représentatifs, l'observatoire des discriminations a envoyé 6461 CV en réponse à 1340 offres d'emplois pendant une année. D'après ce "testing" à grande échelle, il apparaît que l'âge et l'origine sont les premières formes de discriminations. Selon le baromètre "un candidat de 48-50 ans reçoit en effet trois fois moins de réponses positives que le candidat de référence âgé de 28-30 ans". Même chose pour un candidat avec un patronyme maghrébin, il reçoit trois fois moins de réponses qu'un candidat "français de souche". Les handicapés (reconnus Cotorep) ont quant à eux deux fois moins de chances de décrocher un entretien d'embauche. Enfin, les femmes avec enfants et les personnes au physique disgracieux sont également désavantagées, avec "respectivement 37 et 29% de chances en moins d'être convoquées".

Au final, il ressort de ce premier baromètre que dans 10% des cas, le tri du cv pourrait faire l'objet d'une plainte pour discrimination. En effet, dans 605 cas sur 6461, le candidat de référence était convoqué pour un entretien alors que les autres (homme de 48 ans, femme avec enfants, homme au patronyme maghrébin...) n'avaient pas de réponses positives suite à l'envoi d'un CV similaire.

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