Consommation de drogue au travail en hausse : qui sont les salariés concernés ?
13 fois plus de cas positifs à la cocaïne ont été détectés en 2025.

C’est un phénomène alarmant. En huit ans, la consommation de drogue sur le lieu de travail aurait augmenté de 107% selon une étude* intitulée « Révéler ce qui ne se voit pas » réalisée par iThylo, marque de l’entreprise Aperli. En 2025, 5,3% des travailleurs dépistés ont été traités positifs à l’alcool ou aux stupéfiants contre 2,6% en 2017.
Une consommation qui concerne surtout un type de salarié
Les salariés en intérim semblent être plus enclins à consommer de la drogue sur leur lieu de travail.
« Pour les stupéfiants, ils représentent 25% des tests positifs au cannabis et même 31% à la cocaïne » note l’étude.
Les conditions de travail difficiles semblent accentuer la consommation de drogue : en intérim, les salariés peuvent être souvent en horaires décalés ou dans des logements collectifs temporaires, loin de leurs proches.
Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, publié en janvier dernier, la consommation de drogue est surreprésentée dans les secteurs « où le rythme de travail est soutenu et où l’endurance physique et mentale est mise à rude épreuve ».
Enfin l’isolement ou la faible intégration au collectif de l’entreprise jouent aussi un rôle dans la survenue de l’addiction.
Le Covid comme élément déclencheur de la consommation ?
La période de fin de la pandémie de Covid soit l’année 2022 semble marquée une hausse de la consommation de stupéfiants : « En comparant les consommations moyennes entre les périodes de 2017 à 2021 et de 2022 à 2025, la consommation de stupéfiants a augmenté de 43%. Il est difficile de conclure si cela est une conséquence directe du Covid mais cette temporalité interroge » souligne l’étude.
Au niveau du type de drogue utilisée, le cannabis s’est banalisé. C’est la drogue la plus dépistée chez les salariés. Cependant, la consommation de cocaïne se généralise aussi comme en atteste les résultats de l’étude : « nous observons une explosion de collaborateurs positifs à la cocaïne en 2025 par rapport à 2017 »
« La cocaïne est partout, plus seulement dans les soirées des cadres urbains, elle est aussi dans les chantiers ou les ateliers » note l’entreprise.
Plus inquiétant, la consommation d’héroïne semble aussi progresser. Près d’un tiers des tests envoyés au laboratoire pour analyse se sont révélés positifs à l’héroïne.
D’autres drogues détournées peuvent aussi apparaître en milieu professionnel pour augmenter les capacités de concentration et réduire les effets de la fatigue. Elles s’appellent « smart drugs » et sont souvent des médicaments détournés comme la ritaline, prescrit contre les troubles de l’attention. Une étude de l’Université de Cambridge invitait à la plus grande précaution quant à l’utilisation de ces médicaments qui peuvent avoir des effets néfastes à long terme et s’avèrent surtout inefficaces dans l’augmentation des performances cognitives.
*"L’étude repose sur l’analyse de 110 884 dépistages inopinés réalisés entre janvier 2017 et avril 2025 en entreprises. Les tests ont été menés dans le strict respect du cadre juridique autorisé par le code du Travail, par du personnel de santé externe et formé", indique Aperli.
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