BTP, agriculture, transport... comment ces secteurs s'adaptent à la canicule

Si la canicule a permis aux distributeurs d'écouler leurs stocks de ventilateurs et de gaspacho, rares sont les secteurs à pouvoir se frotter les mains de ces épisodes caniculaires à répétition. Santé, tourisme, transport... les professionnels sont nombreux à devoir s'adapter à une situation sur laquelle ils n'ont pas d'emprise.

Dans le tourisme, une situation contrastée

Toutes les régions et tous les sites ne subissent pas la canicule de la même façon. Dans la Loire, les châteaux ont enregistré une baisse de fréquentation de 30% au premier épisode de canicule en juin tandis qu'en montagne, la fréquentation moyenne a progressé de quatre points par rapport à celle de 2018, et ce, pour les différents massifs de l'Hexagone.

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Logistique et transport : des enjeux très forts qui demandent une bonne capacité d'adaptation

Dans ce secteur les différents acteurs dépendent les uns des autres et travaillent avec le même objectif, que marchandises et personnes parviennent à leur destination en temps et en heure. Sur les voies ferrées, la canicule peut provoquer "un relâchement des rails et des caténaires. Des tendeurs équipés de poids compensent les effets de cette variation", comme l'indiquait la SNCF à Usine Nouvelle en juin. Malgré la maintenance pré-estivale, le trafic peut donc être amené à ralentir.

Dans les aéroports, certains avions peuvent avoir du retard ou être annulés. En cause, la moindre portance de l'air due à la chaleur qui complique leur décollage. Sur les routes, camions et voitures subissent les zones de bitume fondu et les pneus qui éclatent sous l'effet des trop fortes températures. Le ministre de l'Agriculture interdit par ailleurs le transport d'animaux pendant les épisodes les plus intenses de canicule.

BTP : des salariés sous surveillance

Pour prévenir les incidents, la Fédération française du bâtiment et le gouvernement ont transmis aux entreprises des mesures préventives : fournir aux salariés une quantité d'eau appropriée (3 l d'eau fraîche par jour), décaler les horaires, alléger temporairement la charge de travail...

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Des conséquences dans la durée pour l'agriculture

Si le secteur est habitué à devoir compter avec les aléas de la météo tout au long de l'année, toutes les cultures ne sont pas sur un pied d'égalité. Certaines plus impactées par la canicule (fruits, légumes et céréales) vont devoir envisager des adaptations durables pour les années à venir.

Dans les vignes, le tableau est contrasté : la canicule abîme la vigne en même temps qu'elle la protège du mildiou car le champignon, craint par les viticulteurs, adore l'humidité. Le secteur aménage aussi les conditions de travail de ses salariés (avec notamment des journées qui commencent plus tôt), à une époque de l'année où les missions sur le terrain sont nombreuses.

(GettyImages/NanoStockk)