« Un salaire médian à 3 000 euros » : la mesure ambitieuse de Gabriel Attal pour augmenter les revenus des Français

À deux ans de l'élection présidentielle, Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance, a proposé une série de mesures économiques. Parmi elles, l'augmentation du salaire médian des Français « au même niveau que celui des Américains ». À quel montant pourriez-vous espérer y prétendre ? Est-ce vraiment réalisable ? On vous explique.

Un salaire médian à 3 000 euros par mois

« Nous souhaitons porter notre salaire médian au même niveau que celui des États-Unis, c'est-à-dire environ 3 000 euros par mois », a déclaré le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République, Gabriel Attal, lors d'une conférence de presse lundi 21 juillet. Le salaire médian étant aujourd'hui estimé à 2 183 euros, Gabriel Attal souhaite l'augmenter de 817 euros par mois, d'ici 10 à 20 ans. Pour rappel, le salaire médian indique que la moitié de la population gagne plus que 2 183 euros, et l’autre moitié moins. « Le salaire net médian est inférieur de 20 % au salaire moyen, ce qui traduit une plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution », précisait l'Insee en 2022. Le salaire moyen est actuellement de 2 735 euros net par mois.

« J'assume de parler de prospérité, d'en faire un des piliers de notre action. Le choc de productivité que nous proposons, il va permettre de créer 2 millions d'emplois, dont 500 000 dans l'industrie. Il doit permettre une augmentation du salaire médian sans précédent », soutient-il.

Réaliste ou utopique ?

Interrogé sur LCI, l'éditorialiste économique Marie Brette juge cette mesure très ambitieuse : « Nous devrons alors passer à un système à l'américaine. Baisser les charges sociales, les cotisations vieillesses, et épargner soi-même. Si la Sécurité sociale n'était plus financée grâce aux salaires, comme c'est le cas jusqu'à présent, il faudrait puiser chez les consommateurs avec une TVA sociale. Ce n'est pas très réaliste », explique-t-elle. Sur le plateau de RMC, un employeur assure qu'il devra payer la compensation : « On fait comment ? Pour un employé, 3 000 euros net, ça me coûte 6 000 euros », s'interroge-t-il.