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Brexit : quel impact pour l'économie française ?

Par Guirec Gombert • Mis à jour le , publié à 11h03

Le monde de l'hippisme s'inquiète de laisser des chevaux de course faire la queue à la frontière, des entreprises françaises se préparent à quitter l'île, les banques françaises ont déjà augmenté les salaires de leurs employés, les sociétés de transports de voyageurs et de biens craignent que ce divorce leur coûte cher et les marchés craignent une mini tempête financière... Le point sur les conséquences d'un départ de l'Europe de l'Angleterre.

Brexit : quel impact pour l'économie française  ?

24 juin 2016, le résultat du référendum du Brexit tombe et donne la victoire au "Leave" à 51,9 points. Deux ans et neufs mois plus tard, la situation est bloquée. Ce vendredi 29 mars devait changer la donne, mais après avoir échoué à deux reprises pour obtenir l'adhésion de la Chambre des communes sur l'accord négocié à Bruxelles, c'est surtout la carrière de Theresa May qui est dans la balance. Seule certitude : selon un sondage Les Echos, 46 % des Français se disent favorables à un Brexit "rapide et sans accord". De même, 73 % jugent le Brexit sans incidence négative sur leur quotidien et 7 % pensent même que ce sera positif.  Rien de moins sûr : l'Insee table de son côté sur un recul, à long terme, de 1,7 % du PIB avec une baisse de 0,6 % de la richesse nationale dès la première année. Ce divorce finira par pénaliser les entreprises françaises et donc leurs salariés...

Une décision qui inquiète le monde du cheval

Le Brexit cabre le monde du cheval titre l'AFP. Le monde équestre s'inquiète en effet que des chevaux de courses à plusieurs milliers d'euros se retrouvent à faire la queue à la frontière franco-britannique. Bloqué, le transport des animaux pourrait coûter cher à la filière. Les producteurs irlandais partagent l'inquiétude des Français. Lucinda Creighton, ancienne ministre de l'Europe d'Irlande, explique pour les professionnels, les marges étant "réduites, les retards et coûts supplémentaires en transport et logistique posent problème". Entre la France, l'Irlande et le Royaume-Uni, ce sont 25 000 chevaux de course et d'élevage qui se déplacent chaque année et, dans l'Hexagone, cette activité représente 47 000 emplois, détaille l'AFP. Coincés à la douane, les chevaux pourraient perdre, sur les champs de course, en performance et donc de leur valeur...

Les cadres français bénéficient de la concurrence

En janvier 2018, une étude Robert Walters tablait sur une hausse de 2 % des salaires des cadres français, car les banques hexagonales veilleront à ne pas "perdre leurs meilleurs talents alors que le Brexit pousse précisément certaines banques étrangères à s'installer à Paris". Une tendance qui pourrait se poursuivre cette année. La banque britannique HSBC a indiqué avoir transféré toutes ses succursales européennes (sauf allemande) à sa filiale française. Quant au Financial Times, il écrivait fin 2018 que "Paris est en passe de triompher comme le hub de trading en Europe post-Brexit". Une bonne nouvelle pour le secteur.

Mini tempête financière

Toujours du côté des marchés, le départ du Royaume-Uni pourrait faire plonger les bourses. Aujourd'hui, celles de Hong Kong, Tokyo et Londres ont ouvert en baisse de 7 % et de 10 %. Le départ de la cinquième puissance économique inquiète pourrait, selon le courtier Oddo BHF, en cas de "hard brexit", faire reculer les indices boursiers d'environ 6 % en zone euro. Les plus affectés seraient les indices britanniques, irlandais, le Stoxx 50 Europe, le Stoxx 600, puis les indices nord-européens (AEX hollandais, KFX danois et OMX suédois).

Les entreprises françaises particulièrement touchées par le Brexit

Si aucun accorde de libre échange ne sont conclus avec l'UE, la France ferait partie des six pays les plus touchés par le Brexit, selon le cabinet Euler Hermes. Elles enregistreraient jusqu'à 3,2 milliards d'euros de pertes à l'export d'ici 2019, soit 0,5 % du total des exportations de biens et services. Pour d'autres observateurs, le rétablissement des droits de douane réduirait de toute façon le commerce entre la France et le Royaume-Uni. Aujourd'hui, l'excédent français est de 11 milliards d'euros, la dépréciation de la livre sterling jouera en faveur des producteurs anglais et défavorisera donc les autres firmes européennes, celles françaises particulièrement...

Le transport routier au ralenti

Actuellement, quelque 4 000 camions transitent par Calais chaque jour. Comme pour le secteur équestre, la filière transport s'inquiète d'être bloquée pendant des heures à la douane. Mais l'Europe a déjà anticipé le Brexit en mettant en place des mesures afin d'assurer la continuité des échanges commerciaux et de simplifier le transport routier entre l'île et le continent.

Crédit photo Getty Tanaonte

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