Tractoriste

Répertorié par le code ROME A1405, le tractoriste est le professionnel chargé de conduire des machines destinées à la production arboricole et viticole. Il peut également exercer comme chauffeur agricole pour les exploitations maraîchères, céréalières ou sylvicoles. Indépendant et au contact de la nature, il est chargé de conduire les engins afin de retourner la terre, semer, pratiquer l'épandage, récolter les produits. Son statut d'ouvrier le place dans les nomenclatures ROME A1405 et A1101. Tracteurs, ensileuses, chenillards enjambeurs, l'expert de la maintenance peut être amené à conduire et entretenir toutes sortes d'engins en fonction du type d'exploitation qui l'emploie. Capable de régler les problèmes mécaniques de premier niveau, le tractoriste possède aussi une bonne connaissance des cultures et exerce ses missions parfois tout au long de l'année ou seulement quelques mois.

S'il est possible d'accéder à l'emploi sans formation particulière, en viticulture, les employeurs recherchent des techniciens formés et compétents pour la conduite des équipements spécifiques comme le chenillard. Une bonne connaissance des missions agricoles s'obtient le plus souvent par la poursuite d'un CAPA ou d'un baccalauréat professionnel dans le domaine agricole. Le salarié qui souhaite se reconvertir pourra rendre plus attractif son CV par des formations courtes et des certificats de spécialisation à la conduite comme les CACES R 372-1, CACES R 482-E, CACES R482-B3.

Dès la troisième, la poursuite d'un CAP s'impose pour devenir tractoriste expérimenté et bénéficier d'une formation qui alterne cours théoriques et pratiques ainsi que la conduite d'engins et d'équipements spécifiques. Il est possible à l'issue de votre CAP Agricole de poursuivre votre formation pour atteindre des diplômes de niveau 4 à niveau 5. Le Bac pro conduite et gestion de l'entreprise agricole ou encore les BPA Travaux de la vigne et du vin, spécialité travaux de la vigne et le Bac professionnel Conduite et gestion de l'exploitation agricole, option Vigne et vin se montrent parfaits pour postuler auprès des entreprises viticoles. Passionné de mécanique, vous pouvez pousser vos études jusqu'à l'obtention d'un BTS :

• BTS techniques et services en matériels agricoles ;
• BTSA génie des équipements agricoles ;
• BTS Agricole en viticulture-œnologie.

Enfin, certaines exploitations forment en interne leurs tractoristes. Il faudra toutefois obtenir un ou plusieurs Certificats d'Aptitude à la Conduite en Sécurité pour pouvoir exercer votre mission auprès de différents exploitants.

L'activité du tractoriste et du conducteur de machines agricoles est généralement solitaire, même lorsqu'il travaille sous les ordres du chef d'équipe. Ses missions sont de vérifier l'état des tracteurs et des équipements avant de monter les machines accessoires et de se rendre au champ. En fonction du travail à effectuer, le tractoriste va équiper le tracteur d'une remorque, d'une semeuse ou d'un épandeur. Du tracteur pour les champs aux moissonneuses-batteuses, le conducteur d'engin agricole maîtrise parfaitement les technologies de bords embarqués : GPS, capteur, ordinateur. À la fin de la journée de travail, il vérifie l'état des machines et équipements. Il procède à l'entretien et le dépannage de premier niveau.

• Les études courtes permettent de trouver rapidement un poste de tractoriste ;
• Les compétences recherchées du technicien agricole offrent une insertion rapide dans l'emploi qu'il s'agisse d'exercer votre mission auprès des exploitations agricoles ou viticoles ;
• De nombreuses formations courtes à la conduite d'engin permettent de cibler les exploitations et d'étoffer votre CV chaque année ;
• Si vous aimez la mécanique et le grand air, le métier de tractoriste se révèle motivant.

• En fonction de la filière agricole, le salaire n'est pas toujours motivant ;
• Le travail en extérieur tout au long de l'année exige une bonne constitution physique ;
• De nombreux postes sont saisonniers ce qui ne garantit pas un revenu toute l'année ;
• Si la pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs permet de trouver un poste rapidement, d'autres secteurs privilégient les diplômes de niveau 5 et une solide expérience pour la conduite d'engins très spécifiques.

Technicité et passion sont indispensables pour réaliser ses missions et intéresser les recruteurs. Parmi les compétences techniques, le tractoriste doit connaître parfaitement plusieurs machines afin d'effectuer en toute autonomie entretien courant et petite réparation. Une appétence pour l'informatique se montre aujourd'hui nécessaire, car le conducteur doit réaliser les programmations et paramétrages de base. Une bonne connaissance du milieu agricole reste essentielle pour analyser le terrain et accomplir la tâche qui lui est confiée dans les temps. Une parfaite connaissance des règles de sécurité associée au sens de l'observation est indispensable pour prendre rapidement la décision qui s'impose en cas de problème. Organisé, le conducteur d'engins agricole ne doit pas craindre la solitude et posséder un fort sens relationnel. Il peut travailler en équipe, aussi bien sur le terrain qu'à l'atelier et représente l'employeur lorsque ce dernier est un prestataire de service.

La rémunération moyenne mensuelle brute du tractoriste est de 1 950 euros. Cependant, il faut distinguer le salaire du tractoriste agricole et du tractoriste viticole.
Un débutant démarre généralement par une rémunération annuelle brute de 21 773 euros, son salaire mensuel net sera de 1 415 euros pour un taux horaire de 9,33 euros. Expérimenté, le salaire médian constaté atteint 23 400 euros annuels soit un taux horaire d'environ 10 euros. En fin de carrière, le tractoriste agricole voit son salaire brut annuel augmenter jusqu'à 31 960 euros. Son salaire net mensuel sera de 2 077 euros pour un taux horaire net de 13,70 euros. Le tractoriste viticole peut espérer une rémunération légèrement supérieure. Le salaire brut annuel est de 24 708 euros soit une rémunération annuelle nette médiane de 19 972 euros. Le taux horaire est de 10, 56 € pour un net mensuel de 1 606 euros. Ces rémunérations peuvent varier en fonction de la localisation et de la taille de l'entreprise, de la culture produite et du statut du tractoriste.

Les horaires du tractoriste sont variables et conditionnés aussi bien par les saisons, les cultures exploitées et la météo. Le plus souvent, le technicien travaille tôt et pendant les périodes de récoltes comme les moissons, les amplitudes horaires sont longues et peuvent s'étendre sur plusieurs semaines. En fonction de son statut, l'ouvrier exerce ses missions sous la direction du chef de culture, du maraîcher, du céréalier ou du vigneron. S'il exerce seul sur son engin lorsqu'il travaille dans les champs ou les vignes, la moisson et la cueillette exigent une coordination d'équipe et parfois une grande réactivité pour réparer rapidement les matériels qui tombent en panne.

L'exercice du métier permet à terme peu d'évolutions professionnelles. Le tractoriste peut se tourner vers l'emploi de chef d'équipe. Il aura alors la charge de planifier et attribuer les tâches à chacun des ouvriers. S'il souhaite évoluer vers d'autres secteurs d'activité, ses connaissances sont précieuses pour devenir gestionnaire d'un parc de matériel agricole. S'il a la fibre commerciale, son expertise est un tremplin parfait pour devenir commercial en matériels agricoles. Les plus passionnés peuvent choisir de développer leur propre exploitation agricole.

Avec près de 49 % de terres agricoles sur notre territoire, nombreuses sont les exploitations qui font appel à l'expertise du tractoriste salarié ou indépendant :

• Exploitations viticoles ;
• Exploitations agricoles ;
• Exploitations maraîchères ;
• Coopératives agricoles ;
• CUMA ou coopératives d’utilisation de matériel agricole ;
• Collectivités territoriales d’entretien des parcs et espaces verts.