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Être bien au travail

Mon manager a un chouchou dans l'équipe ! Comment gérer ?

Par Hugo Diverres Mis à jour le , publié en avril 2024

Une situation de favoritisme qui peut s’avérer délicate.

Mon manager a un chouchou dans l'équipe ! Comment gérer ?
« J’aurais voulu être un chouchouuuu »

Si le phénomène du favoritisme est vieux comme le monde, ça n’en reste pas moins frustrant et désagréable sur son lieu de travail. Est-ce qu’on peut vous offrir une stratégie en sept points pour en finir avec ce problème de chouchou dans l’équipe ? Pas vraiment… Mais on peut vous aider à prendre du recul et mettre en place une solution adaptée.

Prenez garde aux conclusions hâtives

Votre perception est-elle réelle ? Ce n’est pas parce que votre manager accorde plus d’attention à un collègue depuis quelques temps que cela doit le classer dans la catégorie « chouchou ». Peut-être qu’un projet spécial est en cours, qu’il a besoin d’une aide ou d’un soutien ponctuel… Etes-vous juste un peu jaloux ou est-ce vraiment du favoritisme ?

Prenez le temps d’évaluer la situation calmement pour dissiper les malentendus. Avant de trancher, analysez les éléments objectifs : opportunités de chacun des collaborateurs dans l’équipe, charge de travail, décisions favorables, traitement étrange, etc.

Restez professionnel et concentrez-vous sur l’essentiel

Ça y est, vous en êtes sûr et certain : il y a clairement du favoritisme ! Bon… ça n’a malheureusement rien d’étonnant. De l’école maternelle à la maison de retraite, il y aura toujours des chouchous et du copinage.

Mais même si cette situation vous pèse, vous agace ou vous énerve, tentez de rester concentré sur vous-même, votre travail et vos missions. Ce favoritisme ne doit pas affecter vos performances ni votre comportement professionnel. Auquel cas cela pourrait se retourner contre vous.

Dans un premier temps, gardez votre sang froid et ne ruez pas dans les brancards, qu’il s’agisse du chouchouteur ou du chouchouté. Est-ce une bonne idée d’envoyer des peaux de bananes pour se venger ? Non, sauf en cas de Mario Kart. Restez professionnel et ne changez rien à votre communication.

Est-ce que c’est vraiment grave docteur ?

Chez les chouchous, il y a plusieurs catégories. Derrière ce mot peut se cacher une forme de népotisme, de sexisme ou de discrimination. Une forme de copinage qui n’a pas sa place en entreprise. Dans ce cas, on peut comprendre votre colère et votre frustration, qui sont plus que justifiées.

En revanche, peut-être que votre manager adore son chouchou parce qu’il lui ressemble : même style de travail, centres d’intérêt similaires, origine géographique identique. Ça n’en reste pas moins frustrant mais comment lutter face à la puissance des atomes crochus ? Un work couple est sans doute en train de naître sous vos yeux … Après tout, vous aussi, vous vous sentez peut-être plus proche de certains employés de l’entreprise que d’autres.

Vous avez peut-être plus de chance que vous ne le croyez…

Mettez-vous à la place du chouchou : peut-être qu’il ou elle vit un véritable enfer ! Vous auriez envie de déjeuner tous les jours en tête-à-tête avec votre boss, vous ? Là où vous voyez de belles opportunités de clients vous passer sous le nez, une opportunité de promotion ou de formation qui s’éloigne, vous ne voyez pas les horaires à rallonge et la pression qui s’accumule pour le chouchou, le tout enrobé de guimauve et de compliments. Le favoritisme apparaît toujours comme un traitement de faveur vu de l’extérieur, mais ce n’est pas toujours facile pour les collaborateurs favoris du roi. Sometimes, it’s hard to be a chouchou.

Ça devient insupportable ? Crevez l’abcès !

Ok, c’est vrai, on rigole on rigole… mais là, ça ne peut plus durer. Vous avez raison, la dernière promotion annuelle vous est passée sous le nez et votre carrière finit par en pâtir. D’autant que votre productivité n’est plus au beau fixe : votre agacement quotidien nuit à votre motivation et vos performances. C’est le double effet kiss cool. No bueno.

Quand faut que ça sorte, faut que ça sorte : crevez l’abcès et parlez-en à votre manager. Plutôt que d’exploser en pleine réunion de travail devant tout le monde, on vous conseille tout de même de solliciter un point avec lui pour exprimer calmement vos inquiétudes et votre agacement. Un déjeuner peut aussi constituer une belle occasion de discuter de ce genre de choses. Privilégiez toujours une forme de communication apaisée et un lieu calme pour aborder un sujet aussi touchy que le favoritisme en entreprise.

Et le chouchou dans tout ça ? S’il est naïf et inconscient de la situation, vous pouvez tenter de lui expliquer votre problématique avec des pincettes pour lui ouvrir les yeux. Si vous n’avez vraiment aucune affinité avec ce membre de l'équipe… laissez-le à sa place ! Ce n’est pas le chouchou le problème, c’est la situation de favoritisme induite par votre manager et son manque d'équité.

Cherchez du soutien auprès des arbitres de l’entreprise

La discussion avec votre manager n’a rien changé ? Quelques petits efforts pendant une semaine et tout est reparti de plus belle ? Il est temps d’employer les grands moyens et de faire appel à une équipe de choc : les Ressources Humaines, alias les RH.

Oui on sait, ça fait un peu peur… mais ils ne servent pas seulement à valider vos vacances et éditer vos fiches de paie. Les RH sont là pour gérer ce genre de conflits entre employés d'une même entreprise, inhérents à toute organisation humaine (de la maternelle à la maison de retraite on vous dit). C’est leur rôle. Il y a même le mot humain dans l’intitulé de leur métier, c’est dire !

Préparez vos arguments (pas seulement : il a plus de frites à la cantine, gnia gnia gnia. Des trucs solides en lien avec votre travail) et soyez moteur pour trouver des solutions concrètes. Une fois le processus enclenché, ça devient tout de suite plus sérieux. Mais il faut parfois en passer par-là pour résoudre ce type de problème : un tiers de confiance. D’autant plus si on parle de népotisme ou de sexisme.

A quel point a-t-on besoin d’être aimé au travail ?

Partons du principe qu’il y a un chouchou dans l’équipe mais que tout le monde est traité avec équité ? Aucun problème alors ! Si ?

Les cas de favoritisme et copinage au travail posent en fait de multiples questions… comme celle du besoin d’amour et de reconnaissance dans le monde professionnel. Peut-être que vous ne vous sentez pas intégré, sur la même longueur d’onde et que vous aimeriez également être un chouchou. C’est tout à fait normal. Cette sensation est profondément humaine.

Pouvez-vous continuer à vous épanouir dans votre travail (que vous adorez) malgré cette situation ? Si la réponse est non, vous devriez sérieusement songer à partir malgré votre passion pour le poste. C’est d’autant plus vrai si vous sentez que ce traitement de faveur envers un autre employé risque de vous faire passer à côté d’opportunités de formation, de promotion, etc.

D’autres humains merveilleux vous attendent sûrement ailleurs et vous pourriez devenir un chouchou heureux et épanoui dans d’autres équipes, dans un environnement qui vous convient mieux. Quant à votre poste, rassurez-vous, d’autres employés seront en mesure d’effectuer votre travail à votre place. Si tout ça vous énerve mais pas au point de vouloir partir, vous allez devoir mettre de l’eau dans votre vin encore quelques temps (et puis les chouchous, ça va ça vient). Mais vous seul êtes en mesure de répondre à cette question épineuse !

Que dit le Code du travail en matière de favoritisme ?

La loi ne parle pas nommément de favoritisme ou de copinage, mais plutôt de discrimination ou d’inégalité de traitement. L’article L. 2271-1 du Code du travail explicite par exemple le principe « à travail égal, salaire égal ». Pour les mêmes compétences, le même poste et le même niveau de productivité, les salariés sont censés recevoir le même traitement. Une inégalité de salaire injustifiée ou un manque d’équité criante entre collaborateurs peuvent ainsi être contestés auprès du conseil des prud’hommes.

Idem en ce qui concerne les discriminations : les managers ne doivent traiter personne différemment selon des considérations ou préférences politiques, religieuses, sexuelles, etc.

Néanmoins, attention à ne pas tout confondre. Dans un environnement de travail, il est normal et logique que des affinités surviennent entre collègues, entre collaborateurs et managers, ou même entre des membres d’équipes différentes. Si cela peut-être vécu douloureusement par une personne, voire nuire en partie à son développement professionnel, on ne peut pas ici parler de discrimination ou d’inégalité de traitement. Le management est avant tout de la gestion humaine et les biais cognitifs (syndrome du scarabée) et affinités font partie des relations humaines.

Crédits photo : fizkes/stock.adobe.com

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