En manque de main d'œuvre, des colonies de vacances contraintes d'annuler des séjours
Les centres de loisirs et les colonies de vacances vont-ils pouvoir accueillir tous les enfants ? Près de 5 000 postes d’animateurs sont toujours non pourvus à l’approche de l’été, soit 10% des effectifs.

Réduction des groupes, annulation de certains séjours… Partout en France, les organisateurs de colonies de vacances et les directeurs de centres loisirs sont confrontés au même problème : le manque de main d’œuvre !
Coût de la formation, Covid… Les effectifs manquent à l’appel
Le manque de titulaires du diplôme du BAFA - nécessaire pour encadrer des enfants et des adolescents - se fait durement sentir par les directeurs de centres de loisirs qui peinent à recruter cette année. Un problème structurel qui ne date pourtant pas d’hier : alors que 53 000 personnes décrochaient leur brevet en 2011, ils étaient 10 000 de moins à l’obtenir en 2019. Conscient du problème, le gouvernement avait d’ailleurs annoncé une aide de 200 euros pour 2022 (sous conditions de ressources) afin de financer une partie de la formation qui coûte entre 800 et 900 euros.
Une somme importante pour un jeune qui souhaite obtenir son BAFA. Mais le coût de la formation n’est pas le seul frein. La crise sanitaire a aussi empêché de nombreuses sessions de formation d’avoir lieu depuis deux ans. Or il faut du temps pour former un animateur : une semaine de formation théorique, deux semaines de stage pratique et une semaine d’approfondissement. Deux ans après, le creux de la vague est là en termes d’effectif et à l’approche de l’été, des centres de loisirs ferment et des séjours sont annulés faut d’encadrants partout en France.
Une faible rémunération
Assiste-t-on pour autant à une crise des vocations ? La rémunération à la journée n’incite pas les jeunes à se lancer en nombre dans l’animation. Malgré la forte amplitude horaire des journées et l’importante responsabilité de s’occuper des enfants, un animateur titulaire du BAFA ne touche que 40 euros brut par jour, soit l’équivalent de 1 000 euros par mois.
Si de nombreux jeunes se tournent sans doute vers des jobs d’été plus rémunérateurs, le métier d’animateur attire encore, comme l’explique Maëva Chopin de l’association Horizon jeunesse à France 3 Normandie : « Toutes les personnes que l’on a recrutées cette année sont étudiantes et viennent chercher une seule chose : de l’expérience à ajouter à leur CV. A défaut de venir gagner de l’argent – elles seraient mieux payées en usine, avec moins de contraintes – elles enrichissent leur CV. »
Crédits photo : Catherine CLAVERY/stock.adobe.com
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