5 métiers qui pourraient disparaître en France en 2025
Et non, ce n'est pas toujours la faute de l'intelligence artificielle !

Comédien de doublage
Les plateformes de streaming ont considérablement augmenté l’import de films et séries étrangers en France, en plus d’en produire certains : une aubaine pour les comédiens doubleurs ? Oui… Jusqu’à l’avènement de l’IA ! En effet, il est possible depuis quelques années d’émuler la voix d’un acteur dans n’importe quel langage : il va sans dire que cela coûte nettement moins cher que de payer un comédien doubleur. Évidemment, de nombreuses entreprises se sont engouffrées dans la brèche, et continuent à repousser les limites de cette technologie, en entraînant leur machines… Sur des doublages déjà existants, joués par les comédiens qu’ils pourraient remplacer.
Un effet pervers qui pourrait bien faire disparaître le métier dans les années à venir, si rien n’est fait au niveau législatif pour protéger la profession. En janvier dernier, les syndicats de doubleurs se sont unis pour créer Touche Pas Ma VF, avec une pétition en ligne. Le collectif interpelle directement la ministre de la culture Rachida Dati pour encadrer l’utilisation de l’IA dans le doublage, « pour que la VF reste une exception culturelle et qu’on ne soit jamais remplacés par des machines ».
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Gardien de phare
Figure énigmatique et iconique du monde marin, la figure du gardien de phare a imprégné l’imaginaire collectif comme symbole de solitude, de résilience et de vigilance. Perché sur son promontoire battu par les vents, cette figure qu’on imagine taciturne guide les marins égarés et les prévient du danger des côtes. Un imaginaire notamment présent dans le film « The Lightouse » avec Willem Dafoe et Robert Pattinson, sorti en 2019.
Le métier a pourtant bien changé depuis sa création au début du 19ème siècle, où l’optique tournait grâce à un poids de 70 kg qui descendait au centre du phare… Que devaient remonter manuellement les gardiens plusieurs fois par jour ! En 2024, le système est électrique et automatisé et ne nécessite plus le même entretien qu’à l’époque où le tout fonctionnait avec un moteur diesel et où les appareils devaient être surveillés en permanence. Il ne reste plus aucun gardien en mer. L’un des derniers qui officie encore sur le littoral, à Belle-Ile, dira au revoir à son phare fin 2024 pour un départ en retraite bien mérité… Et ne sera pas remplacé.
Voiturier
Le voiturier a longtemps été le symbole de l'hôtellerie et la restauration de luxe, et incarnait une certaine idée du raffinement, orchestrant avec professionnalisme et discrétion le stationnement et la restitution des véhicules des clients. Surtout présent à Paris (où les difficultés pour se garer et le nombre d’établissements de luxe sont particulièrement importants), le métier de voiturier semble pourtant tomber en désuétude… Et pour une fois, ni les nouvelles technologies, ni l’IA n’y sont pour rien !
Trafic de plus en plus bouché, piétonnisation de la rive droite de la Seine, démocratisation du vélo, généralisation de la vitesse de circulation à 30 km/h, forte réduction des places, augmentation du prix du stationnement en ville… Les raisons ne manquent pas pour justifier l’abandon progressif de la voiture privée, les clients lui préfèrent désormais d’autres moyens de transport, comme le taxi.
Bien qu'encore visibles devant quelques établissements, les voituriers voient leur activité principale décliner, faute de véhicules à prendre en charge. Pour s'adapter, beaucoup d'entre eux diversifient leurs tâches. En plus de leur mission principale, ils sont aussi chauffeurs, chasseurs (assurer les courses des clients de l'hôtel), agents d'accueil et parfois même bagagistes.
Gérant de vidéo-club
Une traduction s’impose pour nos lecteurs issus de la Gen Z : il s’agit de magasins où l’on peut louer des DVD. Ou plutôt s’agissait, puisqu’en 2024, il n’en reste qu’une dizaine en Hexagone ! À titre de comparaison, au début des années 2000, la France en comptait 5000…
Si la profession a connu un retour de hype avec les fameuses vidéos de Konbini “Vidéo Club” (où les plus grands réalisateurs partagent les films qui ont marqué leur vie en déambulant chez un loueur de DVD parisien), elle s’est malheureusement fait balayer par le raz-de-marée du streaming numérique. Autrefois gardiens d'un temple du cinéma et passeurs culturels, les gérants de vidéo-clubs sont devenus les témoins nostalgiques d'une époque pas si lointaine, mais révolue il y a déjà plus de 10 ans depuis l’avènement de Netflix, Amazon Prime et consorts…
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Taxidermiste
Au début des années 1980, on comptait environ 1 000 taxidermistes en Hexagone. Plus de quarante ans plus tard, il n’en reste qu'environ 75. Pourquoi cette comparaison avec la décennie 80 ? Car c’est à cette période que le gouvernement français décide d’interdire 90% des espèces à la “naturalisation”, un premier coup dur pour les naturalistes, dont le nombre n'a fait que décliner depuis. En 2013 une nouvelle loi vient encadrer et limiter un peu plus sa pratique.
La disparition annoncée du métier n’est pas due qu’à l’évolution de la législation : on peut citer la sensibilité croissante au bien-être animal et une réticence grandissante à exposer des animaux naturalisés, de plus en plus de personnes considérant cette pratique un peu passée, voire éthiquement discutable.
Les musées et institutions scientifiques, qui étaient de grands clients des taxidermistes, se tournent à présent davantage vers des reproductions 3D ou des techniques de conservation alternatives. Parmi les taxidermistes qui exercent encore, une bonne partie sont en fait des passionnés qui ne vivent pas complètement de cet artisanat singulier.
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