Prime de bienvenue : de quoi parle-t-on ? Comment la négocier ?

Ce bonus est versé par les entreprises aux profils qualifiés dans le but de les recruter. Dans quelle situation négocier cet avantage ? Ce qu’il faut retenir.

Qu’est-ce qu’une prime de bienvenue ?

Dans un contexte de guerre des talents, les entreprises rivalisent de moyens afin d’attirer les profils qualifiés, en particulier les cadres. Certaines mettent en avant un environnement de travail agréable, des horaires flexibles, du télétravail… tandis que d’autres jouent la carte de la rémunération. Il est courant qu’un employeur propose ainsi une prime de bienvenue, appelée aussi « welcome bonus », « golden hello » ou encore « prime à la signature ».

Ce bonus est versé à un candidat pour l’inciter à rejoindre l’entreprise. Cette pratique vise généralement à le convaincre de quitter son emploi actuel ou de choisir sa société plutôt qu’une autre. Son montant peut atteindre deux ou trois mois de salaire selon les profils, voire plus pour les cadres supérieurs. Selon le cabinet Robert Walters, elle oscille entre 10 000 et 30 000 €.

Quand négocier une prime de bienvenue ?

Pendant le processus d’embauche, la prime de bienvenue n’est pas automatiquement proposée par l’employeur. Pour un candidat, il est délicat d’aborder le sujet, d’autant que les entreprises sont encore nombreuses à éviter le sujet. Vous n’êtes pas certain de vous ? Voici les situations opportunes où il est possible de tenter votre chance :

Vous renoncez à un autre bonus

En changeant de poste, il est possible que vous deviez renoncer à une prime de fin d’année par exemple. Vous pouvez alors proposer à votre recruteur de le compenser avec une prime de bienvenue.

Votre secteur est en pénurie de main-d’œuvre

BTP, immobilier, finance, juridique, big data, intelligence artificielle… Certains secteurs sont porteurs et peinent à recruter. Si vous êtes en position de force, n’hésitez pas à aborder le sujet.

Vous avez une expertise à haute valeur ajoutée

Certains profils sont dotés d’une expertise de pointe. Si vos compétences sortent du lot et peuvent être bénéfiques pour les entreprises, un bonus de bienvenue sera facilement accepté… voire même automatiquement intégré dans le package.

Le poste à pourvoir est urgent

Si le poste doit être occupé le plus rapidement possible, les entreprises seront plus enclines à verser un welcome bonus.

Vos prétentions salariales sont supérieures à la grille de l’entreprise

En changeant de poste, vous prenez le risque de voir votre rémunération diminuer. Certaines entreprises ne veulent en effet pas créer de décalage avec les cadres déjà en poste. Si c’est votre cas, vous pouvez négocier une prime d’embauche généreuse en échange du manque à gagner.

Comment bien négocier son bonus de bienvenue ?

En moyenne, deux candidats sur dix décrochent une prime de bienvenue. Pour optimiser vos chances, commencez par faire valoir votre manque à gagner dans le cas où vous démissionnez de votre ancien poste. La prime de bienvenue peut en effet sécuriser votre prise de risque financière.

Le package de rémunération inclut une part variable et plusieurs primes, comme le dispositif d’intéressement. Ces bonus doivent être négociés pendant le processus de recrutement. Une fois le salaire fixé, il peut être difficile - et mal vu -de le renégocier.

Par ailleurs, la prime de bienvenue n’est pas le seul bonus à négocier. Il existe de nombreux avantages en nature qu’il est possible d’obtenir au moment de l’embauche. Il s’agit notamment du téléphone, de la voiture de fonction, d’horaires flexibles ou encore des chèques Cesu.

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