Vous reportez tout à septembre ? Découvrez pourquoi vous n’êtes pas le seul !

Le nouveau projet de refonte du site ? Reporté à septembre. Une organisation plus optimale dans votre service ? Votre chef semble aussi regarder vers le calendrier du mois de la rentrée pour prévoir des échanges à ce sujet. Pourtant, vous êtes au mois de juin et septembre paraît encore loin. Alors quelle est cette tendance en entreprise ? Explications.

Septemcrastiner : l’art de reporter tout sur septembre

« Faudrait qu’on se prévoie un petit rendez-vous d’équipe prochainement ! » « Oui mais voyons ça plutôt en septembre, je n’aurais pas trop le temps sinon d’ici là ! » Voilà un échange que vous avez déjà sûrement entendu en entreprise. Il est typique de l’art de septemcrastiner.

Ce verbe sous forme de néologisme a été répertorié par la journaliste Guillemette Faure dans sa chronique pour le journal Le Monde afin de parler d’une tendance souvent observée dans le monde du travail de fin mai à fin-août. Tous les rendez-vous ou nouveaux points d’organisation sont reportés à la rentrée de septembre.

Les signes particuliers de la septemcrastination ? Les fameuses phrases « on en reparle » « mais tu pars bientôt en vacances non, ça vient vite ? » « on garde ça pour plus tard» « laissons passer l’été ».

Pourquoi septembre est toujours un mois stratégique en entreprise

Mais pourquoi diable managers comme salariés septemcrastinent ? La première raison est à chercher dans l’attachement de chacun aux congés d’été qui rythment l’organisation de nombreuses entreprises.

Après les ponts de mai qui chamboulent le quotidien de travail et le mois de juin qui rattrape ces temps oisifs avant la période estivale, le mois de septembre apparaît souvent comme un horizon lointain plus prospère. Chaque salarié revient reposé, une nouvelle année scolaire débute, de nouveaux objectifs apparaissent. « L’art de septemcrastiner se nourrit de l’illusion que, en septembre, tout sera plus clair, plus calme, plus structuré, le mois de juin se transformant en long sas de décompression » explique la journaliste dans la chronique du Monde.

Il paraît difficile de lancer de grandes réformes ou de nouveaux projets quand seulement un tiers des effectifs sont présents. Surtout qu’en entreprise, il y a souvent les juilletistes et les aoûtiens.

Alors, pour ne froisser personne, les grandes décisions sont reportées à septembre afin qu’une grande majorité des salariés soient fraîchement rentrés. Et quid des adeptes des vacances en septembre ? eh bien ils sembleraient qu’ils soient les grands laissés pour compte de la septemcrastination !

Cependant, ils se pourraient que ces vacanciers de la rentrée ne manquent pas grand-chose car la septemcrastination laisse parfois certains sujets aux oubliettes. Le « on verra ça en septembre » bascule alors sur un « on verra ça d’ici Noël ! » et puis finalement, vous n’en entendrez plus jamais parler !  « On passe alors de la septemcrastination à lannéeprochainecrastination puis à la jamaiscrastination » plaisante la journaliste. Notre conseil ? Si un sujet vous tient vraiment à cœur, commencez à en reparler dès les dernières semaines d’août pour qu’il soit vraiment dans les discussions en septembre.