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Travailler en Italie, mode d’emploi (salaire, recrutement, contrat)

Par Gwendoline Tomas Publié le

Travailler en Italie : tout ce qu’il faut savoir pour trouver un emploi, connaître les différents types de contrats, le salaire minimum…

Travailler en Italie, mode d’emploi (salaire, recrutement, contrat)
Saviez-vous qu'il n'existe pas de Smic en Italie ? © Boris Stroujko/stock.adobe.com

L’Italie séduit de nombreux Français grâce à son patrimoine, ses villes pleines de charme et sa gastronomie reconnue dans le monde entier. Mais au-delà de ses paysages et de son art de vivre, le pays offre aussi de belles opportunités pour travailler. De plus en plus de Français s’y installent pour donner un nouvel élan à leur carrière, que ce soit dans des secteurs traditionnels comme l’artisanat ou le tourisme, ou dans des métiers plus modernes liés aux services et à la technologie. Mais comment trouver un travail en Italie ? Quels sont les droits des salariés ? Et quel est le salaire minimum ? On vous dit tout.

Pourquoi choisir l’Italie pour travailler en tant qu’expatrié ?

Travailler en Italie attire de nombreux expatriés, et pas seulement pour ses paysages ou son climat agréable. En tant que membre de l’Union européenne, le pays facilite grandement l’installation des ressortissants français : aucun permis de travail particulier n’est nécessaire, ce qui simplifie les démarches administratives.

De plus, il est possible d’y réaliser un VIE (Volontariat International en Entreprise) via une société française. Cette expérience permet de s’installer dans le pays quelques mois, puis de décider d’y rester définitivement si le projet s’avère concluant.

Le marché du travail italien est-il le même partout ?

En Italie, le marché du travail est largement dominé par les petites et moyennes entreprises, qui constituent plus de 90 % des entreprises du pays. Les secteurs les plus dynamiques sont le tourisme, l’agroalimentaire et la mode, avec Milan et Florence comme centres majeurs de ces activités.

Le marché italien présente de fortes disparités régionales. Le Nord, plus industrialisé, offre davantage d’opportunités et connaît un chômage plus faible, tandis que le Sud, davantage rural, reste confronté à un marché de l’emploi plus fragile. Selon Statista, le taux de chômage national s’élevait à environ 7,8 % en 2024.

Quels métiers recrutent le plus en Italie ?

En Italie, certains secteurs connaissent une forte croissance et recrutent activement. Le numérique et l’informatique offrent de nombreuses opportunités, notamment pour les développeurs, les spécialistes de la cybersécurité ou les experts en marketing digital. Le domaine de la santé reste également très demandeur, avec des postes d’infirmiers et de médecins, particulièrement dans les hôpitaux du Nord.

Les grandes villes comme Milan et Rome sont des centres d’emploi importants, tant pour les grandes entreprises internationales que pour les start-ups. Dans le Nord, la demande est forte pour les ingénieurs, surtout dans l’automobile, la mécanique ou l’énergie.

Le secteur du tourisme continue aussi de créer des emplois, surtout à Florence et Venise, où hôtellerie et guides touristiques sont en perpétuelle recherche de personnel.

Comment trouver un travail en Italie ?

Pour trouver un emploi en Italie, vous avez plusieurs possibilités :

Sites officiels et provinciaux

Le ministère du Travail italien et les sites des provinces (Rome, Turin…) publient régulièrement des offres d’emploi locales. Ces plateformes sont fiables et permettent de cibler des postes selon les régions.

Chambre de commerce France-Italie (CCI)

La CCI facilite les échanges économiques entre la France et l’Italie. Elle peut vous aider à identifier les entreprises françaises implantées en Italie et à entrer en contact avec elles pour des opportunités professionnelles.

Volontariat International en Entreprise (VIE)

Si vous avez entre 18 et 28 ans, vous pouvez consulter le portail Business France pour accéder à des postes en Italie. Les entreprises françaises recherchent souvent des profils francophones pour ces missions.

Recherche en ligne via des plateformes spécialisées

  • LinkedIn : réseau professionnel international, largement utilisé par les recruteurs italiens.
  • Glassdoor : pour consulter les avis sur les entreprises et trouver des opportunités.
  • InfoJobs : très populaire, surtout pour les PME italiennes.

France Travail

Ce service accompagne les Français dans leurs projets d’expatriation et propose des offres d’emploi à l’international, y compris en Italie.

Comment sont régis les droits des travailleurs en Italie ?

En Italie, il n’existe pas un seul texte qui regroupe toutes les règles du travail. Les droits et obligations des salariés et des employeurs sont répartis entre plusieurs textes :

  • La Constitution italienne protège les droits fondamentaux des travailleurs.
  • Le Code civil encadre les contrats de travail et les obligations des deux parties.
  • Le Statut des travailleurs (Statuto dei Lavoratori) garantit la liberté syndicale, protège contre la discrimination et définit les règles sur les licenciements et sanctions disciplinaires.
  • La Loi Fornero et le Jobs Act (2014-2015) ont apporté des changements importants, surtout sur le licenciement.

Les conventions collectives

Les conventions collectives sont très importantes en Italie. Elles fixent les conditions de travail : salaires, horaires, primes… et complètent ce que la loi ne précise pas. La CCNL (Contratto Collettivo Nazionale di Lavoro) est la plus connue, notamment pour le commerce, les services et le tertiaire.

Les niveaux de compétences (« livelli »)

Les conventions collectives italiennes classent les salariés selon leur niveau de compétences, appelé livello :

Chaque niveau correspond à un salaire spécifique.

Certaines règles, comme la durée de la période d’essai ou le préavis, peuvent changer selon le niveau.

Les dirigeants ont leur propre convention, différente de celle des autres salariés. Chaque niveau décrit les compétences attendues, mais savoir à quel livello un salarié appartient peut être compliqué et nécessite souvent l’avis d’un professionnel italien.

Quels sont les différents types de contrats de travail en Italie ?

En Italie, le contrat de travail est le document principal qui encadre la relation entre un employeur et son salarié. Il en existe plusieurs :

  • Contrat à durée indéterminée (contratto a tempo indeterminato) : c’est le contrat le plus répandu. Il assure une stabilité professionnelle et ouvre droit à de nombreux avantages sociaux.
  • Contrat à durée déterminée (contratto a tempo determinato) : conclu pour une période limitée, il est souvent utilisé pour des missions temporaires ou des remplacements.
  • Contrat d’apprentissage (contratto di apprendistato) : il est destiné aux jeunes de 15 à 29 ans, il permet d’alterner des périodes de formation et des périodes en entreprise.
  • Contrat de travail intermittent (contratto di lavoro intermittente) : ce contrat est conçu pour les emplois discontinus.
  • Contrat à temps partiel (contratto di lavoro part-time) : il permet de concilier plus facilement vie professionnelle et vie personnelle.

Chaque contrat a ses propres règles concernant la durée, les droits et les obligations. Il est donc indispensable de bien lire et comprendre les conditions avant de signer.

bon à savoir

En Italie, la période d’essai ne peut dépasser 6 mois pour les cadres et 3 mois pour les autres salariés. Elle doit obligatoirement être mentionnée dans le contrat.

Quelles protections sociales pour les travailleurs en Italie ?

En Italie, le système de protection sociale est bien structuré et assure aux salariés une couverture dans de nombreuses situations du quotidien. Parmi les principales protections, on peut citer :

  • L’assurance maladie : elle couvre les soins médicaux et permet de percevoir un revenu si le salarié doit s’arrêter de travailler pour cause de maladie.
  • L’assurance chômage : si un salarié perd son emploi de manière involontaire, il peut recevoir un soutien financier temporaire.
  • La retraite : le système de retraite italien repose principalement sur un régime par répartition, c’est-à-dire que les cotisations des actifs financent les pensions des retraités. Il existe aussi des régimes complémentaires.
  • Les accidents du travail et les maladies professionnelles : si un salarié est victime d’un accident sur son lieu de travail ou développe une maladie liée à son activité, il est protégé par des dispositifs spécifiques.
  • Les allocations familiales : elles apportent un soutien financier aux familles ayant des enfants, afin de les aider à faire face aux dépenses du quotidien.

Les cotisations sociales sont partagées entre l’employeur et le salarié, mais la charge principale incombe à l’employeur. En moyenne, ces cotisations représentent environ 40 % du salaire brut, dont 30 % payés par l’employeur et 10 % par le salarié.

Pour les travailleurs étrangers : les ressortissants de l’Union européenne bénéficient des mêmes droits que les Italiens. Pour les travailleurs venus de pays hors UE, il existe parfois des accords bilatéraux entre l’Italie et leur pays d’origine.

Quelle est la durée légale du travail en Italie ?

En Italie, la durée normale du travail est de 40 heures par semaine, sauf si des conditions plus avantageuses sont prévues par le contrat collectif de travail (CBA). Le temps de travail ne peut pas dépasser 48 heures par semaine, heures supplémentaires incluses.

Quel est le salaire minimum en Italie ?

Contrairement à la plupart des pays de l’Union européenne, l’Italie n’a pas de salaire minimum fixé par la loi. En pratique, les rémunérations de référence sont établies par les conventions collectives propres à chaque secteur.

Le montant exact du salaire et des primes est donc généralement défini directement entre l’employeur et le salarié au moment de la signature du contrat.

Quels sont les droits aux congés payés pour les salariés en Italie ?

En Italie, les salariés bénéficient en moyenne de 20 jours de congés payés par an, auxquels s’ajoutent 11 jours fériés nationaux, comme le Nouvel An, Pâques, le 1er mai ou Noël.

Certaines villes célèbrent également des fêtes locales, comme Rome le 29 juin ou Milan le 7 décembre, et si un salarié doit travailler un jour férié, il reçoit une rémunération majorée.

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