Le Smic devrait atteindre les 1400 euros nets par mois au 1er janvier

Actuellement, les salariés au Smic gagnent 1383 euros nets pour un poste à temps plein. Un montant qui pourrait augmenter à partir du 1^er janvier 2024, alors que le nombre de travailleurs avec ce niveau de salaire ne cesse d’augmenter.

Une revalorisation de l’ordre de 1,7 % sans coup de pouce du gouvernement

L’inflation étant encore à un niveau élevé, le Smic devrait augmenter mécaniquement au 1^er janvier 2024. En effet, cette hausse correspond toujours à deux critères : l’inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé.  Il passera de 11,52 euros bruts à 11,71 euros de l’heure, soit un total de 1777 euros brut par mois, l’équivalent de 1400 euros net.

En revanche, un coup de pouce financier du gouvernement semble être exclu par les experts sur le Smic qui ne recommande pas cette solution. Pour eux, le mécanisme de revalorisation automatique préserve le pouvoir d’achat des salariés. Ils jugent également que les hausses du salaire minimum ne sont pas des leviers efficaces pour réduire la pauvreté.

Le nombre de salariés au Smic ne cesse d’augmenter

La part des travailleurs français rémunérés avec le salaire minimum n’a jamais été aussi élevée depuis le début des années 1990. 17,3% des salariés, soit 3,1 millions d’entre eux, perçoivent ce montant en fin de mois. Il s’agit majoritairement de femmes puisqu’elles représentent 57,3% d'entre eux.

Ces travailleurs payés au Smic se retrouvent principalement dans les secteurs de l’hôtellerie restauration (quatre salariés sur dix) et dans le domaine de la santé (un salarié sur quatre).

Les experts du Smic préconisent une exonération des charges sur les bas salaires, car pour l’instant les augmentations coûtent très cher à l’employeur alors que le montant n’est pas aussi sensible sur la fiche de paie du salarié.

Pour Sophie Binet, Secrétaire générale de la CGT, « cette augmentation fulgurante du nombre de salariés au Smic démontre le tassement des rémunérations ».

Une dizaine de branches professionnelles sont aussi toujours dans le viseur du ministère du Travail car elles ne respectent pas certains minimas conventionnels et rémunèrent ainsi leurs salariés, en deçà du Smic. Pour les représentants syndicaux, le vrai sujet reste donc l’augmentation des salaires de manière générale dans tous les secteurs.

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