33 000 chômeurs de moins : faut-il vraiment s’en réjouir ?
La catégorie A compte 33 300 chômeurs de moins au premier trimestre 2018, selon les chiffres de Pôle emploi publiés mercredi 25 avril. En revanche, si l'on ajoute les catégories B et C, c'est-à-dire ceux ayant exercé une activité réduite, le nombre total de demandeurs d'emploi reste quasi stable à 5 621 000.

Première publication 2018 des chiffres du chômage pour Pôle emploi, qui a opté pour un rapport trimestriel désormais. Une stratégie pour plus de lisibilité, et surtout moins sujette aux débats autour des variations mensuelles qui ne disait rien de l’état réel du marché du travail en France. Après une baisse en 2016, puis une stabilisation en 2017, que réserve 2018 pour le chômage ?
Plus de 33 000 chômeurs de catégorie A ont retrouvé du travail
La fameuse catégorie A, qui regroupe les personnes n’ayant pas du tout travaillé durant les trois premiers mois de l’année, voit son nombre d’inscrits reculer. En effet, depuis fin 2017, 33 300 chômeurs ont retrouvé un emploi. Un chiffre qui monte même à 48 700 depuis janvier 2017. La France compte désormais 3,43 millions demandeurs d’emploi sans activité environ, contre 3,73 millions fin d’année dernière.
Hausse des contrats courts et à temps partiel
En revanche, le nombre d’inscrits dans les catégories B et C augmentent. Il s’agit là des demandeurs d’emploi ayant travaillé moins ou plus de 78 heures sur le trimestre. Une hausse qui traduit beaucoup de choses, notamment une tendance à la précarisation de l’emploi qui s’installerait depuis plusieurs mois, en même temps que la reprise économique se confirme en France. Ils sont aujourd’hui 2 185 100 à exercer une activité réduite. Un aspect positif vient toutefois contre balancer cette augmentation des travailleurs précaires. Les salariés ayant déclaré 120 heures ou plus à, lui aussi, fortement augmenté. Ils sont 392 000 en ce début d’année, soit 12,4 % de plus qu'il y a un an. Et cette hausse est encore plus forte du côté des 603 000 inscrits au Pôle emploi, qui ont travaillé 151 heures ou plus (+13,6 %).
Les personnes restent plus longtemps au chômage aujourd’hui
Plus préoccupant, une autre catégorie de chômeurs n’arrive pas à voir ses inscrits diminuer : celle des chômeurs longue durée, répertoriés sur les listes de l’organisme public depuis un an ou plus, qu'ils aient eu ou non une activité. Leur nombre a littéralement bondi depuis un an (+6,5 %), pour atteindre les 2,57 millions de Français. Désormais, ils représentent près de la moitié de tous les inscrits (45,7 %). Au point que l'ancienneté moyenne d'inscription atteint aujourd’hui les 600 jours.
La formation : solution miracle ?
Toutes catégories confondues, les seniors âgés de 50 ans ou plus restent les plus affectés par le chômage. Leur nombre grimpe sensiblement (+56 000 inscrits en un an). Ce sont d’ailleurs les seuls pour qui la reprise économique ne profite pas ce trimestre, à l’inverse des moins de 25 ans et de ceux âgés de 25 à 49 ans. C’est à ce titre que tous les regards se tournent vers le grand Grand Plan d’Investissement compétences 2018-2022 et ses 15 milliards d’euros consacrés à la formation professionnelle. Objectif ? « Former un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés et un million de jeunes décrocheurs pour édifier une société de compétences et lutter durablement contre le chômage » expliquait le Premier ministre, Édouard Philippe lors de son lancement.
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