Année blanche : quelles conséquences pour les chômeurs et les salariés ?
Qu’est-ce que l’« année blanche » annoncée par François Bayrou pour 2026 ?

A priori, une année blanche est surtout l'occasion de ne rien changer. Cela devrait pourtant avoir de nombreuses conséquences dans la vie des Français. Explications.
C’est quoi une année blanche ?
La mesure de l'année blanche consiste à geler toutes les augmentations de barèmes des prestations sociales. En règle générale, l’Etat accorde une revalorisation aux prestations sociales en début d’année, pour suivre le niveau d’inflation de l’année précédente. On parle d’indexation. Ces revalorisations servent à conserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires face à l’inflation, qui grignote année après année le montant des prestations si aucune indexation n’est fixée.
Cela concerne par exemple les retraites, dont le niveau de base a été augmenté de 2,2% en janvier 2025. Sur le papier, avec une année blanche, le niveau de retraite ne diminuera pas en 2026. Mais avec l’inflation passée (1% sur un an en juin 2025, selon l’Insee) et l’inflation à venir, le pouvoir d’achat des retraités va mécaniquement baisser. Et l’Etat va mécaniquement faire des économies. Mais cette mesure aura de nombreuses autres répercussions pour les actifs et les demandeurs d’emploi.
Conséquences pour les salariés
L’année blanche va également entraîner un gel du barème de l’impôt sur le revenu, lui aussi annuellement revalorisé en fonction de l’inflation. Cette revalorisation systématique permet traditionnellement aux salariés français qui ont vu leur salaire augmenter dans l’année (en général, d’un niveau peu ou prou similaire à l’inflation) de ne pas payer d’impôts supplémentaires. En particulier en leur évitant de basculer dans une tranche d'imposition supérieure.
Là aussi, sur le papier, les impôts n’augmentent pas. Dans les faits, les salariés français risquent pourtant de payer plus d’impôts en 2026… et des centaines de milliers de foyers non imposables pourraient le devenir ! Le barème de la CSG est aussi concerné par ce gel.
Conséquences pour les demandeurs d’emploi
Pour les demandeurs d’emploi, c’est le montant de l’ARE, l’aide au retour à l’emploi, qui sera gelé l’année prochaine. Conséquence directe : une baisse de pouvoir d’achat. Les autres prestations annexes, comme les APL, le RSA ou l’AAH ne seront vraisemblablement pas revalorisées en 2026. En revanche, les tarifs de l’électricité, les loyers ou les prix à la consommation continueront d’augmenter selon le rythme normal de l’inflation…
L’impact de cette année blanche se ressentira donc d’autant plus durement pour les personnes les plus modestes, qui dépendent uniquement de ce type d’aides pour vivre. Selon les calculs du gouvernement, cette mesure devrait rapporter entre 6 et 7 milliards d’euros aux caisses de l’Etat.
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