Le boreout sort du placard
Un salarié retrouve lundi 2 mai son employeur aux Prud'hommes. il l'accuse de l’avoir "payé à ne rien faire", une situation qui l'aurait mené à l'épuisement par l'ennui...

Licencié fin septembre 2014, Frédéric Desnard, 44 ans, retrouve aujourd'hui son ancien employeur, Interparfums, sur les bancs des Prud'hommes. Il l'accuse de l'avoir "mis au placard", une situation l'ayant conduit en arrêt maladie, avant d'être licencié sept mois après. Un licenciement "sans cause réelle et sérieuse", plaide Frédéric Desnard. Au contraire, il juge que son entreprise l'a conduit à l'épuisement par l'ennui.
> Mis au placard par votre employeur : comment réagir ?
Le premier procès du boreout
Le boreout est un thème de plus en plus cher aux médias. Comme de nombreux salariés se plaignent d'être en surmenage (burnout), de plus en plus d'employés se disent victimes d'ennui au travail. Le boreout concernerait ainsi plus de 40% des actifs. Dans le cas de Frédéric Desnard, sa situation serait lié à une "mise au placard" vécue comme une "descente aux enfers insidieuse, un cauchemar", ayant entraîné ses "graves problèmes de santé : épilepsie, ulcère, troubles du sommeil, grave dépression". Une placardisation survenue selon lui suite "à la perte d'un gros contrat pour l'entreprise et d'une restructuration à venir". Alors qu'il gérait les tâches logistiques et administratives, il explique ne plus avoir eu "aucune tâche" à exécuter et vu ses "amis" devenir "ses ennemis", "chacun ne pensant plus qu'à sauver son poste". "Déprimé" par cette situation, Frédéric Desnard est également victime d'un accident de la route entraînant une grave dépression. En arrêt-maladie, son employeur le licencie sept mois plus tard. "Frédéric Desnard a clairement été victime d'une mise à l'écart intentionnelle de la part de son ex-employeur qui a atteint son objectif : le licencier sans avoir à lui payer d'indemnités et notamment d'indemnité compensatrice de préavis", estime son avocat, Montasser Charni,
Burn ou boreout ?
L'avocat d'Interparfums rappelle de son côté que le plaignant a déjà été condamné en décembre 2015 pour "diffamation" évoquant une "animosité personnelle de sa part envers la société". Frédéric Desnard aurait également "changé d'argumentaire au fil du temps". Il aurait au préalable évoqué une situation de burnout avant de juger être en boreout à partir de 2015...
> Au travail, le planqué n’est pas toujours celui qu’on croit
Pas encore reconnu, le burnout et le boreout font toutefois régulièrement la une des journaux. Dans le cas de Frédéric Desnard, les Prud'hommes auront plusieurs points à juger : la mise au placard, qui est une faute reconnue, ainsi que le licenciement d'un salarié en arrêt-maladie... Le juge de Frédéric Desnard réclame des dommages et intérêts à hauteur de 150 000 euros.
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