Le 13e mois est-il un avantage ou un inconvénient pour le salarié ?
Salaire sur 13 mois : un vrai plus pour les salariés ou simple répartition ? On vous explique tout.

Votre entreprise propose de verser votre salaire en 13 mois, mais vous ignorez ce que cela implique vraiment ni si vous y avez droit. Le treizième mois représente un avantage appréciable, mais il n’est pas systématiquement offert par tous les employeurs. En effet, le Code du travail ne l’impose pas et ne détaille ni ses modalités de calcul ni celles de son versement. Vous vous demandez donc quels sont les avantages, les inconvénients et les conditions liés au treizième mois ? Nous vous expliquons tout cela ci-dessous.
Qu’est-ce que le treizième mois ?
Le treizième mois, c’est une prime que certaines entreprises versent à leurs salariés en plus des douze salaires mensuels habituels. Elle est souvent payée en fin d’année et permet de renforcer le pouvoir d’achat. En clair, un salarié qui en bénéficie touche l’équivalent de treize mois de salaire dans l’année, au lieu de douze.
Prenons un exemple : une personne qui touche 2 000 euros nets par mois peut, si elle bénéficie du treizième mois, recevoir 26 000 euros sur l’année (2 000 € × 13), contre 24 000 euros sans cette prime.
Les entreprises sont-elles tenues de verser un 13e mois à leurs salariés ?
Le treizième mois n’est pas une obligation légale prévue par le Code du travail. Son versement dépend avant tout des règles propres à chaque entreprise : cela peut être inscrit dans la convention collective, un accord d’entreprise, une pratique régulière (usage) ou directement dans le contrat de travail.
Dans la plupart des cas, c’est la convention collective ou un accord qui encadre ce versement. Dès lors, l’employeur est tenu de le verser aux salariés concernés.
À noter : si le treizième mois figure dans le contrat de travail, il est considéré comme une partie intégrante du salaire, et non plus comme une prime exceptionnelle.
Qui a droit au treizième mois ?
Le droit au treizième mois dépend des dispositions prévues par l’accord collectif ou d’entreprise qui l’instaure. Cet accord précise les salariés concernés, les modalités de calcul ainsi que la date de versement de cette prime.
En général, tous les salariés reçoivent le treizième mois lorsqu’il est prévu dans l’entreprise, peu importe leur contrat : CDI, CDD ou temps partiel (la prime étant alors calculée au prorata du temps travaillé). Même les intérimaires ont droit à cette prime lorsqu’ils travaillent dans l’entreprise concernée.
À savoir : il arrive que le treizième mois soit réservé à certains profils, comme les cadres, ou aux salariés qui justifient d’une ancienneté minimale dans l’entreprise. Ces conditions sont tout à fait autorisées, tant qu’elles ne créent pas d’inégalités injustes.
De quelle manière se calcule le treizième mois ?
Le calcul du treizième mois dépend des dispositions prévues dans le contrat de travail, la convention collective ou les usages de l’entreprise. Habituellement, cette prime correspond à un mois de salaire brut, ou à la moyenne des salaires perçus sur l’année.
Dans la plupart des cas, tous les éléments de rémunération (primes, variables, etc.) sont pris en compte pour déterminer son montant.
Le montant est ensuite ajusté en fonction du temps de présence du salarié : s’il arrive ou quitte l’entreprise en cours d’année, la prime est calculée au prorata du temps travaillé. Par exemple, en cas d’embauche en cours d’année ou de congé sans solde, la prime sera réduite proportionnellement.
À quelle date est versée la prime ?
Le plus souvent, cette prime est payée en une seule fois, soit en fin d’année en décembre, soit au début de l’année suivante en janvier.
Toutefois, certaines entreprises choisissent de répartir ce versement sur plusieurs périodes. Par exemple, il peut être versé en deux fois, souvent en juin et en décembre, ou ajouté chaque mois au salaire mensuel. Parfois, le versement se fait également de manière trimestrielle.
Quel impact ont les absences sur le 13e mois ?
Le montant du 13e mois peut varier en fonction des absences du salarié, selon les dispositions prévues dans le contrat de travail, la convention collective ou un accord d’entreprise. Si ces documents stipulent que la prime est calculée en fonction du temps réellement travaillé, alors les absences peuvent entraîner une réduction proportionnelle. Par exemple, un salarié ayant travaillé seulement la moitié de l’année percevra la moitié du 13e mois.
En revanche, lorsque l’absence est assimilée à du temps travaillé, comme c’est souvent le cas pour les congés payés, la prime est versée intégralement, sans réduction. À défaut de mention spécifique, les absences n’impactent généralement pas le versement du 13e mois, qui est accordé en totalité.
Concernant les arrêts maladie, la pratique est variable. Le 13e mois peut être diminué proportionnellement au temps d’absence, par exemple un salarié absent deux mois sur douze percevra dix douzièmes de la prime. Toutefois, certains accords ou conventions considèrent la maladie comme du temps travaillé.
En cas de démission ou d’accident du travail, la prime est souvent versée au prorata du temps effectivement travaillé au cours de l’année. Par exemple, un départ en juin ouvre droit à la moitié du 13e mois. Certaines entreprises exigent également que le salarié soit présent à la date de versement, sans quoi la prime peut être supprimée.
Pour le congé maternité, le salarié conserve en général son droit au 13e mois, le congé étant généralement assimilé à du temps travaillé. Néanmoins, certaines entreprises peuvent appliquer une réduction proportionnelle selon le temps travaillé.
Le treizième mois est-il imposable ?
Le treizième mois fait partie intégrante du salaire, il est donc inscrit sur la fiche de paie comme un complément de rémunération. De ce fait, il est soumis à l’impôt sur le revenu, tout comme le reste des revenus salariaux.
Quelles cotisations sociales s’appliquent au treizième mois ?
Le treizième mois est soumis aux mêmes cotisations sociales que le salaire habituel. Cela inclut notamment les contributions pour l’assurance maladie, la retraite, le chômage, et les autres prélèvements sociaux obligatoires.
Comment le treizième mois affecte-t-il les aides sociales ?
Le treizième mois est considéré comme un revenu à déclarer pour le calcul des aides sociales. Cela signifie qu’il peut faire augmenter le total des ressources prises en compte, ce qui peut réduire certaines aides, voire les suspendre si le plafond de revenus est dépassé.
Pour la prime d’activité, le 13e mois est intégré dans le calcul de la bonification, ce qui peut modifier le montant perçu.
Quand le treizième mois est payé en plusieurs fois, son impact sur les aides est réparti dans le temps, car chaque versement doit être déclaré au moment où il est reçu, ce qui peut atténuer les effets sur les prestations sociales.
Le treizième mois représente-t-il un avantage ou un inconvénient pour le salarié ?
Le treizième mois est souvent perçu comme un vrai plus pour les salariés. C’est un revenu supplémentaire versé en plus des douze mensualités habituelles, ce qui peut être particulièrement utile pour faire face à des dépenses exceptionnelles, comme celles des fêtes de fin d’année. Au-delà de l’aspect financier, ce versement est aussi un signe de reconnaissance de la part de l’entreprise. Il renforce la motivation et le sentiment d’appartenance des employés.
Pour les employeurs, offrir un treizième mois est un moyen efficace de se démarquer sur le marché du travail. Cela facilite le recrutement et contribue à fidéliser les collaborateurs en leur proposant un avantage apprécié.
Cela dit, il faut garder en tête que, dans certains cas, le paiement sur 13 mois ne correspond pas forcément à un salaire annuel plus élevé. Il peut simplement s’agir d’une autre manière de répartir la rémunération annuelle, équivalente à un salaire versé en 12 mois ailleurs. C’est pourquoi il est important de bien comparer l’ensemble des conditions salariales avant de prendre une décision. Par ailleurs, l’accès au treizième mois peut être soumis à certaines conditions, comme une ancienneté minimale ou la présence à une date précise, ce qui peut entraîner des différences entre collègues.
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