Comment gérer un burnout dans son équipe ?

Dans cette situation, la personne touchée se laisse consumer par son travail et montre des signes inquiétants comme une intense fatigue, des maux physiques, de l’agressivité, voire une perte de contrôle. Pour le manager, il est important d’agir vite – et bien. Comment détecter les premiers signes d’épuisement dans son équipe ? Quelles pratiques mettre en œuvre afin de prévenir le burnout ? Comment gérer le retour d’un collaborateur après son arrêt de travail ? Découvrez les clés pour bien agir face au risque d’épuisement professionnel.

Détecter les premiers signes du burnout et agir

Un burnout ne doit pas être minimisé ni ignoré : cette pathologie peut en effet entraîner des conséquences plus ou moins ou graves sur la santé et le bien-être d’un collaborateur, voire de votre équipe. Pour éviter qu’elle ne surgisse, il est essentiel de rester à l’écouter et apprendre à détecter ses premiers signes, comme :

• une perte d’énergie qui s’accentue de jour en jour ;
• des maux physiques liés au stress comme des muscles tendus, des douleurs musculaires, des maux de dos ou de tête ;
• des problèmes de concentration, des troubles de la mémoire ;
• une perte de confiance en soi, en son travail ;
• une baisse de motivation, un repli sur soi ;
• des changements d’humeur comme de l’irritabilité ou de l’agressivité.

Vous suspectez un burnout chez l’un des membres de votre équipe ? Il est important de ne pas laisser traîner les choses. Prévenez vos supérieurs ou les ressources humaines, ou adressez votre collaborateur à la médecine du travail. Enfin, et surtout, identifiez les causes possibles de ce burnout afin de pouvoir mettre en place des mesures concrètes. Le but : instaurer un environnement de travail plus harmonieux et moins stressant.

Réfléchir aux causes du burnout et en discuter avec votre équipe

En tant que responsable, il est de votre devoir de prévenir les risques d’épuisement professionnel. Cela passe par un plan d’action pour lutter contre le stress et des qualités d’écoute et d’observation. Si vous sentez un climat tendu ou stressant, n’hésitez pas à prendre du recul sur vos méthodes managériales : analysez la façon dont vous gérez les emplois du temps et déléguez les tâches. Des mauvaises pratiques peuvent en effet engendrer du stress chez un collaborateur, qui se sentira alors dépassé et débordé.

Généralement, le burnout résulte d’une charge de travail trop élevée. Si votre collaborateur montre des signes inquiétants, proposez-lui un entretien afin de discuter de sa charge de travail, de ses difficultés, son ressenti par rapport à ses tâches, etc. Il est essentiel d’adopter une posture ouverte et bienveillante afin qu’il se sente à l’aise et se confie sans crainte.

Il est possible qu’un employé en burnout soit dans le déni ou ne voie pas les signes de cette pathologie, ou la minimise. Parfois, il peut avoir simplement peur de mal faire. Si c’est le cas, décrivez-lui son changement d’attitude, son isolement ou ses proposes agressifs. Ne remettez pas en cause son travail ni son rôle dans l’équipe : le but est de lui de faire prendre conscience de la situation, sans le lui reprocher, et lui montrer que l’entreprise s’inquiète pour lui. Pour aider un collaborateur stressé, le mieux est d’ouvrir le dialogue, rassurer et montrer son soutien.

Enfin, réfléchissez à ce qui génère du stress au sein de votre équipe. Cela peut être une mauvaise organisation, un conflit entre collègues, des objectifs irréalisables, des deadlines trop courtes, des horaires à rallonge… Une fois ce premier bilan effectué, vous pourrez alors mieux agir.

Adopter de nouvelles solutions

Pour réduire le stress au travail, vous pouvez mettre en place de nouvelles mesures comme :

• prioriser certaines tâches ou les redistribuer ;
• aménager les horaires et imposer des heures fixes afin que le travail n’empiète pas sur les temps de pause ;
• alléger la charge de travail ;
• encourager de vraies coupures et la déconnexion en dehors de l’entreprise ;
• désencombrer les plannings et les réorganiser ;
• proposer des coupures comme des congés ou RTT au collaborateur stressé afin qu’il se repose ;
• recruter un nouveau membre dans l’équipe ou avoir recours à l’intérim afin de mieux répartir la charge de travail.

Une situation stressante est plus facile à gérer lorsque toute l’équipe se sent concernée. Mettez l’accent sur la cohésion de groupe et l’esprit d’équipe.

Attention : vous n’avez pas à prendre seul la responsabilité d’un burnout. Il peut être également le résultat d’un environnement malsain dont vous n’avez pas forcément le contrôle. Culte du résultat ou de l’urgence transmis par vos supérieurs, mauvaise communication entre les services, conflits internes, guerre de statuts… Autant d’éléments qui peuvent aggraver les risques d’un burnout. Dans cette situation, il est important d’accompagner vos collaborateurs et instaurer un environnement le plus sain et harmonieux possible.

Faciliter le retour au travail après un burnout

Dans la plupart des cas, le déclenchement d’un burnout nécessite un arrêt de travail. L’objectif ? Laisser à votre collaborateur du temps pour se soigner et prendre du recul. Soyez respectueux de sa période de pause et retenez-vous de l’appeler (notamment s’il s’agit de parler travail ou vie de l’entreprise).

Retourner au travail après un burnout peut être stressant pour le collaborateur, qui peut se montrer encore angoissé, en colère, voire honteux. En tant que manager, opérez des changements concrets afin qu’il ne retombe pas dans le même schéma et fasse une rechute. Lors de sa reprise, discutez avec lui sur les éventuels blocages qu’il rencontre dans ses missions quotidiennes et allégez sa charge de travail si besoin.

Avant son retour, fixez un rendez-vous avec lui afin de le briefer sur les changements opérés et le mettre à jour pour qu’il ne se sente pas perdu. Vous pouvez également prévoir un temps de réadaptation afin qu’il puisse reprendre ses marques, à son rythme.

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Au cours de votre carrière en tant que manager, vous serez sûrement amené à gérer un ou plusieurs burnout. Il s’agit d’une période difficile d’une vie professionnelle : il est ainsi important d’accompagner le retour au travail en douceur, d’être à l’écoute de votre équipe et de ne pas hésiter à remettre en question vos pratiques managériales afin d’éviter que de nouveaux cas ne surviennent.

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